Le temps du boniment #5


Cacher le coût de l’immigration derrière des mesurettes : une acrobatie en trompe-l’œil.

Le temps du boniment

Par Daniel Desurvire

Chapitre 5

3°) Cacher le coût de l’immigration derrière des mesurettes : une acrobatie en trompe-l’œil.

En s’attaquant à la réforme de l’AME (l’Aide Médicale d’État), le Premier ministre précise ne pas vouloir supprimer cette couverture sociale aux migrants, ménageant ainsi la chèvre et le chou pour ne pas se compromettre avec les spéculations de ses adversaires. Ce panier de soins, jugé trop large, serait donc réduit sans l’effacer, afin de plaire à tout le monde. Pour preuve, une réunion de travail place Beauvau s’est tenue le 23 septembre 2019 entre les cabinets de Nicole Belloubet, Jean-Yves Le Drian et les députés LREM et MoDem, dans laquelle il fut installé l’idée de noyer le contentieux de l’AME dans les pages d’un rapport bateau, une stratégie pour établir un état des lieux plus théorique que pragmatique à l’échéance du budget voté pour 2020. Toujours pour caresser le dos des contempteurs dans le sens du poil sans trop froisser une alliance embarrassante, la porte-parole du Gouvernement, Sybeth Ndiaye proposa « d’armer le pays … Affronter les moments de déstabilisation migratoire ». De la bouche d’une binationale franco-sénégalaise, de telles propos passent mieux !

Les plus avertis des stratégies macroniennes comprendront que le choc des clichés, à l’appui de l’audace des mots, masqueront l’inaptitude – sinon la couardise de l’exécutif – à passer à l’acte ; autant dire qu’il ne sera nullement question de fermer le robinet de l’assistanat concernant les réfugiés économiques et le passage des candidats clandestins à l’exile aux frontières de la France, à défaut d’un possible verrouillage de la passoire Schengen. D’ailleurs, le chef d’État s’est vite rattrapé en précisant « la nécessité de bien accueillir les migrants », tout en rappelant « qu’il ne s’agit plus uniquement de demandeurs d’asile venus de pays en guerre, que les migrants d’Europe de l’est (Albanie et autres régions musulmanes des Balkans) ou du Caucase (les républiques islamiques du Nord-Caucase, près de la Volga et dans l’Oural) sont de plus en plus présents ».

À ces territoires du Proche-Orient, il faut ajouter une recrudescence de migrants tchétchènes et de l’Ingouchie, auxquels se greffent les flots de réfugiés venant des régions subsahéliennes, de la corne d’Afrique ainsi l’Érythrée, d’Afrique de l’Ouest et du Centre, en retenant que les États du Maghreb (Afrique du Nord) déversent invariablement leurs populations en France depuis la fin de la guerre d’Algérie.

Voilà bien de quoi raviver l’angoisse identitaire des « Français de souche » devant la montée en charge des « Français de papier » ; une thématique hautement abrasive[1]. Or, cette inquiétude pourtant bien légitime, force l’idée d’un vent populiste honni par la bonne conscience des faiseurs d’opinion et autres moralistes manipulateurs de foule à la solde de politiciens faussement effarouchés, car eux-mêmes à la remorque des marionnettistes de la haute finance et de l’industrie lourde pourvoyeuses de sociétés offshore. Pour désigner ces magistères vertueux de façon moins pusillanime, il s’agit des concussionnaires mercantiles qui s’enrichissent de pétrodollars saoudiens, qataris, koweitiens, ou depuis des marchés iraniens cependant boycottés par les USA, des virements de fonds virtuels empaquetés en ligne vers les paradis fiscaux qui abritent l’argent sale des corrompus, des mafieux et autres prévaricateurs en col blanc.

Dans un entretien du 16 octobre 2016, publié dans le magazine Challenge, le candidat à l’élection présidentielle de 2017, Emmanuel Macron, s’était alors exprimé de façon moins sibylline : « Je suis pour une politique qui regarde en face l’insécurité cultuelle et sociale d’une partie du pays […]. Quand la République ne propose plus aux citoyens un avenir commun meilleur, […] alors ils se replient dans leurs petites et grandes différences. Dès lors, l’horizon de la guerre civile est partout ». De sorte que ce Président n’a pas l’excuse de l’ignorance ou de la suffisance intellectuelle de son prédécesseur, lorsque ce dernier se glosa, en termes partagés lors de l’inauguration du Musée de l’histoire de l’immigration le 15 décembre 2014 au bois de Vincennes, que l’immigration préludait en quelque sorte la grandeur de la France ou, peut-être avec ironie, que « la femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain ! »[2]

L’insécurité civilisationnelle fut évoquée par le président entrant, alors élu, devant le Parlement réuni au Congrès de Versailles le 10 juillet 2018. Pourtant, il demeura exclu d’évoquer « une guerre de civilisation » dans les débats médiatiques. Cette prohibition intellectuelle concerne la littérature journalistique et les pages des essayistes qui osent parler vrai dans un microcosme politique où le langage n’est pas seulement revisité, mais choisi, ombré ou censuré sous couvert d’un berlusconisme fiscal et d’un savoir militant intrigué par l’inquisitorial CSA, lequel définit le périmètre des opinions autorisées. Si la fonction présidentielle implique un devoir de réserve, la première mission d’un chef d’État n’est-elle pas de protéger la Nation contre des envahissements hostiles, qu’ils soient extérieurs ou agissant de l’intérieur par la voie des droits naturels, ceux des valeurs de la République, de la liberté de conscience, de la laïcité et du droit d’asile ?

Il apparaît de plus en plus clair que les doctes fondamentalistes de cet islam pernicieux s’infiltrent de façon insidieuse en usant et abusant des privilèges accordés à son endroit. En s’appropriant les garde-fous constitutionnels et en détournant les droits imprescriptibles à son avantage, les intégristes tentent à tout moment de faire basculer l’ordre moral et les codes sociaux au profit de leurs standards sharîaques. Ces tentatives de pénétration des standards juridiques et de bouleversement des codes sociaux passent en général par des attaques en règle devant les tribunaux, où trop souvent les magistrats s’enlisent entre les normes juridiques de l’égalité de traitement des citoyens, les valeurs laïques et la liberté de culte et que le droit constitutionnel protège.

Le coût réel en euros et en nature de l’exode des ressortissants du tiers-monde vers la République, en large majorité constitué de Musulmans, n’a jamais été établi ni budgété et ne le sera tant qu’il n’existera pas un ministère de l’immigration dédié comme pour l’environnement, voire un secrétariat d’État, où sont concernés quasiment chacun des portefeuilles de l’État ponctionnés. Pour ce faire, il s’agirait de réunir l’ensemble des données relatives à cette dépense extérieure concernant les « pays les moins avancés » (PMA), puis intérieure relative aux réfugiés nantis ou non d’une carte de séjour, voire aux demandeurs d’asile bénéficiant déjà d’une contribution de la France dans leur pays, dès qu’ils en font la demande à l’ambassade et que leur demande est validée.

Pourtant, certains indicateurs politiques et autres laboratoires d’analyse ethnographiques ou d’instituts géopolitiques indépendants dressent quelques inventaires autour de ces transhumances humaines et lâchent des supputations révélatrices. Inutile donc de prospecter davantage de ce côté-là, car le rapport susvisé distribué aux parlementaires n’apporte que des constats parcellaires et une rédaction manifestement partisane, donc trompeurs quant à la lourde réalité de cette dépense ad hoc. Au résultat, tous font l’impasse sur le terrorisme que draine l’immigration ; un sujet qui fâche et qui fait perdre de l’audience aux candidats politiques.

Estimé raisonnablement, le coût dédié des aides aux migrants issus des PMA par la France sur son territoire hexagonal, mais aussi ses départements et autres collectivités d’outre-mer, excède vraisemblablement 70 milliards d’€ l’an. Un réfugié légalement assisté porte la dépense globale de son intégration dont sa formation (apprentissage à la langue, stage professionnel, cours civique et enseignement général etc.) des soins médicaux, du logement et autres subsides en numéraires ou en nature à ± 8 900 € mensuels les trois premiers mois nécessaires à son assimilation ; mais un délai pouvant se prolonger jusqu’aux trois premières années de son installation sur le sol de son pays d’accueil.

Selon Michel Sapin, alors ministre des finances, le coût des réfugiés sur le territoire, à l’appui du « Plan migrants », dont l’hébergement d’urgence des migrants en transit et le renforcement des mesures d’éloignement, s’élevait modestement à 70 millions d’€ (Source : Économie Matin du 14 septembre 2015, Charlotte de Charrette). Or rien que la facture de l’hébergement s’élevait déjà à cette époque à 100 millions d’€, auxquels s’ajoutaient des allocations manuelles remises aux réfugiés pour 718 € par tête dès lors que ceux-ci étaient hébergés en centre d’accueil. Mais c’était sans compter le coût de la CMU et du RSA ; ce qui ramenait déjà la dépense à cette époque pour 40 000 migrants, à ½ milliards d’€, selon le sénateur républicain Roger Karoutchi.

Or, la mauvaise foi de ce ministre aux multiples casquettes fut mise à jour selon un rapport émis par la Cour des compte quelques mois auparavant, puisque cette institution indépendante s’alarmais devant le chiffre global du coût de cette immigration en inventoriant quelques ± 2 milliards d’€ pour 66 000 demandeurs d’asile, sans tenir compte des mesures de sécurité et des indemnisations de victimes des attentats islamistes. Toujours dans la volonté de ne jamais incorporer à l’Oumma les auteurs de ces attaques létales qui se cachent derrière les réfugiés islamiques, l’exécutif s’exerce à tricher sur la sémantique des vocables en dissociant les islamistes des Musulmans, comme s’il existait deux corans !

Mais ces dépenses susmentionnées ne couvrent que les besoins matériels et humains qui ressortent des actions humanitaires et du droit d’asile. Or, les réfugiés mahométans drainent des émeutiers et des terroristes mandatés par Daesh et autres nébuleuses activistes. Ce pourquoi le surcoût exponentiel des charges relatives à la sécurité, des frais de justice et carcéraux eu égard à la délinquance, le crime et les attentats qui sévissent dans et depuis les zones périurbaines arabophones. Cette charge imputable – quoique non officiellement rattachée – à l’immigration mahométane constitue vraisemblablement la fraction la plus onéreuse qui ressort de cette immigration issue des PMA.

À ce passif sanitaire, s’ajoutent le coût exorbitant du terrorisme en termes de dommages des victimes et de la famille de celles-ci[3], des dégâts matériels de grande ampleur qu’il faut réparer, puis les lourdes mesures de sécurité qui en découlent pour le contribuable, le cotisant et le consommateur (voir infra dans ce §). Comment ne pas conjuguer le terrorisme avec l’Islam et l’Islam avec les réfugiés pour la plupart tous musulmans, lesquels rapidement ont peuplé les paysages urbains de France et de Navarre ? Après trois ou quatre générations de migrations islamiques, ces attaques d’une telle barbarie impliquent directement et quasi-exclusivement ce culte oriental depuis la pénétration de ses croyants sur l’Hexagone, alors que d’histoire, de culture et de patrimoine, cette prétendue religion fabriquée par un guerrier fanatique au XIIe siècle dans la péninsule arabique n’est certes pas une confession native du terroir français.

Il s’avère donc dans les faits que cette intégration utopique dans la société française est rarement suivie d’un retour d’investissement. En témoigne la forte présence islamique dans les maisons d’arrêt et la proportion inquiétante de chômeurs, inscrits ou non, des Musulmans retranchés dans les zones non-droit impénétrables, de leur fort pourcentage de bénéficiaires de CMU ou d’AME et de RSA, ainsi que des attributions quasi exclusives de logements HLM en faveur de cette catégorie sociale. Ni la ségrégation positive ni les dispositifs de l’égalité des chances ne viennent éclaircir le fond de ce ténébreux tableau.

Comme vu plus haut, les estimations socio-sanitaires que génère la charge de cette immigration qui se déverse depuis les PMA africains et moyen-orientaux ne représentent que la partie émergée de l’iceberg. Des postes de dépense satellites faramineuses viennent s’arrimer autour du fardeau de la non-intégration de ces réfugiés, dont le culte s’avère incompatible avec les standards laïcs. Ainsi, le ministère de la place Beauvau aura porté récemment à 2 500 € une prime exceptionnelle en faveur des sans-papiers résidant en France, lorsque ceux-ci acceptent de retourner dans leur pays d’origine avant le 31 décembre 2019 (Source : Le Progrès du 12 septembre 2019).

Il en va ainsi d’une somme identique pour les départs volontaires et à la réinsertion des clandestins et des demandeurs d’asile déboutés en première instance, dont le montant initial était de 650 €. Cette allocation déjà quadruplée peut atteindre 5 700 € dans le cadre de ressortissants principalement d’Afrique de l’Ouest, mais aussi des pays du Moyen-Orient pour le financement ou la création d’une entreprise dans leur pays de naissance[4]. Cette prime de retour peut s’élever à 4 000 € (voyage inclus) pour les exilés légaux Maghrébins, ainsi que pour les sans-papiers d’Afrique du Nord et de la corne d’Afrique.

Les bénéficiaires qui renoncent à faire appel devant la commission nationale du droit d’asile, passé un premier refus en premier ressort juridictionnel, se verront remettre la somme indiquée en salle d’embarquement de l’aéroport par l’Office français de l’immigration et de l’intégration, seulement après avoir accepté une prise d’empreintes pour éviter d’autres allers-retours gratifiants. Une opération idoine avait vu le jour entre janvier et avril 2018 au profit des sans-papiers qui empochèrent une prime de 2 500 €, simplement pour avoir posé le pied sur le territoire français.

Ce dispositif avait permis cette année-là à 10 678 sans-papiers, dont 2 709 mineurs, de bénéficier de cette mesure, dont une part congrue d’arrêts d’expulsions effectuée par la police des frontières depuis la France (Source : ObservAlgerie.com., 1er août 2019). Cependant, ce déversement de réfugiés semble ne jamais vouloir se tarir ni s’interrompre, sinon s’augmenter dans des proportions grandissantes au rythme de l’assistanat qui fonctionne mieux que n’importe quelle promesse d’eldorado pour l’emploi, soit-dit le produit d’enrichissement par le labeur. Soyons clair, les reconduites à la frontière comme les départs volontaires ne seront jamais des contribuables ou des cotisants, n’en déplaise aux partisans de cette immigration pauvre soi-disant considérée comme un grenier de richesses à venir.


[1] Janvier 2015, le politologue Laurent Bouvet publia : « L’insécurité culturelle : sortir du malaise identitaire français ».  Longueur d’onde identique émise par le géographe Christophe Guilluy, où « l’insécurité culturelle désigne le sentiment éprouvé par un groupe d’individus soumis à une présence extérieure » (Voir « L’Opinion » du 16 septembre 2019, l’étude plus approfondie de Matthieu Deprieck, Ivanne Trippenbach et Caroline Vigouroux).

[2] In, « Les leçons du pouvoir », éditions Stock, 11 avril 2018.

[3] Comment réparer la mort de centaines de victimes dont des enfants, puis avec quels fonds serait-il possible de dédommager les familles d’un proche blessé, handicapé à vie et les traumatismes psychiques qui parfois aboutissent dans le temps à des suicides après les carnages du Bataclan à Paris ou de la promenade des Anglais à Nice, pour ne citer que ces deux drames provoqués par des fous d’Allah ?

[4] Quel fonctionnaire ira vérifier dans ces régions lointaines et peu hospitalières que ces sommes allouées seront vraiment utilisées dans cette perspective et non servir à financer un trafic d’armes ou de drogue, voire détournées pour le compte du terrorisme international ? Même si un tel détournement était constaté, qui aurait mandat pour aller récupérer l’argent qui aurait servi cette corruption.

À suivre

Daniel Desurvire


Ancien directeur du Centre d’Étude juridique, économique et politique de Paris (CEJEP), correspondant de presse juridique et judiciaire. Daniel Desurvire est l’auteur de : « Le chaos culturel des civilisations » pointant du doigt les risques de fanatisme de certains cultes et de xénophobie de certaines civilisations, auxquels s’ajoutent les dangers du mal-être social, de la régression des valeurs morales et affectives ou de la médiocrité des productions culturelles, dont la polytoxicomanie en constitue l’un des corollaires. L’auteur choisit d’opposer le doute et le questionnement aux dérives dogmatiques et aux croyances délétères » (in, Les cahiers de Junius, tome III, “La culture situationniste et le trombinoscope de quelques intellectuels français” : Édilivre, 2016).


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Copyright obligatoire en cas de citation ou de transmission de cet article, vous pouvez le copier: Daniel Desurvire pour Observatoire du MENSONGE


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5 commentaires

  1. ET OUI C’ EST POUR CELA QUE JE DIS FRANCAIS REVEILLER VOUS ET AUSSI AUX ARMES CITOYENS AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD
    NOUS DEVONS NOUS FAIRE RESPECTER AINSI QUE NOTRE FRANCE

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  2. Je serais curieux de connaître le coût de l’immigration en France ces derniers temps… C’est semble-t-il colossal et donc supporté par tous les Français qui paient de l’impôt. En tous cas un grand merci à Monsieur Desurvire pour la qualité de ses écrits.

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    • Il s’agit-là d’une question pertinente. Globalement, le coût de l’immigration et l’aide au tiers-monde se chiffrerait par an autour de 70 milliards d’euros pour les plus frileux, voire cent milliards d’euros pour d’autres. Mais il demeure impossible d’en extraire une réalité puisque l’Etat prélève sur une grande partie des ministères les sommes qui lui sont nécessaires pour couvrir les frais engagés sur ce registre (santé, logement, sécurité…). Aucun budget national ad hoc n’est démocratiquement voté au Parlement, ni rien de visible à l’intérieur des lois de finances et de Sécurité sociale. Il n’existe pas de ministère pour concentrer les dépenses autour des réfugiés ni des ONG ou association dédiées, de sorte que nous assistons à des opérations de spoliation quotidiennes des contribuables et cotisants sociaux, un détournement des fonds sociaux par l’oligarchie française au mépris des citoyens français, une opacité totale des magouilles financières que l’on peut qualifier de corruption à grande échelle. Merci beaucoup pour votre intérêt, Daniel Desurvire.

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