Par Claude Picard

Et que la France, depuis l’avènement de la Macronie, soit en phase terminale, là, on peut dire que cela semble évident.




La Cinquième (République) en phase terminale

Que l’Occident soit en pleine décadence, comme certains l’affirment, on peut souscrire aisément à ce point de vue. Et que la France, depuis l’avènement de la Macronie, soit en phase terminale, là, on peut dire que cela semble évident. Du moins, ce sont les institutions de la Cinquième République, tellement malmenées par Macron et ses acolytes, qui se retrouvent en pleine régression et à la dérive. Disons clairement qu’elles ne savent plus où elles habitent et qui elles représentent : le peuple ou le pouvoir de Jupiter ? Elles ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes.
Toujours est-il que les Français se sentent floués. Dépossédés ! Et quelques-uns rêvent à une sixième république…
La gauche y est plutôt favorable et la droite préférerait maintenir les institutions de la Cinquième. 


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D’abord, la Cinquième République est-elle réformable ? Dans une certaine mesure, probablement. En tout cas, il est souhaitable que ses institutions, qui conditionnent tout le fonctionnement du pays, puissent s’adapter aux exigences de son temps et de ses mœurs. Ne l’ont-elles pas déjà fait ? Encore faut-il que ces changements ne perturbent pas la nature de nos institutions, comme le fait Macron, en recyclant, inopportunément, son fameux “en même temps”, à toutes les sauces, pour tout et n’importe quoi. Au petit bonheur la chance ! Car Macron est un démolisseur qui ne sait pas reconstruire. Démolir, en ayant un cap et une idée bien précise de ce que l’on peut réformer, peut être salvateur. Quand on sait où l’on va ! Malheureusement, Macron nous donne l’impression qu’il ne sait pas, lui-même, où il veut aller. Et ce n’est pas qu’une impression, puisque l’on ne peut que constater, au fil du temps, que ce président, qui n’est habité par aucune idée bien précise de ce qu’est la France, n’a pas plus compris ce que sont les Français. Quand on dit que la culture française n’existe pas, comme il l’a proclamé, difficile de matérialiser ce qu’est réellement la France. 

Ce président nous a suffisamment prouvé que seule son image compte. En toutes circonstances ! Alors, pour lui, les évolutions de la Cinquième ne sont pas d’actualité. Et quand on voit que ce Macron de pacotille est plutôt tactile – un vrai homme de main (s) – en se faisant photographier enlaçant étroitement de jeunes racailles dénudées à Saint-Marin ou dernièrement, à la finale de la Coupe du monde de football, avec un Kylian Mbappé visiblement gêné, lové dans ses bras… Gestes paternels ou de toute autre signification ? En tout cas, l’homme est incontestablement très affectueux. En pantomime ! Pas faite pour la fonction d’un président, qui doit rester assez éloigné de quelques débordements puérils. Mais Macron ne sait pas être, président. Il ne sait pas incarner sa fonction. Il ne sait pas ce que sa position oblige. Un troisième mandat sera-t-il nécessaire à son apprentissage ? Malheur à nous, si cela était possible. Heureusement, nos institutions ne le permettent pas. Ouf ! Toujours ça de gagné. La Cinquième a quelques avantages !

Pourquoi une sixième république serait-elle souhaitable ? On peut se poser la question. En règle générale, on change de régime quand il y a crispations, tensions et blocages, tellement prégnants, entre les divers acteurs de la vie politiques et le corps social, que le changement, du sol au plafond, devient inéluctable. Il semblerait, à voir le fonctionnement de notre Assemblée nationale et le désaveu massif de la population envers nos institutions, que nous sommes arrivés au bout de la logique de la Cinquième et que la rupture ne devienne expressément nécessaire. Mais qui prendra l’initiative ? Les députés, eux-mêmes, Macron, ou le peuple, dans la rue ? À moins que, entre-temps, nos institutions se redressent sérieusement… Et nos ministres, aussi ! Un rêve ?

Si un changement de régime devait s’envisager, que le peuple en soit étroitement associé. Car, plus que jamais, c’est là que le bât blesse : l’absence de pouvoir du peuple. Pourtant, la Cinquième n’a-t-elle pas inséré, en préambule, dans sa constitution, que le peuple est souverain ? Ça, Macron et ses comparses l’ont volontairement occulté.

La démocratie, pourquoi faire, quand on peut utiliser le 49.3 à profusion ?
Essence de la Cinquième République ou anomalie ?

Claude Picard


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4 thoughts on “La Cinquième en phase terminale”
  1. LA démocratie est en train de crever et ce dans l’indifférence générale, on se croirait aux temps de la chute de l’Empire romain…

  2. Je souscris à votre analyse Monsieur Picard quand à la France en phase terminale. C’est quand même bien triste de le constater chaque jour davantage.

  3. Désolé, mais je ne crois pas que nos problèmes actuels soient liés à la Constitution, donc à la Cinquième République. C’est le fait de ne pas appliquer nos lois qui génère lesdits problèmes et changer la Constitution serait juste déplacer les problèmes sans les résoudre. D’autre part le 49.3 fait partie intégrante des outils à disposition du président, donc c’est son droit de l’utiliser. Les Français ont une fâcheuse tendance à refuser la réalité et à incriminer des sous-fifres ou des textes quand le coupable est devant leurs yeux et ce coupable c’est le président actuel.

    1. Cela ressemble à la gestion du nouveau “premier sinistre” du Québec… Il veut assurer la survie du français… En favorisant une immigration massive de travailleurs étrangers parlant français, outre leur langue maternelle… mais de cultures bien connues pour êtres à tendance envahissante… Comme celle vécue en France.

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