Mayotte : la résurgence d’un colonialisme… 3


L’inexcusable : un mur de silence a été dressé par l’oligarchie française depuis les deux dernières mandatures présidentielles, pour que ces évènements de la plus haute gravité soit soustraits de l’information légitime due aux citoyens français

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Mayotte : la résurgence d’un colonialisme… un paradigme vécu à l’envers

Par Daniel Desurvire

La monographie ci-dessous présentée se partage sous les chapitres suivants :
1°) Un état des lieux national et géopolitique de Mayotte.
2°) Ce que tente d’instaurer le droit français versus l’extraterritorialité musulmane, sous la dictée de l’Islam.
3°) L’inexcusable : un mur de silence a été dressé par l’oligarchie française depuis les deux dernières mandatures présidentielles, pour que ces évènements de la plus haute gravité soit soustraits de l’information légitime due aux citoyens français.

Chapitre 3
3°) L’inexcusable : un mur de silence a été dressé par l’oligarchie française depuis les deux dernières mandatures présidentielles, pour que ces évènements de la plus haute gravité soit soustraits de l’information légitime due aux citoyens français
Les raisons qui président à cet omertà sont manifestement d’ordre politique, mais relève principalement des erreurs commises à répétition par les gens qui nous gouvernent ; sachant bien qu’en France, si nos dirigeants sont capables de repentir lorsqu’il s’agit de demander pardon à nos anciennes colonies, ces élites, nonobstant le sang de l’histoire, n’ont jamais cessé de croire aux vertus colonialistes de la France qui veut maintenir sa suprématie sur trois océans[7]. Corruption, cupidité, soif de pouvoir et narcissisme des élus, tout y est amalgamé dans l’esprit étroit et à court terme de ces socio-démocrates, dont le narcissisme les enfièvre compulsivement à vouloir marquer l’histoire de leur empreinte. Sans doute retranché derrière le phare de l’accroissement, de la productivité et/ou de la stratégie militaire, c’est d’abord le mobile financier qui préside à ces manœuvres néo-colonialistes ; ces pompes à investisseurs qui forcent les citoyens-contribuables à se laisser duper par de mirobolantes promesses d’enrichissement facile, via les incitations fiscales.
Ces exhortations à l’investissement et à la création d’entreprise s’articulent autour de deux axes. Dans le cas de figure qui nous intéresse, le premier dispositif, sous le mobile de la défiscalisation, porte le nom de « Fonds Mahorais de Développement* ». La loi dite Girardin (2003-660 du 21 juillet 2003) dispose que les personnes physiques et sociétés qui investissent en outre-mer, se voient déduire une somme de leurs impôts en rapport avec l’importance de leur investissement. Le FMD* se traduit de deux manières ; soit lorsque la défiscalisation porte sur une société extérieure, soit lorsqu’elle entre en application avec une société locale. Quant aux investissements locatifs dans le 976, Mayotte autorise, grâce à la loi Pinel (abrogeant partiellement la loi Duflot), de déduire les impôts à hauteur de 18 %. Cette défiscalisation présente l’avantage, dès lors que le contrat porte sur 9 ans, de faire profiter au titulaire du crédit d’impôt, d’une réduction jusqu’à 54 000 euros du prix du bien immobilier acheté dans le neuf.
Voilà pour le côté lumineux de la chose, voyons à présent l’aspect sombre de l’affaire. Depuis 2016, des mouvements insurrectionnels ne cessent de consteller le quotidien de Mayotte. D’abord les indépendantistes reprennent de la force après que l’État français ait déployé son armada d’aides sociales, de reconstruction et d’infrastructures énergétiques sur l’île. Par analogie, après le passage de chaque cyclone aux Antilles, les indépendantistes se calment à l’aune du débarquement continental des chantiers de reconstruction des routes, des cases et des réseaux électriques, puis redeviennent des activistes factieux jusqu’à la catastrophe climatique suivante. Ensuite, vient le phénomène incontournable de l’attractivité des richesses nouvelles et de ses capacités sanitaires et sociales sur le tiers-monde environnant, d’où l’immigration massive et incontrôlable, en particulier sur des territoires insulaires. Autrement dit, l’eldorado devient la cible de tous les usurpateurs, même si l’on comprend l’objet légitime de cette propension à profiter, sinon à survivre.
Grèves généralisées, coupures d’eau et d’électricité, insurrections, pillages, occupation du tarmac de l’aéroport, incendies et agressions meurtrières, sont autant d’antidotes aux financements privés. De fait, les paralysies systémiques à Mayotte font légion. La terreur de la rue rend improbable la circulation d’argent par le commerce, et l’insécurité met en berne tous les investissements, même publics (banques et guichets des CNAM fermés). Et quand l’immigration qui habite la moitié du pays se mêle à cette anarchie, il n’existe plus d’état de droit ; c’est le black-out des services publics et la rupture des soins en hôpital.
Même les Mahorais se dressent en bandes armées contre leurs coreligionnaires musulmans venus des îles voisines leur voler leur statut et leurs privilèges[8]. Mal protégé contre les attaques terroristes, Mayotte stigmatise l’île de La Réunion nonobstant la campagne de déradicalisation en observation avec par le préfet Seymour Morsy. Selon l’interview réalisé le 19 novembre 2015 par Emmanuel Tusevo pour Franceinfo, la ministre de l’outre-mer Georges Pau-Langevin, la menace islamique dans l’Océan indien est forte. À Saint-Benoît, deux policiers du GIPN furent blessés le 27 avril 2017 par un snipper djihadiste et les agressions aux forces de l’ordre sur l’île donnent la réplique à cet épiphénomène métropolitain que les postes Tv et les réseaux sociaux font connaître aux amateurs musulmans locaux d’actes de terrorisme. Des affrontements se multiplient, barrages routiers et barricades en ville, arbres arrachés, jets de pierres, pyromanes et poseurs de bombes ; autant d’activistes bravant les forces de l’ordre dont les moyens deviennent ridiculement faibles face au nombre croissant des émeutiers dont nul ne peut discerner d’où ils viennent et qui ils sont.
C’est un peu l’histoire d’une dialectique bien française moult fois ressassée entre Afghan (le jour) et talibans (la nuit), rebelles (les gentils) et groupes terroristes (les méchants) en Syrie ! La violence est toujours du côté de l’imaginaire des européens qui ont encensé la « Révolution du Printemps arabe » en intronisant des fondamentalistes sanguinaires encore plus féroce que les dictateurs alors en place (un mal nécessaire), tout en fournissant les armes à leurs ennemis de demain. L’adversaire – d’un côté comme de l’autre – en ces temps étant résolument aux couleurs de l’Islam, c’est donc à Mayotte que la France s’est rendue pour y recevoir son châtiment sur l’autre joue !
Pourtant direz-vous, pourquoi depuis ces trois dernières années, rien ne transpire en France dans la presse écrite et audio-visuelle, sinon si peu ces derniers temps, car les évènements les plus graves sont censurés, même en ligne ? À l’ère des transports aériens et du numérique, 8 000 km sont-ils infranchissables aux émissions paraboliques et hertziennes ? Les infrastructures publiques sont-elles fermées au numérique et à l’AFP qui certes est sous contrôle de Matignon ? Les violences urbaines à Mamoudzou auraient-elles eu un effet dévastateur à l’instar d’un orage magnétique sur nos satellites de communication ? Ou le défi de l’illettrisme, de l’immigration clandestine et de la pauvreté ne serait-il pas compatible avec le droit du Français métropolitain d’être informé de ce qu’il se passe chez lui, même dans un autre département que le sien au motif qu’il n’y a rien a voir et qu’il doit passer son chemin ? Qu’il y a-t-il de plus insupportable ; les émeutes dévastatrices et xénophobes à Mayotte ou le souverain mépris du locataire de l’Élysée envers ses concitoyens et contribuables ?
800 enseignants à Mayotte sur les 17 000 fonctionnaires en poste précaire, nonobstant leur sur-rémunération de 40 %, demandent leur réintégration ou mutation en métropole pour fuir au plus vite leur situation limite létale (Source : Comores-Infos 17 mai 2016). Le principal motif de cette fuite en avant est bien entendu la sécurité pour leur vie et leurs biens, mais aussi le coût de la vie prohibitif qui fait monter le prix des poireaux à 10 euros la barbe, sachant que les approvisionnements sont bloqués en mer comme par la route et l’aéroport par les dévastations des manifestants. À ce jour encore, il n’y a guère plus que du riz pour se nourrir quotidiennement, et les produits d’hygiène et de soins se font rares.
La croissance démographique (polygamie, immigration clandestine, dénégation dogmatique des aides structurelles du planning familial et de l’avortement) rend insoluble tout espoir de normalisation et de retour au calme sur cette petite géographie insulaire. Si l’île compte environ 257 000 habitants en 2018 (hormis les clandestins non quantifiables), elle en comptera le double d’ici 2050, et plus de 800 000 en 2100 selon des estimations encore frileuses, eu égard à la réalité des flots de déversement de réfugiés venant principalement des trois autres îles comoriennes au Nord. Autant dire que la colonisation française s’avère de nouveau un échec, mais au-delà de la crise locale, cultuelle et identitaire, il s’agit assurément d’une véritable entreprise de déstabilisation dans tout l’Océan indien, dont la Réunion et l’île Maurice en subissent déjà l’onde de choc.
Les autres îles de l’archipel des Comores, dissociées de Mayotte devenu département français, se sentent exclus, et concentrent leurs ripostes sur l’île française, accumulant les victimes entre réfugiés Anjouan et Mahorais. Des milliers d’enfants se trouvent ainsi isolés de leurs parents sans visa, qui les ont abandonnés à Mayotte dans l’espoir d’un meilleur sort. En plus des violences, Mayotte subit une forte pression migratoire de ses îles frères voisines, et les tensions entre communautés s’exacerbent. Sur les tracts des différents collectifs, il est reproché auxditsétrangers : « Vols, agressions et meurtres au quotidien, délinquance juvénile et chômage en masse, écoles surchargées et système de santé débordé » entre autres.
De sorte que s’organise de temps à autre la chasse aux réfugiés de manière sanglante par les civils autochtones, une guerre intestine que nul politicien aux responsabilités n’ose évoquer, car il s’agit bien d’un conflit à connotation xénophobe, quoique se produisant entre coreligionnaires musulmans et comoriens. Aux collectifs de nettoyage ethnique entre insulaires qui font légion sur l’île, s’ajoute une chasse raciste aux blancs, présumés riches et taxés de colons, sachant néanmoins que sans les fonctionnaires métropolitains séjournant sur l’île, il n’y a plus de département administratif à Mayotte. Ce qui explique pourquoi l’État français renâcle à donner suite aux mutations demandées.
En conclusion, les vastes campagnes d’investissements en ligne et de dégrèvements fiscaux dans ce prétendu nirvâna spéculatif, après son annexion contestée dans la départementalisation française, nombre de candidats assez candides ont adhéré spontanément depuis l’Hexagone aux promesses juteuses de défiscalisation, mais seront rapidement spoliés, notamment ceux qui caressèrent l’espoir de revenus confortables au travers les lois Périssol, Besson, Duflot, Pinel, etc., lesquelles découlent de l’atomisation de la propriété, autrement dit la téléportation d’une déroute fiscale au paradis des Mahorais. Autant comprendre que les loyers ne tombent que peu ou prou, les logements sont squattés et saccagés, et les entreprises qui croyaient trouver du rendement et du travail dans cette péninsule paradisiaque, au vu des photos publiées du littoral bleu et ensoleillé bordé de palmiers et de jolies cases pittoresques, n’auront tôt ou tard plus que du sable à revendre[9].

FIN

Daniel Desurvire

Ancien directeur du Centre d’Étude juridique, économique et politique de Paris (CEJEP), correspondant de presse juridique et judiciaire.

Notes :
[8] Fin février 2016, une cinquantaine de villageois mahorais, dit modérés, avaient fait irruption dans une petite mosquée de la commune de M’Tsangamouji où priaient des djaoulas, une communauté rigoriste, pour les en chasser et démolir l’édifice à l’exception du minaret, selon le ministère (Source AFP – Sophie Lautier).
[9] Je témoigne avoir été moi-même abusé de cette manière et totalement dépouillé de ma participation par des indépendantistes (le bien squatté et le produit financier illégalement réapproprié) de mes parts sociales à prépondérance immobilière après un investissement outre-mer français, sans que jamais aucune juridiction locale n’ait jugé ma plainte recevable.

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