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L’Observatoire du MENSONGE a le plaisir d’inaugurer une nouvelle catégorie intitulée “L’Art Abs’Cons“. C’est donc avec grand plaisir que nous présentons aujourd’hui le Maître Kishillâ Nu-Lähr.

« La Sortie d’Egypte »

Peinture à l’huile du Maître Kishillâ Nu-Lähr (Période Blanche) 1875-1930

 (© texte et image Le Zoung)

 Ou de l’art de discourir en politique,  apprendre à parler du vide et d’en faire un plein…de vide !

Ce tableau se situe au sommet du symbolisme épuré. C’est l’œuvre créatrice qui exprime le paroxysme du génie inventif obtenu avec les moyens modernes de l’expression.

Cette toile magnifique, fait la synthèse de la logique en empruntant un style imprégné d’une simplicité  absolue. Mais ne nous y trompons pas. Sous l’apparente épuration du style se cache le génie du Maître  Kishillâ Nu-Lähr.

Ainsi, pour expliciter toutes les subtilités de son art où par le « non dit » et le « non figuré » se révèlent en réalité « le dit » et le « figuré », il suffit d’analyser à travers le travail du peintre l’inspiration sublime qui marque ce monument artistique qu’il a très magistralement intitulé “La sortie d’Egypte“.

A travers ce tableau figuratif représentant la célèbre péripétie historique, le Maître parvient par la seule force évocatrice du titre à restituer l’intensité miraculeuse d’origine divine qui a fendu la mer pour permettre au peuple élu de traverser à pieds secs, réservant au pharaon et à son armée le retour des flots en colère.

Dans un style exceptionnellement nettoyé, le Maître restitue ces trois phénomènes avec la force de l’émotion que dégage la seule contemplation de sa fresque.

C’est en vain que l’on chercherait dans la blancheur immaculée de la toile si fortement chargée de réalisme  à percevoir la mer

En escamotant sa présence le Maître  Kishillâ Nu-Lähr nous rappelle qu’elle s’était retirée sur ordre divin, et qu’elle ne pouvait donc pas par la seule volonté d’un humain, si génial soit-il,  y figurer contre la volonté divine.

De même, les hébreux qui avaient traversé à pieds secs sans laisser aucune trace n’y figurent pas non plus. Car s’ils avaient été là, ils auraient été capturés par le pharaon contrariant le dessein divin qui voulait les libérer de l’esclavage.

Quant au pharaon et à son armée, ils étaient encore loin, et n’étaient pas encore arrivés au moment que le Maître a choisi de peindre.

Au terme d’une réflexion mature, le blanc s’est donc imposé à l’esprit du Maître pour laisser place à l’imaginaire qui se conjugue à l’ingéniosité. Le tout débouche sur cette œuvre magistrale d’une rare finesse qui lui donne toute son incommensurable valeur.

Toutes les autres œuvres ont été inspirées du même symbolisme, de la même épuration, de la même logique avec une préoccupation dominante, celle de laisser les contemplateurs voyager librement dans leur propre imaginaire.

Le ZOUNG©

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