La rupture entre la classe dirigeante ou influente et la France profonde atteint en ce moment son paroxysme.

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Quel recours dans l’hypothèse d’une déstabilisation et du chaos ?

Par Maxime Tandonnet

La France est entrée dans une grave crise politique dont le mouvement des gilets jaunes est un symptôme. La rupture entre la classe dirigeante ou influente et la France profonde atteint en ce moment son paroxysme. Elle ne date évidemment pas de l’ère Macron mais elle a franchi aujourd’hui un point de non retour. Pour la première fois, une équipe dirigeante a fait depuis 18 mois le choix de s’identifier à la France des élites en opposition frontale avec la France profonde, méprisée en tant que « populiste ». Elle en paie aujourd’hui le prix fort.


Les spécialistes de la vie politique française se félicitent de la supposée stabilité du régime politique français, permettant au pouvoir de garder indéfiniment le cap sans être menacé par les troubles. Ils confondent solidité et rigidité. Un système qui met à l’abri le pouvoir politique de toute responsabilité et de sanction des fautes commises, favorise une rupture dramatique entre les dirigeants et l’opinion. La négation des crises au sommet de l’Etat se traduit par une profonde crise de société et l’émergence de tensions violentes qui rendent la France ingouvernable et la menace à tout moment d’une explosion tragique.
Le système politique français, dangereusement fondé sur une personnalisation à outrance, vacille sur ses bases. Entièrement adossé à l’exaltation de l’image hors sol d’un personnage élu avec la bénédiction de la sphère médiatique, annihilant toute autre source d’autorité et d’enracinement du pouvoir dans la réalité du pays – un gouvernement, des ministres, le Parlement, les partis, les élus locaux – il se révèle d’une fragilité extrême. Dès lors que cette image bascule, inévitablement, de l’adoration aveugle à la défiance puis au rejet viscéral, toute la belle construction s’effondre comme un château de cartes. Et la France entre en turbulence…
Quels sont les recours possibles pour le pays, en cas d’effondrement? La particularité de la situation actuelle est qu’elle n’offre aucune solution politique alternative crédible dans le contexte d’un éparpillement des forces politiques: ni le PS, ni les Insoumis, ni les Républicains, ni le RN, intrinsèquement isolé, ne fournissent la perspective d’une majorité susceptible (en cas de dissolution de l’Assemblée) de former les bases d’un gouvernement. Dans une telle situation, quelles peuvent être les solutions de recours?
L’histoire offre des exemples de recours autour d’une personnalité susceptible de ressusciter la confiance et l’unité d’un pays sombré dans l’abîme, avec des succès inégaux et parfois de retentissants fiascos. Dans les temps modernes, depuis la IIIe république, le critère essentiel est celui de l’expérience. La France dans la tourmente se rassure toujours en s’en remettant à un personnage qui a fait ses preuves d’une manière ou d’une autre.
A la suite de l’invasion prussienne et de la chute de l’Empire en 1870, la France se donne à Thiers. Cette figure dominante de la politique française tout au long du XIXe siècle, s’est alors imposée en deux ans et demi comme le fondateur d’une République et « Libérateur du territoire ». En 1926, face à la violence de la crise financière, le pays rappelle avec succès Poincaré, déjà deux fois président du Conseil et ex-président de la République. Puis le retour comme chef de gouvernement d’un autre ancien président de la République, Gaston Doumergue, à la suite des émeutes du 6 février 1934 qui firent des dizaines de morts à Paris ne permit qu’un éphémère apaisement. En juin 1940, à l’issue de la débâcle militaire, la classe politique confie le pouvoir au prestigieux « vainqueur de Verdun », ouvrant l’une des pages les plus sombres de l’histoire… En mai-juin 1958, tandis que la guerre d’Algérie plonge la France dans les ténèbres, le recours au général de Gaulle s’impose dans la douleur. En mai 1968, le recours s’appelle Georges Pompidou, même s’il a la particularité d’être déjà en place…
L’élection présidentielle ne se prête pas à l’avènement d’un « sauveur »: l’émergence d’un recours est aléatoire et imprévisible, conditionnée par l’événement, sans rapport avec la régularité d’une échéance quinquennale. En revanche, en cas d’effondrement, d’un chaos généralisé et d’une disparition de l’autorité, l’Elysée n’aurait d’autre choix que de s’effacer et de s’en remettre à un chef de gouvernement – Premier ministre – puissant et capable de ramener l’ordre et la confiance. Les noms d’hommes d’Etat expérimentés, susceptibles d’être rappelés avec les pleins pouvoirs, dans des circonstances d’une exceptionnelle gravité, ne sont pas légion. Celui de Sarkozy vient d’abord à l’esprit. D’autres sont possibles, tels Larcher, de Villepin ou Védrine. La parole est à l’Histoire…

Maxime Tandonnet

max tAncien conseiller à la Présidence de la République sous Sarkozy, auteur de plusieurs essais, passionné d’histoire…

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9 thoughts on “Quel recours dans l’hypothèse d’une déstabilisation et du chaos?”
  1. Tiens, les trolls gauchistes sont de sortie et hurlent à la mort : normal, Mr Tandonnet, vous avez évoqué l’œuvre du Président Sarkozy, alors, tout de suite, leur hystérie se déchaîne.
    Il n’est, hélas, qu’un remède à leur bêtise et à leur méchanceté : les laisser s’entredévorer en l’attente de jours meilleurs. Ce qui ne saurait tarder, maintenant.
    Ceci dit, il est vrai que « le système politique français est dangereusement fondé sur une personnalisation à outrance », car il est le fruit d’un dirigeant qui avait une stature et une personnalité hors du commun ; et malheureusement, tout le monde n’est pas le Général de Gaulle.

  2. @ Yvette … Si vous n’êtes pas capable de bien analyser ce que Villepin a fait ou pas fait, vaut mieux ne pas essayer de nous conseiller …… Alors votre avis ………

  3. Maxime Tandonnet a conseillé Sarkozy, on a vu ce que ça a fait. Alors tout ce que ce bonhomme peut dire ……

    1. En attendant Sarkozy c’était 10 fois mieux que Hollande et 50 fois mieux que Macron ne vous en déplaise. Quant à Maxime Tandonnet il écrit souvent des choses vraies et sensées. Alors vous tout ce que vous pouvez dire…

      1. comme MOI, ,nombreux sont les compagnons qui N”en veulent plus ,,,il nous a trahie en ne respectant pas ,la volonté du peuple,,,

  4. Pas facile de trouver un “représentant” digne de ce nom ! Sarko, Larcher… non merci ! Villepin à la rigueur… Védrine, je ne connais pas assez pour avoir une opinion.
    Là, dans l’urgence, il faudrait effectivement un homme capable, non pas de s’imposer (ni un messie, ni un gourou… on a déjà donné !) mais d’ECOUTER et de parler aux français pour calmer la situation et entamer un vrai dialogue.
    Pour moi la suite c’est :
    1/ exiger des politiques irréprochables, au réel service de la Nation (fonctionnement comme dans les pays nordiques)… sans casseroles, intègres, incorruptibles… Or dans cette caste politique corrompue (passé Maitre dans l’art de nous berner) je n’en vois pas beaucoup ! Autant dire quasi “mission impossible” !
    2/ obtenir le RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) pour redonner un pouvoir au peuple (pouvoir confisqué par les élections, donc les élites) qu’il puisse ensuite modifier la Constitution et les institutions.
    Même si ça doit se faire dans la douleur, c’est le seul moyen de rétablir ce qu’on appelle une Vraie Démocratie !

    1. C’est tout ce que vous nous avez trouvé comme recours : deux politiciens qui ont échoué !!! Et lamentablement pour de Villepin quand il était Premier ministre…

  5. NON Maxime ! Sarkozy est mort et bien MORT ,pour nous avoir TRAHIE,,,,quand au autre, les vieux,, de la vieille, peuvent dormir tranquille ,nous somme fatiguer de cette classe qui nous on toujours vider nos poches

    1. Moribond le “mafioso” avec l’affaire des ” pig mallions” et des “valises pleines de billets in traçables” ! (Faut tout refaire de A à Z et virer tout ceux qui font pas l’affaire avec DR Haches ! pour savoir ce que ça fait de se faire molester aussi sec et sans coups physiques visibles …………………………………………………………………………………………

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