ou les tribulations d’un Président en boîte de nuit
Par Georges Michel
Macron au Congo, ou les tribulations d’un Président en boîte de nuit
On l’a dit et répété, Emmanuel Macron, c’est un peu Tintin, vu par le ministre Taillard de Vorms, alias Thierry Lhermitte, dans le film Quai d’Orsay. « Tintin, c’est le rythme… Le rythme “Tac tac tac tac tac”. Une case en amène une autre (tac tac tac), quand vous arrivez au bord de la page (tac), on vous emmène à la case du dessous (tac)… jusqu’en bas de la page… Et la page se tourne ! Vous êtes pris par la musique ! Vous ne pouvez pas faire autrement. Et là… plaf ! Sur toute la page, vous voyez une fusée… Gigantesque. » Macron, c’est pareil, les culottes de golf en moins et Brigitte en plus. D’ailleurs, Taillard de Vorms ne serait pas déçu après la sortie de ce nouvel album présidentiel : Macron au Congo. Pour faire court, il nous aura tout fait. Ou presque.
D’abord, il s’est permis une déclaration pour le moins polémique, lors d’une conférence de presse à Kinshasa, en présence du président congolais Félix Tshisekedi : « Vous n’avez jamais été capable de restaurer la souveraineté de votre pays. Il ne faut pas chercher des coupables à l’extérieur. » Sans aller sur le fond, comme l’a fait, lundi, Verlaine Djeni, on se dit que même aux « pires heures » de la Françafrique, au temps de Foccart et de ses réseaux, aucun responsable politique français n’aurait osé sortir une telle grossièreté, contraire à tous les usages diplomatiques. Il y a ce qui se dit dans le huis clos d’un bureau calfeutré et ce qu’on déclare sous les projecteurs.
Puis, après avoir frôlé l’incident diplomatique, Emmanuel Macron est allé se frotter à la foule en sortant en boîte de nuit à Kinshasa. Faut bien se détendre, vous me direz. « Il s’agirait de grandir », comme disait Hubert Bonisseur de La Bath dans OSS 117 : Le Caire, nid d’espions. Un président de la République française peut-il, comme ça, en voyage officiel à l’étranger, sortir en boîte, comme le ferait un commercial, après un séminaire d’entreprise ou la signature d’un contrat juteux, la veille avant de reprendre l’avion pour aller retrouver le bureau et le ciel gris de Paris ? Je pose la question.
Abonnez-vous gratuitement pour recevoir directement chaque nouvel article par mail
Comme copain de « dégageante », Emmanuel Macron s’est donc adjoint les services du chanteur de rumba congolaise Fally Ipupa, par ailleurs ambassadeur national de l’UNICEF en République démocratique du Congo depuis 2021. Une proximité entre les deux hommes due peut-être au fait qu’ils sont nés tout juste à une semaine d’écart ? Cela ne doit pas suffire : voyez le député européen Reconquête Nicolas Bay, né le même jour de la même année qu’Emmanuel Macron. Les deux hommes, d’après nos renseignements, n’écument pas ensemble les boîtes de nuit de Bruxelles ! Le 28 février, Fally Ipupa était reçu à l’Élysée. « Un moment privilégié où nous avons pu échanger sur la situation dramatique qui sévit à l’est du Congo, ainsi que de la place de la musique congolaise auprès de la jeunesse », avait tweeté l’artiste. Autant dire que, depuis une semaine, les deux hommes ne se quittent plus. Jusqu’à cette soirée, bière Castel à la main. En tout cas, cette virée des grands ducs à la congolaise n’a pas manqué de faire réagir : en gros, un Président qui fait la teuf à l’étranger alors que la France n’est pas vraiment à la fête, ça fait désordre. Cela fait d’autant plus désordre qu’on peut se demander comment était assurée la sécurité du Président dans un pays qui n’est pas que calme et volupté. Ainsi, la semaine dernière, au lendemain de la visite d’Ipupa à Paris, l’une des résidences de l’artiste était vandalisée par un groupe armé.
Ce pauvre Ipupa n’y est pour rien, mais rappelons qu’en 2020, des « militants de la diaspora congolaise » avaient appelé à venir à Bercy pour s’opposer à la tenue d’un concert. Les choses avaient dégénéré au point qu’un incendie avait ravagé les abords de la gare de Lyon. « Pour quelle raison la gare de Lyon devrait-elle flamber en victime expiatoire du régime congolais ? », s’était demandé Gabrielle Cluzel. Tiens, au fait, pour faire la liaison entre ces deux événements congolais : avant d’aller donner des leçons de souveraineté en Afrique, Emmanuel Macron ferait peut-être bien d’abord de s’inquiéter de la sécurité dans son propre pays.

Copyright obligatoire en cas de citation ou de transmission de cet article, vous pouvez le copier :
Boulevard Voltaire

Nous aimons la liberté de publier : à vous de partager !
Ce texte est une Tribune Libre qui n’engage que son auteur et en aucun cas Observatoire du MENSONGE
Article(s) à lire :
« La méthode Macron, c’est de dire qu’il fait beau quand il pleut… »
Il faudra expliquer comment le chômage baisse alors que les faillites augmentent considérablement.
Par Alexandre Goldfarb
Et :
Un site comme le notre ne peut pas survivre sans votre aide !
Vous pouvez nous aider de diverses façons :
- nous suivre gratuitement, lien disponible sur chaque article,
- partager nos articles au maximum,
- acheter des livres que nous publions, c’est ICI
Ou contribuer du montant de votre choix :
Pour nous soutenir, montant de votre choix : cliquer ICI
ou :
La liberté va fondre comme neige au soleil, sinon tout va mieux…
Peu importe les idées que l’on peut avoir, la seule certitude : la passivité ne rapportera jamais rien.
Commencer par réagir ne serait-ce que sur Observatoire du MENSONGE en commentant, en disant ce que vous pensez, en apportant votre contribution, votre aide, des idées, des suggestions, des critiques, des articles mais ne soyez plus passifs !
Pour nous suivre, c’est gratuit, idem pour nos vidéos sur You tube
[…] https://observatoiredumensonge.com/macron-au-congo/ […]
Elle est belle la macronie
Entre le président qui veut emmerder les français, ses tribulations en Afrique où il se conduit comme un soulard, se trémousse et se frotte « apparemment il n’y avait pas que la bière qui le faisait mousser » les bras d’honneur de ducon moretti qui s’excuse du bout des lèvres contraint et forcé, le cynisme et l’arrogance de col roulé, les mensonges de darmanin il n’y a vraiment pas de quoi se réjouir.
Que personne ne s’en offusque pas plus que ça c’est affligeant.
Merci pour votre article, Georges Michel, nous sommes du même avis, de la même Ecole.
En fait, depuis six et plus, que le roi de France dépense l’argent de ses sujets, sans compter.
Or, ce matin j’ai entendu à Radio Classique que notre chère ” COUR DES COMPTES ” était très inquiète de notre surendettement , lequel s’élèverait à plus de trois trilliards d’euros .
En vérité, vous devez savoir, selon mes sources, qu’elle s’élèverait à huit trilliards d’euros ” TOUTES TAXES COMPRISES” .
Si nous savons, en outre, que Macron n’est point le seul responsable et coupable de notre grandiose dette , cependant , tant qu’il ” représentera ” la France, il est responsable de son comportement qui fut indécent, lequel posa des problèmes à ses officiers responsables de sa sécurité.
Heureusement que les ” précurseurs” ont excellemment travaillé géographiquement , en aval, comme en amont, ceci, bien avant que des personnes de mauvaise composition ne commettent l’irréparable.
Pour avoir exercé depuis la présidence du Général de Gaulle , et tous ses Successeurs .
De même suite, j’oserai affirmer que l’habit présidentiel n’est guère fait pour Macron, encore moins celui de diplomate, nous l’avons déjà regretté , moult fois, notamment lorsqu’il s’ était présenté devant Poutine, ce fut une bonne intention, certes, ils étaient ensemble, et Macron était seul…
Sauf que Macron n’est pas Tintin mais le fossoyeur de la France!!!