Vouloir changer c’est obligatoire mais en même temps vouloir rassembler c’est illogique et cela démontre que rien ne changera alors..

Cette droite qui ne veut pas être à droite

Par Alexandre Goldfarb

Vouloir changer c’est obligatoire mais en même temps vouloir rassembler c’est illogique et cela démontre que rien ne changera alors…
Ce n’est pas en gardant ceux qui ont refusé d’assumer d’être à droite, qu’une droite nouvelle se reconstruira.
Peut-on imaginer dans une société qu’un nouveau Président, en plus élu par ses actionnaires, reprenne tous ceux qui ont apporté l’échec et la défaite? Ce serait inacceptable. Pourtant en politique cette prime aux perdants est permanente et acceptable.
La droite doit renaître mais pour cela, n’en déplaise, elle doit se débarrasser enfin des caciques qui penchent à gauche. On ne veut plus d’une fausse droite qui ne respire que pour complaire à la gauche caviar ou à la gauche marxiste, les deux se rejoignent au final. Seule l’union à droite des vrais opposants au socialisme apportera le renouveau, le reste n’est que baratin électoral.
Cette vraie droite doit aussi balancer ses complexes et sa mollesse.
Si le nouveau Président des LR n’est pas capable d’agir vite et fort c’est bien qu’il poursuivra la chute car cette droite n’est pas la droite. Je dis cela je ne dis rien…
On ne peut rien refaire avec des gens qui ont tout défait et permis à la gauche de garder le pouvoir alors qu’elle, la gauche, s’était totalement discréditée avec Hollande.
Le choix de rassembler comme si c’était une obligation imposée est une erreur.
Pourquoi vouloir ce rassemblement de gens qui ne sont pas du même bord? Pourquoi soutenir un Lagarde qui ne représente pas grand chose ou faire revenir les juppéistes qui sont quasiment un courant socialiste? C’est incompréhensible et nuisible. On a bien constaté avec les “constructifs” qui ont déserté, trahi et juste cherché à se caser de l’étendue des dégâts liés à ce pseudo rassemblement. Il est temps d’avoir un chef qui décide, quitte à déplaire à certains, sinon LR c’este choix de la voie de garage et de garder la gauche quelques années encore.
C’est une erreur puisqu’à ce jour cela a juste permis une défaite de plus lourde de conséquences.
Se tromper décidément semble être un passage obligé pour des politiques qui refusent la réalité du terrain: le peuple en a plus qu’assez de leurs tergiversations, atermoiements et autres reculades idéologiques.
Aujourd’hui continuer à se positionner uniquement contre le Front National est aberrant et permet surtout à la gauche de se maintenir. L’ennemi, n’en déplaise, c’est d’abord la gauche, celle qui a le pouvoir et maintient la France dans un abîme inadmissible.
L’enfumage réalisé par Macron a réussi parce que la prétendue droite n’a pas été à la hauteur du débat et pire de l’enjeu.
Fillon a échoué lamentablement, incapable de résister à la pression médiatique et à maintenir un cap.
Juppé a échoué parce que les électeurs n’en voulaient pas et que les médias l’ont sur-vendu et donné comme gagnant alors qu’il déplaisait à la majorité des votants.
Sarkozy s’est trompé de logiciel et n’a pas vu venir le vote contre lui, toujours aussi mal entouré et conseillé. Pensez juste que son directeur de campagne c’était Darmanin et le meneur de la primaire c’était Solère. Autant dire que Sarkozy a fourni la corde pour se pendre.
Maintenant le nouveau président des LR c’est Wauquiez qui a dit, entre autres, mon objectif c’est : «reconstruire la pensée de la droite».
Cela prête vraiment à sourire car c’est un constat d’échec sur la faillite de cette droite ou prétendue telle. Pour reconstruire, il faut d’abord dé”truite et c’est bien ce courage qui a manqué et manque aux prétendants à chaque fois.
Mais Wauquiez présenté par les médias et même par beaucoup de LR comme un loup ne serait-il pas qu’un agneau?
Wauquiez croit qu’il incarne à coup sûr l’après Macron. Wauquiez est en effet persuadé que Macron sera dans l’échec suffisamment pour que les Français veuillent qu’il ne finisse m^peme pas son mandat. Cette prétendue vérité que l’on nous sert après chaque élection est un leurre et j’ose l’écrire ici une escroquerie intellectuelle quand on sait la difficulté quasi insurmontable à pouvoir destituer un Président en France. Donc l’élu est bel et bien là pour la durée de son mandat sauf en cas de défaillance physique.
C’est encore une erreur politique de taille et mieux de base que commet Wauquiez.
«Cette semaine sera celle du renouvellement et du rassemblement», confie Laurent Wauquiez au Figaro. «Je veux tout de suite arriver à montrer une nouvelle génération, une nouvelle droite….” Bien mais déjà la contradiction revient avec “renouvellement et rassemblement” qui aujourd’hui sont incompatibles dans un mouvement qui a tant déçu parce que justement il n’assumait pas sa position d’opposant à la gauche.
Pour Wauquiez, quitte à donner raison à ses détracteurs et aux médias, il vaut mieux foncer et opérer le malade, LR, sans tergiverser et sans rien attendre d’un quelconque rassemblement foireux qui permettrait juste à certains caciques de rester aux commandes du mouvement.
Ceux qui ont failli doivent être sanctionnés: c’est la loi de la nature.
Comme deux et deux font quatre, LR doit choisir entre être la droite ou ne plus rien être.
Il vaut mieux perdre maintenant des électeurs si vraiment on veut reconstruire une droite.
LR ne peut plus jouer sur tous les tableaux ce qui a été la cause de son retentissant échec en mai et juin 2017.
Ce qui doit être clair pour Wauquiez c’est que s’il ne prend pas de risques, il n’arrivera à rien.
Et ce sera la continuité de la descente pour LR vers la situation d’un PS dépouillé par Macron qui l’a recréé en LREM.
La seule chance actuelle de LR c’est que le FN est aux abonnés absents et a lui aussi échoué faute de choisir une ligne politique claire et nette.
Mais comme dans un couple, si personne ne fait d’effort, il n’y a pas de solution viable pour ledit couple.
Je ne crois pas que Wauquiez, pur produit de la société, énarque, soit capable de ce changement que personne à droite n’a su ou voulu faire avant lui.
Je crains fort qu’il ne se couche comme ses prédécesseurs devant la pression médiatique, et surtout je ne le vois pas capable d’une réforme en profondeur d’un mouvement de caïques qui ne se battent que pour leurs prébendes.
Pour Wauquiez, la situation est extrêmement simple: soit il est capable de faire le contraire d’un Macron, progressiste et socialiste, soit il ne l’est pas.
Or pour ce faire, il faut – enfin – intégrer les militants et écouter la base et le bon sens.
Je crois que là encore encore la coupure entre le terrain et les politiques est un gouffre désormais trop profond.
Wauqiez pourra toujours méditer cette citation de Julien Torma (Euphorismes) :
“Il n’y a que deux attitudes : se résigner ou se révolter. Toutes deux exigent la même liberté et la même lucidité. Malheureusement, nos révoltés sont encore et toujours beaucoup trop résignés, et nos résignés beaucoup trop révoltés.”
Décidément la droite est mal à droite.
Nous ne voulons plus d’une droite qui ne veut pas être à droite!
Est-ce donc si difficile à admettre et à comprendre?

“La vérité est une délicieuse plante qui ne pousse pas toujours comme on voudrait”.

Bienvenue à “MACARONLAND, le pays des rêves qui se transforment en cauchemars”.

Alexandre Goldfarb

Président fondateur de l‘Observatoire du MENSONGE

NB: le démissionnaire Xavier Bertrand, qui est plus à gauche parfois qu’un socialiste, montre le bon exemple et il faut espérer que d’autres le suivront pour donner une chance à la droite de se recréer car quand on entend aujourd’hui un Raffarin s’exprimer ou un Lagarde on ne peut qu’être effaré par leurs discours que ne renierait pas le Parti Socialiste.

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