Un tableau scandaleux dénoncé par Caroline Parmentier a énervé la ministre de la Culture ou ce qu’il en reste.
Par Gabrielle Cluzel
Pour Rimal Abdul-Malak, la liberté d’expression, c’est sacré ! (On peut rire ?)
EDITO
Il y a deux jours, une violente passe d’armes a opposé, à l’Assemblée, la députée RN Caroline Parmentier au ministre de la Culture Rimal Abdul-Malak. Le sujet ? Un tableau de « l’artiste » suisse Miriam Cahn intitulé Fuck Abstraction (sic), actuellement exposé au palais de Tokyo à Paris, et dont la députée dénonce le « caractère pédopornographique » : « En tant que membre de la commission culturelle, en tant que membre de la délégation des enfants, mais surtout en tant que femme et en tant que mère », Caroline Parmentier dénonce « une scène de pédocriminalité » qu’elle décrit par ces mots : « Un enfant, à genoux, ligoté les mains dans le dos, forcé à une fellation par un adulte. » Pour elle, « rien ne justifie l’exposition d’une telle œuvre », « pas même, rajoute-t-elle, le prétexte de la dénonciation des crimes de guerre », puisque Miriam Cahn met en avant cette intention. « Le tableau est exposé dans la sphère publique, sans interdiction aux mineurs, depuis le 17 février dans un musée du XVIe arrondissement. » Caroline Parmentier somme donc le ministre de la Culture : « Quand ce tableau va-t-il être décroché ? »
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Mais doctement, Rimal Abdul-Malak lui répond aussi sec : « On ne peut pas sortir une œuvre de son contexte. » Elle affirme même sans ciller que le sujet n’est pas un enfant (ne pas voir ce que l’on voit est devenu aujourd’hui une habitude) et rajoute, sentencieuse : « L’art peut choquer, peut questionner, peut parfois susciter du malaise voire du dégoût, l’art n’est pas consensuel et la liberté d’expression et de création est garantie par la loi. »
Pour voler au secours de ce ravissant chef-d’œuvre, le ministre de la Culture qui avait menacé de bâillonner CNews s’est donc faite chantre… de la liberté d’expression. Pourquoi se gêner ? Quant à laisser une œuvre dans son contexte et s’inquiéter des intentions de l’auteur, il semblerait que l’on ne se soit pas embarrassé des mêmes précautions pour le portrait de Danièle Obono, sur certaine couverture de Valeurs actuelles. Pourtant, c’était bien l’esclavage qu’entendait dénoncer l’article par lui illustré. Pour Valeurs actuelles, foin de la liberté d’expression et de la création ! De même lorsqu’en 2015, Marine Le Pen et Gilbert Collard ont publié des photos d’exaction de l’État islamique, leur idée était bien de les dénoncer. Pourtant, le parquet a requis leur renvoi en correctionnelle pour « diffusions d’images violentes ». Qui peut prétendre sérieusement que dans le domaine de l’image, il n’y a aucune limite ?
Quant à savoir si l’intention suffit à dédouaner son auteur ou son promoteur et à lui tenir lieu de blanc-seing… Poursuivons la logique absurde et soufflons l’idée aux producteurs de westerns suédois d’un petit avertissement pendant le générique – « attention, ce long-métrage condamne la pornographie et un pourcentage des bénéfices sera reversé à une association d’aide aux femmes victimes de violences sexuelles » – ou aux pédophiles redoutant d’être inquiétés par la police : qu’ils rassemblent leurs photos dans un fichier intitulé « Indignation » et l’on ne pourra plus rien contre eux.
Évidemment, comme à chaque fois, certains même à droite, surtout à droite, volent à la défense de « l’artiste », conspuant Caroline Parmentier et tous ceux qui ont osé protester, les traitant peu ou prou de mères la pudeur obscurantistes et de bigotes patentées. M’enfin, voyez pas que c’est de l’art, les bouseux ? Ils n’adorent rien tant que faire leur Bernanos au petit pied, c’est tellement confortable de prendre des postures d’intello éclairé.
Depuis l’affaire Duhamel et le salutaire sursaut contre les complaisances pédophiles de tous ordres ces cinquante dernières années, on pouvait penser que ces postures libertaires avaient vécu. Mais non. Le magistère de la gauche est toujours bien là. La lâche soumission de la droite à tous ses oukases intellectuels aussi. J’ose le dire, la mère de famille que je suis se fiche comme d’une guigne de passer aux yeux de ces imposteurs pour une grenouille de bénitier au front bas. Je n’ai qu’un regret : que ces polémiques fassent monter la cote de ces horreurs. Car l’art contemporain n’a de valeur que le scandale qu’il suscite.

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Boulevard Voltaire

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L’objet du scandale :
Tableau actuellement exposé au Palais de Tokyo à Paris !

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Plus c’est gros, plus ça passe !… Cette horreur, que d’aucuns osent appeler de l’art, est insoutenable à qui se revendique du simple bon sens que nous a inculqué la culture française. Et c’est bien là le problème. De nos jours on peut faire n’importe quoi du moment qu’on est protégé par le pouvoir. Les énormités passent comme des lettres à la poste. Imaginez un instant qu’un artiste reconnu “de Droite” expose une telle “oeuvre”… On n’en finirait pas d’incendier ces “salauds de Droite” sur tous les plateaux TV. Comment en sommes-nous arriver à une telle inversion des valeurs ?
Ce tableau clairement pédophile est une honte pour un pays comme la France , pire la justice vient d’en accepter l’exposition. Mais que se passe-t-il dans ce pays de soumis ?