En marche… mais vers quoi?


Macron: miracle français ou étrange illusion ?

TRIBUNE

En marche… mais vers quoi?

Par Maxime Tandonnet

L’élection d’Emmanuel Macron a l’apparence d’un « miracle républicain ». Le système politique français est depuis longtemps accusé de sclérose et d’incapacité à se renouveler. En 2016-2017, l’électorat a donné un fulgurant coup de balai dans la fourmilière et l’homme qui entre à l’Élysée est à 39 ans le plus jeune président de l’histoire. La vie politique française se trouvait empêtrée dans le vieux clivage droite/gauche. Soudain, cet archaïsme semble voler en éclats. Sa victoire ébranle un système de partis discrédité, annonçant peut-être une recomposition du jeu politique. Elle écarte les solutions démagogiques. Son exploit apporte un air de fraîcheur à la vie publique. L’histoire n’offre aucun exemple équivalent de l’ascension fulgurante d’un inconnu qui bouscule les chasses gardées et les rentes de situation, à l’exception de Louis-Napoléon Bonaparte, élu président de la République le 10 décembre 1848 à 40 ans.
Miracle français ou étrange illusion ? Aujourd’hui, les interrogations l’emportent sur les certitudes. Que sait-on de M. Macron ? Sa percée médiatique fut le résultat de déclarations tonitruantes qui rompaient avec les dogmes de son camp (35 heures). Inclassable, il donne des gages à la droite comme à la gauche. Mais comment sortira-t-il du flou sans provoquer de vifs mécontentements? Adulé des médias, merveilleux communicant, sans aucun doute, mais cette qualité ne préjuge en rien, chez un homme peu expérimenté, de sa capacité à s’élever au rang d’homme d’État, de décideur et de visionnaire. De quel renouveau parle-t-on ? Au-delà du visage neuf qu’il apporte, son accession au pouvoir est-elle réellement synonyme de renouvellement de la classe politique, de son état d’esprit? Ses soutiens affichés n’incarnent pas un franc rajeunissement… Comment échappera-t-il au soupçon d’un recyclage des notables du parti socialiste ?
Macron affiche ses convictions libérales sur le plan économique. Mais en revanche, ses intentions sur les sujets de société qui préoccupent les Français – éducation, sécurité, autorité de l’État, maîtrise des frontières – demeurent mystérieuses. Dans son positionnement atypique, ni droite/ni gauche, quelle est la part de l’authenticité et celle de la posture ? Et que dire de son mouvement, « En marche » cette étrange coalition centrale aux contours et ligne indéfinis qui renvoie au souvenir des Radicaux sous la IIIe République ? « En marche », oui, mais vers quoi ?
L’autre inconnue majeure tient aux sentiments profonds des Français envers leur nouveau président. La jubilation médiatique qui accompagne cette élection est-elle le reflet d’un phénomène d’adhésion dans les profondeurs du pays? Rien de moins sûr. La participation médiocre, les conditions de cette victoire dans le contexte du « Fillongate », puis face à un adversaire « repoussoir », dans sa fonction d’épouvantail traditionnel de la politique française, donnent à cette élection un goût d’inachevé. Les Français ont-ils jamais été en situation de « choisir » ? Tandis que la France « d’en haut » célèbre son sauveur providentiel sur les plateaux de télévision, une vague de perplexité déferle sur la majorité silencieuse. Que va-t-il en sortir ?
Par-delà l’euphorie médiatique d’un jour, le personnage de M. Macron porte en lui un potentiel de rejet, de moquerie et de haine insoupçonnable. Son style « jeunesse dorée », son passé d’énarque, d’inspecteur des finances, de banquier, d’ancien conseiller de François Hollande, occultés le temps d’une élection, en font la cible potentielle d’un hallucinant lynchage collectif, une victime expiatoire en puissance des frustrations, souffrances et déceptions du pays. Quant à la « France d’en haut », médiatique, journalistique, chacun sait à quelle vitesse le vent tourne et sa propension à brûler ce qu’elle a adoré. Jamais une présidence n’a vu le jour sous des auspices aussi incertains.
Cette élection, produit du chaos, de l’effondrement des partis, d’une vertigineuse crise de confiance, signe-t-elle le début d’une renaissance ou une étape supplémentaire dans la décomposition et la poussée de violence ? En vérité, M. Macron n’a aucun intérêt à obtenir, avec « En marche », une majorité absolue à l’Assemblée qui ferait de lui un nouvel « hyperprésident » censé détenir la quintessence du pouvoir. Sa meilleure chance de réussir son mandat est de se garder des sirènes de « l’hyperprésidence » qui mène tout droit au statut de « coupable idéal » des malheurs du pays, à l’image de tous ses prédécesseurs. De la part du président Macron, la vraie nouveauté serait dans la redécouverte d’une présidence modeste, axée sur l’international, centrée sur l’essentiel et le partage des responsabilités avec un puissant gouvernement réformiste et une Assemblée souveraine, conformément à la lettre – jamais respectée – de la Constitution de 1958.

Maxime Tandonnet

max tAncien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d’histoire…

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5 commentaires

  1. Une personne qui est sur l’Observatoire m’a envoyé cette information et comme je la trouve bien détaillée, qui plus est… sur le sujet de cet article : En marche mais vers quoi?
    Dans cet Article sur agoravox du lundi 18 mai, il est très clair que MACRON va diriger la France et les Français vers un avenir, sans avenir, dans lequel, les jeunes qui ont voté MACRON en y croyant fermement à un changement positif, vont comprendre qu’ils se sont fait « niqués » et ceux qui n’ont pas voté MACRON, se sont fait doublement « niqués » car tout le monde va devoir assumer… il est là pour tout détruire ce qui fonctionnait encore…
    Les Français en votant MACRON et pas Marine Le Pen, par peur du fascisme ont élu un Président dont le slogan En marche, et son ubérisation de la France à tour de bras, est digne du plus haut et prétentieux fascisme…! qui dit fascisme… dictateur…!
    Si les Français se laissent faire, c’est qu’ils n’existent déjà plus…!
    Bien à vous

    ************
    « En marche » avec l’Uber-chauffeur Macron
    par Christophe Certain(AGORAVOX) – lundi 8 mai 2017
    Toutes les dictatures sont « conduites » par un guide suprême. Le Duce Benito Mussolini, le Führer Adolf Hitler ou le Conducător Nicolae Ceaucescu, ce sont au sens premier des conducteurs, bref des chauffeurs. « Führer » vient du verbe allemand « fahren » qui veut dire conduire. « Duce » vient du mot latin dux, qui signifie conducteur. Pas besoin de traduction pour le « conducator » Ceaucescu. Le dictateur est celui qui guide le peuple, dans une dynamique de mouvement. Un « mouvement » tellement présent dans le parti « En marche » d’Emmanuel Macron qu’on ne peut qu’en conclure qu’il est lui-même le conducteur de ce « mouvement » et qu’il se propose d’être lui-même le « chauffeur » de la France.

    Est-ce un hasard alors si « la France en marche » était le slogan DU GOUVERNEMENT DE PETAIN ?
    Il se situait exactement dans la logique du « Führer » et du « Duce », puisque si la France était en marche, Pétain était forcément celui qui conduisait cette marche, le « conducator » à la française. Quand on tente de nous imposer le vote Macron comme un barrage contre le fascisme, on commence à se demander si le Front national n’est pas l’ennemi apparent, le véritable ennemi avançant masqué.

    Cette obsession pour le mouvement rappelle d’ailleurs étrangement l’injonction omniprésente de la « mobilité » dans le catéchisme managérial. Si vous n’avez pas de travail c’est parce que vous n’êtes pas assez mobile. Personne ne veut être « mobile ». La mobilité permanente, comme fin en soi, c’est l’affaiblissement ou la destruction des liens, des structures, de la famille, des amis, des repères, pour que in fine, l’homme/femme sans lien et sans repère soit totalement soumis au « mouvement » qu’on va lui imprimer.
    Dès lors, on peut s’inquiéter à juste titre du nom « En Marche » du parti politique d’Emmanuel Macron.
    En marche vers quoi exactement ?
    Quel est le sens de ce « mouvement » politique ? Peut-être vaut-il mieux que nous ne le sachions pas. Cette marche, comme la « mobilité », n’a pas d’autre but qu’elle-même, tourner sur place pour étourdir les gens et les rendre plus aisément manipulables, tout en rejetant sur eux leur incapacité à trouver une place dans la société. Attali dit que dans la société idéale ubérisée « pour ceux qui n’ont pas de talent ce sera plus difficile ». Si vous êtes au chômage, ce n’est pas parce que votre usine a été délocalisée en Chine, c’est tout simplement parce que vous manquez de talent. C’est la mobilité des gobelets dans le bonneteau financier, le mouvement des travailleurs dans le jeu des chaises musicales.
    L’Uber-chauffeur est le modèle macronien de l’homme nouveau

    Mais on touche le sublime lorsqu’on en arrive à l’éloge de l’homme « ubérisé ». Si l’on reprend notre métaphore du dictateur comme « conducteur », du peuple, comment ne pas prendre acte du fait que l’emblème de la révolution macronienne est le « chauffeur » Uber ? « L’Ubérisation » de la France est sur toutes les lèvres.
    ATTALI le dit explicitement : « je pense qu’on va vers une ubérisation générale du travail qui n’est pas une mauvaise chose en soi ».

    Si l’ubérisation de la France est « en marche », alors Macron devient métaphoriquement le chauffeur Uber, l’Uber-chauffeur de la France !
    Tout ce corpus est tellement riche de symboles, que c’en est même trop. Ce n’est plus une métaphore filée, c’est un feu d’artifice, c’est notre avenir qui s’écrit en lettres de feu dans cette ubérisation des esprits.
    Le chauffeur de taxi est le prototype idéal de l’homme ubérisé. Par une incroyable conjonction du sens, le chauffeur de taxi est évidemment « mobile ». « Automobile », même si l’on peut se permettre un jeu de mot, comme Macron qui n’hésite pas à dire que la société Uber « offre des perspectives de mobilité » à ses chauffeurs de taxi. Il s’agit également en l’occurrence de mobilité sociale, mais quelle perspective de mobilité sociale peut bien offrir un travail de semi-esclave sous-payé ?
    Assurément aucune, à part l’envie d’en sortir très vite. Macron se paye de mots. Aucune importance, qui a relevé ces paroles ? Comme tous les vrais dictateurs, Macron annonce ce qu’il va faire et il va le faire.

    « über » signifie « au-dessus de » en Allemand. Le modèle de l’homme nouveau hitlérien, celui que les dictatures les plus ambitieuses ont toujours cherché à créer, s’appelait l’Ubermensch, littéralement, le surhomme. « J’ai vu l’homme nouveau et j’ai eu peur » a pu ainsi déclarer Hitler dans l’un de ses discours. Le slogan de l’Allemagne hitlérienne était « Deutschlandüberalles « . Un vocable décidément très connoté, même s’il s’agit d’un mot courant en Allemand. Depuis que l’on parle de cette société Uber, je m’étonne toujours d’une part que des dirigeants aient osé donner un nom pareil à leur société, connaissant les antécédents, et d’autre part que personne n’ait jamais fait le lien entre une société qui crée un modèle de chauffeur esclave et un mot dont le souvenir en France est directement lié au nazisme. Cela va au-delà d’une erreur de marketing. C’est un modèle de société qui voit le jour, un modèle revendiqué en filigrane, volontairement ou de façon inconsciente. On peut d’ailleurs remarquer au passage que ce mot « société » désigne aussi bien une société à but lucratif, comme Uber, que la structure civile dans laquelle nous vivons, « la société ». Uber est donc le modèle futur de la société. C’est un modèle commercial.

    Puisque l’on parle beaucoup du fascisme en ce moment, rappelons que la vraie nature du fascisme, comme il a été instauré en Italie, mais aussi en Espagne ou en Amérique du Sud, est l’alliance de l’état et des puissances financières et industrielles, contre les citoyens. Le fascisme interdit ou corrompt les syndicats, réprime les grévistes, supprime le droit du travail et capte tout l’argent disponible à son profit. En se focalisant sur les aspects purement répressifs, on perd de vue que la violence n’est qu’un moyen au service de l’asservissement du peuple. Le travail forcé, l’esclavage par la dette, l’ubérisation sont des méthodes fascistes. Toute la subtilité vient du fait qu’il n’est plus nécessaire de recourir à la schlague pour faire travailler le populo. En actionnant depuis 40 ans les leviers de la dette, en dérégulant le marché du travail, en délocalisant les usines, en important massivement des travailleurs immigrés, l’ingénierie sociale a « conduit » les Français à s’auto-fasciser, se mettant eux-mêmes en situation de demandeurs pour des travaux ingrats et sous-payés. Un rêve néo-libéral, un rêve fasciste prend forme.
    Macron nous dit lui-même de l’homme ubérisé que « la rémunération ne suit pas toujours, mais il a accès à l’activité économique ».

    De quoi parle-t-on ici ? Prenons acte tout d’abord de l’extraordinaire inversion des objectifs et des moyens : l’activité économique, c’est-à-dire le travail, nous est présenté dans cette citation comme le but essentiel. Il « a accès » à l’activité économique, comme si c’était un droit essentiel, au même titre qu’on « a accès » à l’éducation, ou à l’eau courante, mais un accès décorrélé d’un quelconque salaire. La rémunération, qui est pourtant le but essentiel du travail, et bien souvent le seul, nous est présentée ici comme accessoire, elle ne « suit pas toujours ». C’est-à-dire qu’on peut à la limite travailler gratuitement, ou pour une rémunération symbolique, comme les contrats à 1€ de l’heure pour les migrants en Allemagne, l’essentiel étant pour Macron « d’avoir accès à l’activité économique ».
    Évidemment, dans une situation provisoire, il est toujours préférable d’avoir un travail mal payé que pas de travail du tout, mais l’ubérisation du monde ne permettra jamais que les choses s’améliorent, bien au contraire. Comme la « mondialisation heureuse » d’Alain Minc, autre mentor de Macron, l’ubérisation heureuse ne verra jamais le jour. Il faudra au contraire accepter toujours plus de précarité, pour des salaires toujours plus faibles. Faute de sortir de l’euro et de l’union européenne, la seule voie économique que suivent nos dirigeants est la baisse massive des revenus des Français. Voilà le programme réel de Monsieur Macron et consorts. Préparez-vous à être ubérisé.

    agoravox.fr/tribune-libre/article/en-marche-avec-l-uber-chauffeur-192871

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  2. En marche … vers la « guerre probablement » pourvoyeur de nombreuses entreprises impactées sur le territoire et pour lutter efficacement contre le « chômage » , il faudra aux jeunes de s’engager , militarisation des « esprits » par le biais de « publicités attractives », demain la COREE DU NORD ou la LYBIE !!!en revanche , POUTINE as mis en garde notre « prodigue » de ne pas piétiner ces « plates bandes » !!!

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  3. En Marche, vers l’ abîme ! On ne mettra pas longtemps, pour s’en apercevoir…..enfin…..pour certains ; pour les autres, c’est trop tard, la soumission les a contaminés.

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  4. « EN MARCHE avec quoi « ? Avec des béquilles ! Mais la droite qui a eu le Pouvoir qu’a-t-elle fait pour les Français ?

    Entendre hier soir Georges FENECH parler de la recomposition d’une nouvelle droite avec l’aide de son Ami Juppé …à côté de Monsieur Wallerand de SAINT JUST m’a laissée de glace. Parce que cette même droite, menteuse, pilleuse et sans parole, avait dit et promis en 1990 :

    « Fermeture des frontières », « suspension de l’immigration », « réserver certaines prestations sociales aux nationaux », « incompatibilité entre l’islam et nos lois »… Il ne s’agit pas du programme du Front national, mais bien des propositions émises en 1990 par les forces de la droite républicaine, notamment le RPR et l’UDF. Cette année-là, ces partis d’opposition décident de plancher sur la thématique de l’immigration lors de ses états généraux organisés à Villepinte (Seine-Saint-Denis). Parmi les participants se trouvent entre autres Alain Juppé, Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac, Michèle Alliot-Marie, Roselyne Bachelot, François Bayrou ou encore Nicolas Sarkozy, signataire avec Alain Ma­delin de la préface du document de synthèse qui sortira de cette convention. »

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  5. Le pays est profondément divisé et n’arrivera pas à s’unir sous ce nouveau Président. Des pans entiers de la population sont entrés, ou sont sur le point d’entrer, en sécession.
    Tout cela met en place une segmentation politique et culturelle profonde des Français. On voit bien que les partisans d’Emmanuel Macron et ceux de Marine le Pen n’habitent plus le même pays. Ils habitent des pays différents géographiquement tout d’abord, avec la distinction entre France « périphérique » et France de la métropolisation. Mais ils habitent aussi des pays différents en matière de références culturelles et sociales. Cette sécession est d’une extraordinaire gravité. Quant on n’a plus de mots en commun, la porte est ouverte à la guerre civile.Cette sécession se manifeste dans l’exclusion de plus en plus grande des femmes de la sphère publique, dans la déscolarisation des enfants et la constitution de réseaux alternatifs et non contrôlés d’enseignement.
    Or, ceci est d’une gravité extrême, qui dépasse le danger direct du terrorisme et du salafisme. (Selon Jacques Sapir le salon beige).
    Citation de Eric Zemmour : « Les juges, aidés par les médias, ont vidé de son sens la campagne présidentielle »

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