Par Claude Picard
Bref, dans l’échelle des valeurs, on ne s’y retrouve plus très bien.
Droite et gauche, l’impasse ?
Dans une démocratie, les lois sont faites pour la majorité. C’est normal ! Plus précisément, elles devraient surtout être faites pour le bien commun et pour améliorer, toujours plus, le quotidien d’un peuple. Ça, c’est de moins en moins évident ! On a plutôt l’impression que les lois vont à l’encontre des aspirations populaires, mais aussi, on s’aperçoit qu’elles sont bêtement répressives pour la majorité des citoyens et, a contrario, tout à fait laxistes pour des minorités ethniques ou sexuelles. Bref, dans l’échelle des valeurs, on ne s’y retrouve plus très bien. Le problème ne viendrait-il pas des élus parce qu’ils s’éloignent un peu trop de leur mission première ou parce qu’ils ne comprennent plus très bien leurs administrés ? Peut-être, aussi, parce que ces élus sont sous pression de lobbies toujours plus exigeants, ou qu’ils restent soumis à leurs idéologies respectives ? Tout cela est un peu confus. En tout cas, une chose est sûre : le gouvernement actuel – et d’autres avant lui, depuis déjà quelque temps – gère le pays avec indigence au lieu d’avoir le courage d’affronter les réalités et de faire des lois dans l’intérêt de la France et des Français.
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Les partis traditionnels, essentiellement LR et PS, ont leur part de responsabilité puisqu’ils ont, respectivement, dirigé la France pendant quelques décennies et que, au fil du temps, ils se sont sclérosés, au point de devenir, selon l’ajustement politique du moment, comme des feuilles mortes : au gré du vent, ils vont et ils viennent, sans plus maîtriser quoi que ce soit. Leurs idéologies se sont effilochées et, devenues faiblardes, elles ne peuvent plus rien concevoir. Et, de fait, elles n’ont plus rien à proposer. Sauf quelques broutilles sociétales qui n’intéressent qu’une poignée d’individus névrotiques imbibés de phantasmes issus de la culture woke. Rien de sérieux pour le peuple. Ce peuple oublié et ignoré qui doit supporter toutes les inepties, toujours plus incongrues, surtout mortifères, qui le plonge dans un inconfort sociologique de plus en plus insoutenable. Dubitatifs, les Français votent de moins en moins. Ceux qui votent encore se détournent des partis traditionnels et reportent, de plus en plus, leurs voix sur la droite nationale. Qui a le vent en poupe. En France et dans presque toute l’Europe.
Les Français auraient-ils une envie d’élus ayant beaucoup de bon sens et de fortes convictions, toujours affirmées par des actes ? Visiblement, il semblerait que ce soit le cas et que les électeurs en ont assez d’être pris pour les dindons de la farce. Trop de trahisons, de laxisme et d’esbroufe ont eu raison de leur patience. Et de voir que la Gauche, à force de vouloir tout déconstruire, s’est déconstruite elle-même, et que la droite se prend, tout le temps, les pieds dans le tapis éculé de la “respectabilité” pour pouvoir rester dans l’arc républicain, les a un peu écœurés. Ce spectacle, qui n’a rien de rassurant, ne les fera pas revenir aux urnes. Il suffirait que les prétendants, aux élections, soient juste un peu sincères dans leurs intentions et qu’ils honorent leurs mandats de manière convenable. Chaque élu a une fonction bien précise : un maire gère sa commune, un député est fait pour légiférer, un sénateur vérifie le travail législatif et un président de la République administre et oriente le pays. En principe, toujours pour le bien commun de la France et des Français. Pas pour son intérêt personnel ou pour son parti.
Que la gauche, à tout propos, nous joue les Bisounours et que la droite continue à croire que la modération face aux “extrêmes“, peut lui apporter quelques voix, tout cela crispe bon nombre de Français. Ceux-là en ont assez de ce cirque spécieux. La droite molle, en refusant toute alliance avec la droite nationale, se coupe de son électorat. Quant à la gauche traditionnelle, qui campe sur une idéologie dépassée et éloignée des réalités de terrain, si elle veut reprendre le contrôle, elle devrait prendre exemple sur la gauche norvégienne qui, en opérant un virage à 180 degrés, en particulier en matière d’immigration, a réussi à revenir aux affaires. Sauf que pour la gauche française, très compromise avec sa diatribe : “mon ennemie, c’est la finance“, il est sûrement trop tard.
De toute façon, l’histoire n’a-t-elle pas déjà condamné ces deux-là ?
Claude Picard
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Ce texte est une Tribune Libre qui n’engage que son auteur et en aucun cas Observatoire du MENSONGE
Merci Monsieur Picard pour cet article qui remet les pendules à l’heure.
Aujourd’hui nous vivons dans une société factice qui s’effondre bet cela n’inquiète visiblement pas grand monde, sans oublier l’islamisation en cours qui sera terrible pour les autochtones.
La droite dite, à tort, républicaine n’existe plus depuis 2012 et la défaite de son chef, Sarkozy. Depuis Macron a su profiter des différents égarements des chefs du LR, indécis et veules, et a quasiment décapité en bonne et due forme ce parti. Tandis que pendant “ce en même temps” le RN proposait une politique quasi communiste qui a payé au pays des veaux. Zemmour, lui bien parti, s’est écroulé lors du sprint. En 2027, ce sera un macroniste quelconque qui sera le prochain président y compris la possibilité de présenter la Brigitte.
Le titre aurait du être : la collusion. Car, aujourd’hui, entre Macron et les LR, il n’y a pratiquement plus de différence. C’est ce qui explique la rouste prise par Pécresse aux dernières présidentielles où beaucoup ont préféré Macron à leur propre candidate. Bonjour les dégâts!