Par Frédéric Sirgant

Eric Zemmour a envoyé un courriel à tous les maires ruraux de France pour les alerter sur les conséquences du projet d’Emmanuel Macron d’envoyer les migrants dans les communes rurales.


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Emmanuel Macron avait choisi d’enjamber la présidentielle : Éric Zemmour a décidé de faire de même avec sa double défaite du printemps dernier. Pour exister, il a choisi l’omniprésence et le coup d’éclat, les recettes qui lui avaient réussi durant la campagne. Après une université d’été mobilisatrice, après la campagne Parents vigilants et la manifestation à Callac, le président-fondateur de Reconquête envoie, ce samedi 24 septembre, un courriel à tous les maires ruraux de France pour les alerter sur les conséquences du projet d’Emmanuel Macron d’envoyer les migrants dans les communes rurales. C’est Le Parisien qui a révélé, vendredi soir, cette information qui devrait permettre à Zemmour d’occuper le terrain médiatique.


Ce mail s’adresse aux édiles des villages de moins de 5.000 habitants, soit 32.000 maires. Éric Zemmour y reste fidèle à son style tranché, et son parler cash. La tonalité de sa missive est résolument alarmiste. « Un beau matin, votre préfet de département vous appellera pour vous signifier qu’il a 1.000 ou 2.000 migrants à répartir dans le département et que 300 reviennent à votre commune, prévient l’ancien candidat à la présidentielle. Cela signifie que, quelques semaines plus tard, des cars arriveront dans les rues de votre commune, que des hommes — car il s’agit la plupart du temps d’hommes originaires d’Afrique subsaharienne ou d’Afghanistan, âgés de 18 à 30 ans — s’installeront chez vous. » Et le leader de Reconquête de prophétiser que la commune concernée « connaîtra le communautarisme, les tensions et la délinquance qui ont frappé bien des villes avant elle ».

Le procédé déclenchera inévitablement une polémique car il se trouvera, bien sûr, de braves maires de gauche pro-migrants pour venir maudire le dangereux leader d’extrême droite qui sème la haine dans les campagnes. Mais c’est le but : cliver. Et aussi prendre date, montrer qu’Éric Zemmour a été un lanceur d’alerte lucide. Prendre, enfin, à témoin et mettre les uns et les autres devant leurs responsabilités. Face à un Président Macron irresponsable qu’il campe en destructeur forcené de l’identité française et de la quiétude des villages, il interpelle ces maires ruraux : « Dans quelques années, les habitants penseront que c’est vous qui avez laissé faire… alors que vous n’aviez jamais souhaité une telle situation pour la commune que vous servez et que vous aimez. […] Je tenais à vous alerter sur ce funeste projet gouvernemental, mais surtout à vous assurer que vous me trouverez à vos côtés […] pour vous apporter tout notre soutien si demain votre commune venait à être désignée pour être repeuplée. »

Éric Zemmour sait bien que c’est cette France rurale et périphérique des petites et moyennes communes qui vote majoritairement RN qui peut lui fournir l’élargissement populaire qui lui a manqué ce printemps. Il sait aussi que ses partisans étaient allés chercher à l’automne ses 500 signatures avec les dents. Beaucoup de maires ruraux tendaient une oreille intéressée, mais la peur de la dénonciation politiquement correcte ou de la perte de subventions les retenait de signer. Nul doute que cette politique folle d’implantation des migrants à la campagne va accroître l’audience de Reconquête et du RN dans ces territoires. Il y avait une carte à jouer, celle de la France rurale. À un moment précis où des cartes circulent, comme celle des prochains villages choisis par les instigateurs du projet de Callac.

En reprenant un procédé typiquement zemmourien, qui allie ton prophétique, texte écrit, interpellation personnelle et déclinaison du thème du Grand Remplacement, dans la ligne de sa déclaration de candidature, Éric Zemmour cherche à s’imposer comme l’homme qui a eu tragiquement raison. En créant à nouveau l’événement, il ne se contente pas seulement de réinstaller le rythme endiablé de sa campagne mais il colle à une Histoire qui semble elle-même s’accélérer. Entre une inflation et une crise énergétique que l’approche de l’hiver rend de plus en plus anxiogènes, la guerre en Ukraine et des projets gouvernementaux susceptibles de remettre le feu au pays, il y a une carte à jouer pour les oppositions face à un Président affaibli et une majorité relative qui se fissure déjà sur les retraites. Comme Sébastien Chenu qui envisageait, dimanche dernier, une éventuelle dissolution, Éric Zemmour fait peut-être le pari que les rendez-vous politiques électoraux importants pourraient se tenir avant cinq ans. Raison de plus pour maintenir le contact avec les maires de France.

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3 thoughts on “Migrants à la campagne : Éric Zemmour joue la carte des maires ruraux”
  1. Tous ces politiciens savent parler des choses mais une fois élus ne font rien. De plus, ils sont loin des gens et se prennent pour des stars. Bref, ils sont méprisants.

  2. “Z” aura encore une fois dénoncé ce que les français avaient refusé de voir. Il faudra bien, un jour, que la lucidité mette un terme à ce comportement de l’autruche adopté par les “moutons”. Sinon, le bain de sang que Macron est en train de faire couler remettra les choses en place…

  3. Il conviendra aux maires concernés de se montrer courageux au nom de la France , ils devront s’opposer gravement face au communautarisme naissant dans nos campagnes Ne revivons pas Calais .

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