La crise politique actuelle, après la démission de deux piliers du gouvernement, M. Hulot et M. Colomb, était largement prévisible.
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Une République à refonder
Par Maxime Tandonnet
La crise politique actuelle, après la démission de deux piliers du gouvernement, M. Hulot et M. Colomb, était largement prévisible. Un système politique entièrement fondé sur le culte de la personnalité et son pendant, la courtisanerie, conduit inévitablement à la débâcle.
Il repose sur l’image d’un individu.
Quand celle-ci est au pinacle, la cour politique, médiatique, se prosterne devant elle.
Mais quand vient la chute, inévitable, l’idolâtrie se transforme en lynchage.
Une logique imparable frappe la France politique: émerveillement de l’élection et sublimation lamentable d’un homme, chute progressive dans la déception, fuite dans la communication narcissique et désastreux effondrement de l’image sur laquelle repose tout le système, entraînant dans sa chute l’ensemble du régime. Et dès lors, Nous payons chèrement la stupidité d’un régime fondé sur l’illusion et la manipulation, au détriment de la raison. La question essentielle n’est pas celle de l’acteur principal, mais celle de l’esprit public: les idées et la conscience du bien commun doivent prévaloir sur l’émotion collective autour d’un personnage.
La France a besoin de refonder sa république, sa démocratie. Il faut en finir avec le culte de la personnalité, qui est l’apothéose de la stupidité et de la naïveté. Le président de la République a pour mission essentielle de représenter la République française sur la scène internationale. Son rôle n’est pas de frimer, de provoquer, de gesticuler et de parler ou de paraître du matin au soir médiatiquement pour compenser l’impuissance générale et l’absence de politique. Le Gouvernement a vocation à gouverner le pays, prendre des décisions, effectuer des choix et les assumer sous l’impulsion d’une majorité. La Parlement incarne la souveraineté, son rôle est d’exprimer la voix de la Nation, et de contrôler et sanctionner le gouvernement. Le peuple, dans une démocratie, doit être respecté.
La classe politique, de l’Elysée au palais Bourbon, n’est rien d’autre que son humble serviteur, dans l’intérêt général. Le principe d’un système fondé sur la vanité et la frime conduit inexorablement au grotesque et à la catastrophe.
La République est à refonder.
Maxime Tandonnet
Ancien conseiller à la Présidence de la République sous Sarkozy, auteur de plusieurs essais, passionné d’histoire…
Maxime Tandonnet pour Maxime Tandonnet – Mon blog personnel
Dégoût absolu
Par Maxime Tandonnet
Bien sûr, il y a mille et une raisons de s’indigner chaque jour: un jeune poignardé devant une boite de nuit, une dame âgée martyrisée dans la rue, ce rappeur qui appelle à « pendre les blancs et à massacrer leurs bébés » dans l’indifférence ou le déni des bien-pensants, etc. Impossible de réagir à chaque fois sinon à s’abandonner au tourbillon de la folie collective. Mais voici une nouvelle qui me bouleverse plus particulièrement, comme touchant à la quintessence de l’abject: traîner dans la boue un père ayant perdu sa fille dans l’attentat du Bataclan en l’accusant de « haine » Voilà: on prend un homme ayant subi la tragédie la plus épouvantable qui puisse survenir à un homme, la perte d’un enfant, dans des conditions aussi ignobles, et on en rajoute dans l’ignominie en l’insultant à grande échelle: car accuser publiquement un homme de « haine » (le mot marqué en gras), avec tout ce que cela sous-entend, c’est l’accabler de la pire des injures. Je n’ai même pas envie de nommer le journal qui laisse publier ce genre de lynchage d’un homme à terre, frappé par le malheur. Le respect d’un père dont un enfant a été martyrisé me semble être le b-a-ba de toute civilisation. Montrer du doigt, en l’accusant de « haine », la plus authentique victime de la haine: à quel niveau de dérèglement des sens en sommes-nous arrivés? Voilà comment sous le voile de la bonne conscience, de la pensée bienheureuse, et de l’angélisme béat, la cruauté la plus répugnante se profile sournoisement et se banalise dans notre société.
Maxime Tandonnet
Ancien conseiller à la Présidence de la République sous Sarkozy, auteur de plusieurs essais, passionné d’histoire…
Maxime Tandonnet pour Maxime Tandonnet – Mon blog personnel
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Mr Tandonnet, vous dénoncez à juste titre le culte présidentiel. Cette présidence a pris trop de pouvoir, au point de rendre notre République plébiscitaire ! La preuve est qu’E. Macron a pu désigner ses députés, et pire les faire élire ! La dernière occurrence de cette “verticalité” c’était les “candidats officiels sous le Second Empire !
Ce pouvoir concentré est risqué et apporte la corruption des institutions : le PR peuple les instances de l’Etat : Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, Procureurs, Conseil Constitutionnel, de ses amis ou créatures. La campagne présidentielle a été truquée par les media dépendant du CSA, grâce à sa complaisance de celui-ci.
A contrario de l’Europe centrale ou de l’Italie, l’alternance n’a pu avoir lieu en France A CAUSE de la présidentielle, qui centralise et réduit le débat public. Cette élection centralisée est vulnérable à la manipulation émotionnelle. Ce fut le cas notamment en 1988 et 2017. Rien est plus idiot que ce dogme pseudo-galliste de la “majorité présidentielle”, puisque le candidat élu est le plus souvent le plus démagogue : déficit public permanent depuis 1981, ou le plus loué par mes media : nommé par qui ? détenu par qui ? et en échange de quoi ? Aliénation de la Représentation nationale qu’était et que devrait redevenir l’Assemblée.
J’en déduis que le PR est devenu le personnage LE PLUS NUISIBLE de la Ve République. Au point que celle-ci n’est plus ni souveraine, (et pas plus le Peuple), ni républicaine : lois liberticides, et rupture de l’Egalité devant la Loi et l’Administration), ni française (plus de préférence nationale, ni de discrimination citoyen/étranger).
Faut réformer l’ ENA ! On en assez des “carriéristes” qui pensent à leurs petites personnes .
le respect d’un père ayant perdu son enfant est le ba ba de toute civilisation ! de quelle civilisation parlez vous, Monsieur Tandonnet ? depuis le mur des cons, où était placardé la photo du père d’une fille- qui a été violée et tuée dans un train,- par des juges !!! rendez vous compte, je ne vois plus trace de civilisation , et tout ce qui vient après me conforte, car au fond quand on laisse entrer parmi des migrants, des djihadistes, donc sans principe de précaution, alors que le gouvernement le sait , je me demande où est la civilisation ? Je me permet sans vouloir vous offenser, ce n’est pas mon propos, de ne pas comprendre pourquoi , comment, une personne comme vous qui connait les hommes politiques dont Mr Sarkozy, ne prenez pas le bâton de pélerin pour dénoncer tout cela, tout ce qui se passe dans notre pays qui s’est tout de même battu contre la nazisme ! je vous avoue ne pas comprendre !
Le culte de la personnalité est peut-être l’apothéose de la stupidité et de la naïveté, mais il est surtout le principe même de la dictature. Et la chute, inévitable, peut attendre longtemps : l’exemple de l’URSS suffit à s’en convaincre.
Un pays décadent comme le nôtre, qui ne réagit plus que par l’affect effréné, sans chercher l’entendement, n’est plus guère capable que d’accuser aveuglément l’autre de « haine ». Mais comme tout est relatif, celui qu’il convient de haïr n’est pas toujours le même. Et la haine a une fâcheuse tendance à se comporter tôt ou tard comme un boomerang.