La connaissance


« Dans la société de la bonne pensée, la haine a remplacé la connaissance. » Alexandre Goldfarb 

L’audace de la critique
La liberté d’expression
Le sérieux et le satirique
Les éclectiques réflexions
Merci à Ernest Pardo pour cette définition de l’Observatoire du MENSONGE

OBSERVATOIRE DU MENSONGE 2014 copie

   La connaissance   

Par Alexandre Goldfarb

« La connaissance est le bouclier de la démocratie. »

« Je suis toujours prêt à apprendre, bien que je n’aime pas toujours qu’on me donne des leçons. »
Winston Churchill


La droite, enfin celles et ceux qui vraiment se considèrent comme de droite, ne gagnera rien à être sectaire entre ses différents courants.
C’est absurde et contre-productif !
C’est aussi laisser à la gauche la seule possibilité de rester au pouvoir.
N’ayons pas peur des mots, c’est un scandale politique.
Serions-nous aussi stupides ?
Je le crains au vu des milliers de commentaires en ce sens.
Parce que la connaissance est vitale mais que notre société préfère l’ignorer en lui préférant la facilité de propager la haine, l’avenir est incertain.
La haine a remplacé la pensée comme dans toute bonne dictature qui s’installe.
La haine c’est le propre de la France actuelle où l’inculture est quasi partout et se brandit comme un étendard.
La haine c’est ce qui permet la désagrégation d’une nation.
Un pays sans la connaissance est un pays qui s’écroule inévitablement.
« La haine contre la connaissance : c’est la dictature à la place de la démocratie ».

L’ignorance est la nuit de l’esprit
et cette nuit n’a ni lune ni étoiles.


C’est à méditer et à partager.La connaissance est l’état de celui qui connaît ou sait quelque chose.
Le mot connaissance est associé à la découverte, la compréhension, la représentation, la mémorisation, la curiosité, la réflexion et la conscience.


Je ne peux pas étant donné le sujet prétendre par ce texte en faire le tour.
Il existe différentes dimensions de la connaissance humaine qui reste forcément relative du fait de l’essence spécifique à chaque individu.
Ce qu’est la connaissance fait encore débat chez les philosophes : il n’y a pas de définition unique sur laquelle ils s’accordent.
On distingue traditionnellement trois types de connaissance. La connaissance propositionnelle est le fait de savoir « qu’une certaine proposition » est vraie et justifiée. Par exemple : savoir que la terre est ronde.
La connaissance objectuelle, aussi appelée acquaintance, est le fait de connaître une chose. Par exemple : connaître la nature et l’existence de quelque chose.
Le savoir-faire est le fait d’être capable de réussir une action grâce ses  connaissances. Par exemple : savoir faire des plats cuisinés.
La définition de la connaissance propositionnelle est celle qui a le plus attiré l’attention des philosophes.
Ils s’accordent généralement sur le fait qu’une connaissance est une « croyance » qui est vraie, mais aussi qu’elle n’est pas seulement une croyance vraie.
Une autre condition est requise : il faut qu’elle soit justifiée, ou non accidentelle, ou fiable, ou certaine. C’est sur cette condition supplémentaire que les philosophes sont en désaccord.


Les connaissances sont acquises par une multitude de processus : « cognition », « perception », « apprentissage », « raisonnement », « mémoire (psychologie) », « témoignage » et la « science » sont un ensemble de méthodes systématiques pour acquérir des connaissances.
La branche de la philosophie qui étudie la connaissance est appelée : « épistémologie »ou »théorie de la connaissance »,
La branche de la philosophie qui étudie plus particulièrement les sciences est appelée « épistémologie » ou « philosophie des sciences ».
On voit bien ici que la connaissance et les sciences se rejoignent.
La première génère les secondes. Mais n’oublions pas que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » comme l’avait écrit François Rabelais dans son livre Pantagruel.
Ce qui implique qu’après la lumière arrivent les ténèbres et que la connaissance peut servir des desseins funestes.
On pourra toujours opposer la connaissance du bien et celle du mal mais il faut l’accepter dans ces deux propositions. Là n’est pas le moindre paradoxe de la connaissance pour l’être humain.
Par extension, le terme de « connaissance » désigne également ce qui est connu, ou même  plus généralement ce qui est tenu (à tort ou à raison) pour connu.
On oppose le connu à l »Inconnu ».
La principale opposition réside entre la connaissance qui résulte d’une acquisition ou celle qui repose sur l’exercice de la raison.
On peut dire alors que la connaissance se divise en deux groupes : l’idéalisme et le réalisme.


Pour ma part, j’ai choisi de définir la connaissance comme un puits où l’homme pourrait à loisir aller chercher sa connaissance au fond de ce puits et de la façon dont il la remonterait dépendrait son savoir. C’est le fameux « fiat lux » ou que « la lumière soit » qui m’a inspiré.
La connaissance, c’est se connaître soi-même pour mieux apprendre, c’est transmettre aux autres, c’est approfondir ce que l’on cherche…
La base même de la connaissance est propre à chaque individu.
Dès le moment où l’enfant naît, il commence à acquérir la connaissance en ouvrant son regard au monde autour de lui. Ce n’est que plus tard lorsqu’il va à l’école qu’il apprend à développer sa connaissance de façon certaine et régulière. Devenu homme il met en pratique ses connaissances et il essaie de les enrichir.
Il est clair que la connaissance est la recherche de la lumière, la lumière étant savoir. La lumière est au centre de tout, elle peut être définie par le soleil dans l’Egypte antique ou par l’émanation divine chez les Hébreux, la lumière qui doit servir à éclairer la connaissance.
Car c’est bien là que nous nous différencions de l’obscurantisme des barbares à travers cette quête permanente du savoir. Nous faisons la part entre la vision physique et la vision spirituelle. La connaissance de Dieu, auteur de tout ce qui est, est la vraie connaissance du monde.
Nous devons acquérir la connaissance par un effort moral, fuir le vice et pratiquer la vertu, tout en sachant que chacun de nous possède sa propre lumière et aussi ses propres ténèbres.
La connaissance est alors un chemin qui peut monter avec des images lumineuses, joyeuses et permettant de progresser. Mais ce chemin peut aussi descendre avec des images sombres, tristes et faire régresser.
Platon a écrit : « Il ne dépend que de nous de suivre la route qui monte et d’éviter celle qui descend. »
On retrouve bien là l’opposition définie entre le jour et la nuit, le blanc et le noir : ces symboles que nous retrouvons toujours sur notre route.
Pour nous de cette dualité jaillit une lueur d’espoir parce que nous croyons à la fraternité et que c’est dans la connaissance acquise que nous saurons transmettre notre savoir. Il s’agit toujours d’un voyage initiatique qui mène vers la lumière de la connaissance.
Je crois que pour celui qui accepte de connaître l’initiation, la modestie d’apprendre, il existe un monde meilleur même si actuellement nous vivons une période sombre et dangereuse.
Le chemin de la connaissance est infini mais pour nous il doit symboliser l’ouverture sur l’éternité. La question sans réponse pour la connaissance est celle d’une vie ou non dans l’au-delà. Chacun y verra sa propre connaissance le guider vers une réponse forcément incomplète.
Cela signifie que nous existons à travers un voyage non précisé dans le temps et dans lequel nous devons toujours apprendre. Mais que la quête de la connaissance est vraiment éternelle et sans fin.


La connaissance est pour toutes et tous, mais c’est dans notre parcours que nous allons parfois la développer et trop souvent la maintenir à un niveau trop bas. Niveau qui laisse rapidement la place à la haine.
La connaissance nécessite un travail personnel de recherches pour comprendre et apprendre.. Plus tard en progressant, la connaissance nous apportera la sagesse et l’harmonie. D’ailleurs dans la vie, on emploie souvent le mot expérience qui reflète l’acquisition de la ou des connaissances de l’homme dans le temps.


La connaissance : entre théorie et expérience.
Nous sommes obligés de distinguer la connaissance du savoir et de la science bien qu’ils soient intimement liés. Je pense que la connaissance dépasse le savoir et la science. En conséquence l’homme ne peut pas tout savoir et c’est pourquoi il doit toujours enrichir sa connaissance. Le savoir n’est pas obligatoirement vrai ni la science d’ailleurs pour intégrer la connaissance. Au contraire lorsque le savoir est vrai et la science exacte et vérifiée ou basée sur des faits constatés, ils font partie alors de la connaissance.
Comme nous pouvons le constater, la science est une forme particulière de connaissance alors que la connaissance est une forme particulière de savoir. Le savoir est basé sur l’opinion alors que la connaissance est basée sur la raison (qui est une forme spéciale de procédure pour établir ses opinions). Enfin, la science est basée sur la preuve (qui est une forme particulièrement rigoureuse de procédure rationnelle). Il existe donc un savoir non fondé sur la raison, comme il existe des connaissances valables mais non scientifiques.


La connaissance pratique.
À l’origine, l’humanité possédait deux formes élémentaires de savoir : le mythe et la connaissance pratique. La connaissance pratique se transmettait et s’enrichissait de générations en générations jusqu’à ce que les techniques se perfectionnent. D’abord chasseur, pêcheur et nomade, l’être humain est passé de l’utilisation de la hache et du silex à la maîtrise des métaux, à l’élevage et à l’agriculture. Aujourd’hui, l’extension de notre connaissance pratique est considérable: elle va des techniques de construction aux soins domestiques, de l’électrotechnique aux soins de santé, de la mécanique à l’informatique.
Communiquée d’abord sous forme orale et par l’exemple,  jusqu’à la Renaissance dans la transmission des techniques artisanales entre un maître et ses apprentis, la connaissance pratique a ensuite été véhiculée par les livres et elle est maintenant enseignée aussi bien dans la famille qu’à l’école et transmise par la télévision, la radio et désormais via Internet.
La connaissance pratique est un vaste ensemble de techniques d’usage et de transformation de la matière autant que de production et de transmission d’informations.
Dépendante d’un contexte culturel donné, elle n’en conserve pas moins un certain caractère de rationalité déterminé par les contraintes de la vie pratique : manger, se vêtir, se loger, se déplacer, accomplir les diverses tâches essentielles à notre survie ou à la production des biens et services propres à un contexte social donné. L’accomplissement de toutes ces fonctions suppose l’apprentissage et la transmission d’une connaissance pratique qui est soit partagée par l’ensemble des adultes d’une collectivité (comment se servir d’un téléphone par exemple), soit le fait d’un sous-groupe particulier (par exemple les électriciens).


On néglige très souvent de considérer le rôle crucial de la connaissance pratique dans la vie sociale et individuelle. Il suffit pourtant de songer à l’abondance des apprentissages techniques auxquels sont soumis les enfants pour en mesurer l’importance. De la marche à l’utilisation des produits techniques, de l’écriture à l’arithmétique sans oublier la géométrie, de la natation à l’utilisation des appareils électriques, l’enfant acquiert — en même temps que certaines valeurs et formes de jugements qui relèvent du savoir en général — une somme considérable de connaissances empiriques concernant l’usage des objets propres à son environnement.
Les ouvriers, les travailleurs manuels, les artisans et les techniciens sont des spécialistes d’une certaine connaissance pratique. Sans eux, rien ne fonctionnerait et notre environnement se dégraderait rapidement! Leur importance sociale est sans égale, même si dans nos sociétés nous valorisons plus volontiers le travail intellectuel ou le travail de création que le travail manuel et technique. De manière générale, la connaissance pratique concerne le monde des activités concrètes et se transmet principalement sous la forme d’apprentissages techniques et d’applications de théories.
La connaissance dangereuse.
Il me faut ici aborder le problème de la connaissance sous un autre angle : ce qui est une croyance mais qui n’est pas vraie parce non vérifiée.
De cela viennent souvent les peurs et les dangers pour l’humanité.
Et pourtant cela fait partie aussi de la connaissance à partir du moment où l’homme a acquis l’information supposée vraie. Il la croit. Donc il croit enrichir sa connaissance.
Nous l’avons vu précédemment le chemin de la connaissance peut monter ou descendre.
Toute la problématique d’une société est justement d’éviter de descendre.
Ainsi nier certains faits pourtant vrais est une forme de connaissance qui délivre le mal pour l’homme. Cette connaissance néfaste appelée notamment négationnisme est une bombe à retardement. Plus nos moyens de communication sont puissants plus cette connaissance que j’appellerais ignorance est maléfique et dangereuse pour l’homme. Cette ignorance souvent voulue apporte catastrophes et violences en tous genres. Elle permet notamment à toutes les formes de totalitarisme notamment le fascisme, national-socialiste ou autres dictatures de s’installer de façon insidieuse, les gens sont persuadés d’avoir raison, mieux de savoir qu’ils ont raison.
N’en doutons pas, cette ignorance attire son propre public comme les abeilles sur les fleurs et invente à dessein une autre Histoire du monde. Elle a déjà maintes fois été la cause de grands drames humanitaires parce qu’elle les a cautionnés avant, pendant et après.
C’est le côté obscur de la connaissance qui plonge l’être humain dans les ténèbres.


La connaissance est le sel de la vie.
C’est comme chercher l’eau au fond d’un puits et ensuite la remonter comme lorsque l’on recherche une information. Avec toujours le risque de renverser en partie ou en totalité l’eau que l’on remonte.
C’est une quête intérieure pour mieux développer son esprit.
C’est le sel de la vie qui enrichit l’homme…
C’est une grande satisfaction selon Descartes : « Je prends beaucoup plus de plaisir à m’instruire moi-même que non pas à mettre par écrit le peu que je sais ».
La sagesse  grandit avec et par la connaissance …
Ainsi la fameuse phrase « fiat lux » ou « que la lumière soit » n’est-elle pas une sorte de sésame vers la connaissance ?
Lorsqu’enfin l’homme sait trouver ce qu’il a cherché, c’est que la lumière est là !

« Dans la société de la bonne pensée, la haine a remplacé la connaissance. »

C’est bien pour cela que notre société est malade voire moribonde et que les politiques et les médias ne sont plus audibles.
Le manque de connaissances des uns et des autres est un grave danger pour notre démocratie.
Pour conclure voici une merveilleuse citation due à Roger Bacon :

« L’homme qui apprend doit croire ; celui qui sait doit examiner. »

Alexandre Goldfarb

La citation à retenir  :

« L’ignorance est une mauvaise graine que les tyrans cultivent parmi leurs sujets, mais qu’aucune démocratie ne peut se permettre parmi ses citoyens. »
William Beveridge
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486 commentaires

  1. C’est un article de classe internationale qui nous est proposé là. Non seulement c’est très intéressant mais en plus c’est clair et puissant.

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  2. La connaissance c’est bien ce qui manque à cette caste politico-médiatique et à tout l’occident, si vous voyez ce que je veux dire.

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  3. J’ai beaucoup apprécié votre article sur ce vaste sujet qu’est la connaissance. Vous avez su éviter les écueils habituels et rester sobre. Bravo !!!

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  4. C’est vraiment un superbe article sur un sujet difficile mais vous avez su éviter les écueils et là je vous dis chapeau bas M. Goldfarb!

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