L’opposition syrienne existe et je l’ai rencontrée.

Par Alexandre Goldfarb,

Président Fondateur de l’Observatoire du MENSONGE

Selon les uns, l’opposition syrienne est tenue comme toujours par les américains dit Le Grand Satan….

Selon les autres, l’opposition syrienne est infiltrée par Al-Qaida…

Bon, il faudrait peut-être se mettre d’accord…

Pour avoir participé à cette opposition dès le départ (réunion d’Antalya en mai 2011, réunion de Paris, juillet 2011 et plusieurs autres depuis) je trouve toutes ses positions d’abord mensongères car sur le terrain, nous n’avons rien vu de tel.

Ensuite ces positions sont de la pure propagande.

Il existe aujourd’hui en Syrie, d’un côté, le pouvoir aux mains du sanguinaire Assad, porté par l’Iran, la Russie et la Chine et de l’autre côté une opposition islamiste financée par l’Arabie Saoudite et une opposition libérale.

Tout le problème est la récupération par l’Arabie saoudite de cette révolution et le retour des islamistes au départ absents et qui désormais semblent être prépondérants.

J’ai dénoncé en vain cette situation autant auprès de la droite que de la gauche en France.

Mais pour des raisons mystérieuses, le choix français s’est porté sur les tenants de l’islamisme… Pour certains je crois savoir pourquoi mais pour d’autres je ne vois pas bien.

Tous ceux qui connaissent les responsables de l’opposition syrienne le savent, non pas du Liban comme le fait TF1 genre en direct du conflit, ou autres chaînes jamais venues depuis la révolte en Syrie mais comme la seule chaîne qui a osé y être : celle de mon ami Ghassan, Orient TV et qui l’a payé, lui et sa famille très cher hélas.

Je ne parle pas de l’opposition adoubée par Alain Juppé quand il était ministre et qui n’a rien représenté et d’ailleurs n’existe plus aujourd’hui.

Je ne parle pas non plus d’une opposition totalement islamiste et qui poursuit un but sans rapport avec la Syrie…Mais, que très curieusement, l’Occident fait semblant de ne pas voir. Comme d’habitude.

Je parle de l’opposition syrienne.

Ceux qui ont lu mes écrits et mes commentaires sur ce sujet ont été éclairés de la réalité de la situation syrienne. Ils savent de quoi je veux parler.

J’ai, certains le savent, rencontré à plusieurs reprises seul ou en compagnie de quelques dirigeants en exil les responsables des Frères musulmans.

Nous avons toujours un dialogue courtois et même, si cela en étonnera quelques uns, un dialogue ouvert.

Par contre, ici dans mon pays, le problème est toujours le même : j’ai rencontré des gens qui ne connaissent absolument pas le Moyen Orient et qui ne peuvent pas comprendre les aspirations locales.

J’ai rencontré ici dans mon pays des gens que ni le massacre ni la torture d’enfants n’ont pu ébranler.

Seule leur haine de base les motive.

Ces mêmes qui critiquent, évoquent un complot américain, pèsent que les sionistes sont dans le coup, le blabla habituel.

C’est sûr qu’en France, les préoccupations des gens n’ont absolument rien à voir avec celles des gens livrant bataille en Syrie.

Depuis le début, une insidieuse propagande qui ne repose sur absolument rien de concret veut faire croire qu’il s’agit d’un complot. C’est exactement la thèse soutenue par Assad.

Je pensais que cela serait simple à expliquer mais à vrai dire, cela s’avère quasi impossible.

L’ouverture d’esprit n’est pas au rendez-vous sur ce point précis.

Du coup j’ai été et je suis toujours attaqué autant par des gens de gauche que par les habituels retardataires de l’extrême droite.

Curieusement ils emploient le même langage ou la même dialectique, entre mensonges, insultes ou désinformation. Certains ont essayé l’intimidation, les menaces et je tiens à remercier les services de police français qui ont fait le nécessaire comme il faut. Ils ont aussi tenté la diffamation mais parfois c’est tellement grotesque.

Certaine presse a du d’ailleurs faire marche arrière et quelques journaux  ont publié en bonne place un démenti.

Je me suis retrouvé dans un domaine inouï : celui du grand n’importe quoi!

Entre fantasmes et délires, des gens qui prétendent savoir ce qui se passe en Syrie, de loin,  même de très loin, ont pu sérieusement raconter de vrais bobards.

Heureusement, j’ai aussi pu rencontrer des gens ouverts, qui ont compris immédiatement le sens de mon combat et parmi eux des inconnus comme des connus, j’ai découvert pas mal de gens “formidables”.

Les vrais amis sont ceux-là et peu importe leur origine, leur couleur, leur provenance et leur religion.

C’est d’ailleurs étonnant comment dans pareille situation, les gens se révèlent à la lumière de la vérité.

Il n’y aucun travestissement possible.

Cet éternel combat du bien contre le mal est un beau combat qui mérite quelques sacrifices, quelques mauvais moments mais aussi des joies, des rires et des satisfactions.

Je ne regrette pas mon engagement et comme me l’ont promis mes amis, j’ai hâte d’aller inaugurer ma statue à Damas.

Alexandre Goldfarb

Pour l’Observatoire du MENSONGE, à Paris, le 8 août 2012.

A lire également : la Syrie à feu et à sang et aussi la Tribune libre d’Albert  Soued.

 Pour ceux qui ont compris pas besoin d’explications, pour les autres ils ne comprendront plus jamais.

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