Par Maxime Tandonnet
+ BONUS à la fin du présent article :
Haine de la monarchie, contre-sens historique
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« Nous sommes en guerre » a déclaré le président au sujet de la crise énergétique, exactement comme il disait « nous sommes en guerre » à propos de l’épidémie de covid19 deux ans et demi auparavant. L’heure est à la dramatisation extrême. Celle-ci vise à étouffer dans la peur collective d’éventuelles interrogations sur les causes d’une catastrophe et surtout, les responsabilités politiques.
« La France connaît la plus grave crise depuis la guerre » ajoute un fervent admirateur.
Peut-être, mais la faute à qui, depuis 10 ans, mon p’tit bonhomme?
Cependant la méthode qui consiste à attiser les angoisses collectives pour asservir l’opinion commence à être éventée. Cette fois, la manipulation semble moins bien fonctionner. Quelques poches d’esprit critique résistent et se manifestent… Les dirigeants mettent la crise de l’énergie sur le compte de la guerre en Ukraine. Or a part du gaz russe est infime dans l’approvisionnement de la France. L’essentiel des difficultés vient d’ailleurs. Et la vérité commence à sortir.
Depuis 2012, l’affaiblissement volontaire de la filière nucléaire est un choix délibéré des dirigeants au pouvoir.
Il s’exprimait notamment dans le plafonnement du nucléaire à 50% des énergies utilisées en France en 2035 au cœur du programme de M. Hollande. Ce choix idéologique – le message politique d’un retrait progressif de cette filière – a été confirmé, sans aucune ambigüité, par son successeur en 2017.
La fermeture de la centrale de Fessenheim en 2020 (qui fournissait l’équivalent de la consommation de l’Alsace) a été hautement et fièrement revendiquée par les plus hauts dirigeants de cette période alors qu’aucune considération sérieuse ne l’imposait.
Mais pire: nous apprenons aujourd’hui que la moitié du parc nucléaire (qui fournit environ 70% de l’électricité utilisée en France) est, pour diverses raisons, à l’arrêt. Alors le pouvoir politique se défausse de ses responsabilités – tellement évidentes au regard du message dominant depuis 2012 – et cherche des boucs émissaires.
On nous parle aujourd’hui, Dieu sait pourquoi, du CNR, conseil national de la résistance (1943-1944). Mais notre époque ressemble bien plus à celle de l’Entre-Deux-Guerres quand la classe dirigeante au pouvoir, sous l’emprise de la démagogie et de l’aveuglement, de 1920 à 1940, a laissé se dégrader l’outil militaire français (équipement, qualité du haut commandement et stratégie), réputé jusqu’alors le plus puissant au monde, jusqu’à l’épouvantable débâcle de mai-juin 1940.
Et toujours, comme aujourd’hui, en parfaite bonne conscience, elle pavoise la tête haute et fuit ses responsabilités. L’historien Marc Bloch en a fait un livre: l’étrange défaite.
Maxime Tandonnet
Ancien conseiller à la Présidence de la République sous Sarkozy, auteur de plusieurs essais, passionné d’histoire…
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Haine de la monarchie, contre-sens historique

Il y a d’abord eu le maire de Faches-Thumesnil (Nord). Il a été rejoint ce dimanche par le maire de Bourges (Cher). Comme Patrick Proisy (Nupes), Yann Galut (PS) a annoncé sur Twitter qu’il ne mettrait pas en hommage à la reine Elisabeth II, décédée jeudi, « les drapeaux français sur le fronton des bâtiments municipaux de la ville de Bourges […] cette demande me paraît incroyable ». « Comment voulez-vous être logique en mettant en berne des drapeaux sur nos écoles là où est inscrite la devise : « Liberté, égalité, fraternité » ? Aucun concept n’est plus éloigné de « égalité » que celui de la monarchie. Rien donc contre la personne d’Elisabeth II. Mais certainement contre le principe même qu’une naissance dans la bonne famille vous dote d’un sang particulier qui vous met au-dessus des autres. »
Les détracteurs de la monarchie en vertu du principe d’égalité commettent un contre-sens historique. La déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui sanctuarise les principes de liberté et d’égalité fut proclamée en 1789 sous la monarchie qui n’a été abolie, faut-il le rappeler que trois ans plus tard. La question n’est pas celle de la naissance dans une bonne famille qui disposerait de privilèges au dessus des principes de liberté et d’égalité. Elle est celle de l’existence d’une famille chargée par la tradition ou la providence (si l’on y croit) d’incarner la continuité et l’unité nationale. Cette famille ne dispose pas de privilège juridique particulier mais au contraire, d’une responsabilité, de devoirs supplémentaires, notamment celui de l’exemplarité. Cette famille est un symbole, un ancrage dans l’histoire. Les détracteurs de la monarchie qui refusent de saluer la mémoire de la reine Elisabeth II se trompent de cible. La tragédie de la politique moderne se situe non pas dans la persistance de monarchies emblématiques mais dans le pourrissement de nos démocraties, quand la bêtise ou folie narcissique des dirigeants élus étouffe la notion d’intérêt général qui devrait en être le fondement. Le détournement de pouvoir à des fins d’esbroufe mégalomane est le véritable drame de la politique moderne. Et cela, ne concerne pas spécialement le RU.
Maxime Tandonnet
Ancien conseiller à la Présidence de la République sous Sarkozy, auteur de plusieurs essais, passionné d’histoire…
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Deux articles qui valent le détour. Je viens d’écouter la sinistre Borne nous prendre pour des abrutis au sujet de l’énergie net si cela fonctionne encore auprès des Français, c’est dramatique. Trop c’est trop et là on a dépassé toutes les limites.
Je me suis régalé Maxime Tandonnet en lisant tout au long de votre article que des vérités où apparaît le ” BONS SENS” à chaque sujet développé et, rappelant nos Valeurs que nous nous efforcions, avec force et vigueur , de faire triompher .
Tout n’est pas fichu , puisque nous sommes encore vivants et bien vivants, il suffit de vous lire avec délice .Merci .