Ainsi va la France


La nation « France » n’est plus qu’un terrain de jeu pour des apprentis sorciers lubriques et obscènes, déconnectés des réalités de terrain et imperméables aux aspirations démocratiques d’un peuple en souffrance.

Ainsi va la France

Par Claude Picard

Pour les tenants du gauchisme écolo-politique et de la libération sexuelle intégrale, il n’est pas malséant d’établir que Mai 68 a été une date éminemment historique. Pour les autres, tous les autres, c’est plutôt le début de la fin d’une époque. Et le glissement vers une décadence, lente et corrosive, de l’Occident et de la France en particulier. Sous les coups de butoir d’une poignée d’étudiants petits bourgeois et d’intellectuels mondains, rageurs et excités, en quête de hardiesse, toutes les valeurs immémoriales de nos sociétés s’effondrent petit à petit, pour donner naissance à une vision du monde dégénérée mais jouissive. « Jouir sans entraves« , disaient-ils ! La sexualité sous toutes ses formes et la rigolade en prime, voilà, aujourd’hui, ce qui intéresse nos post-soixante-huitards. On voit la conséquence : la nation « France » n’est plus qu’un terrain de jeu pour des apprentis sorciers lubriques et obscènes, déconnectés des réalités de terrain et imperméables aux aspirations démocratiques d’un peuple en souffrance.

Et voici venu le temps des sous-doués gouvernementaux, pour qui tout se vaut et rien n’a d’importance, avec, en plus et au choix, l’incompétence ou l’amateurisme qui caractérise cette élite hors-sol, rigolarde et jouissive, fermée sur elle-même et dans son microcosme progressiste. À cette comédie macroniste, pas drôle du tout, répétée inlassablement et mécaniquement avec les idées et les mots à la mode, le peuple rit jaune et ne jouit de rien ! Il ne peut que constater, chaque jour, toutes les vies gâchées et les talents ignorés ou méprisés au nom d’une rentabilité obligatoire ou par un copinage indécent. La pagaille s’installe et les repères s’effacent jusqu’au sommet de la hiérarchie gouvernementale : deuxième personnage important du gouvernement, après le Premier ministre, la ministre de la Justice, garde des Sceaux, ne sait pas que notre Constitution permet le blasphème et ose déclarer : « insulter une religion est une atteinte à la liberté de conscience« … On tombe de sa chaise ! Nous sommes, vraiment, gouvernés par des ânes !

Notre président, Macron, lui, est un personnage décalé, non seulement, par rapport à sa fonction, mais surtout par rapport à son manque d’empathie et de connexion avec les Français et la France dans sa globalité. L’actuel gouvernement est à son image : fermé sur lui-même. Quant au groupe des députés gouvernementaux, LREM, entre exclusions et départs volontaires, ses effectifs tombent à 300 contre 314 qu’ils étaient au début du quinquennat. Y aurait-il un malaise au sein de la macronie ? Tout au moins, rien ne va plus ! À trop jouer avec le feu, cette bande d’amateurs a fini par se brûler les ailes. Les partis traditionnels ne sont pas en reste : la gauche et la droite ne savent plus où elles habitent et ne connaissent plus leurs fondamentaux. Leurs discours sont inaudibles et leurs maigres actions tombent à plat. Tous les repères de la vie politique s’effondrent et le laxisme, dans tous les domaines, atteint son paroxysme. La Cinquième République est à bout de souffle, la France va à vau-l’eau et la jouissance, dans le bon sens du terme, n’est plus là pour personne. Sauf pour les bobos rigolards et mondains, qui pratiquent, allégrement, une jouissance individuelle et obscène qui n’intéresse qu’eux-mêmes. 

Pauvre France !

Claude Picard


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3 commentaires

  1. La France est vraiment en train de disparaître mais est-ce que les Français, enfin ceux qui se sentent Français, en sont conscients ? C’est moins sûr.

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  2. Je me repais souvent de la plume de Claude Picard, son sens de l’analyse et la justesse de son français. La production qui nous intéresse ici n’est pas en reste de qualité. J’aurais, malheureusement, préféré pouvoir le critiquer sur le fond (la forme n’étant pas à la portée de ma modeste prose), mais il n’énonce que des vérités…

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