Laetitia Strauch-Bonart pose la question qui fâche sur l’extrême gauche


Il faut rendre hommage au courage de Laetitia Strauch-Bonart qui a osé…

Par Arnaud Florac


Laetitia Strauch-Bonart pose la question qui fâche sur l’extrême gauche

Cette défense de la rédactrice en chef « Idées » de L’Express, dans les colonnes d’un magazine en ligne qui incarne la fachosphère nauséabonde (le bruit des bottes, etc.), ne risque pas d’arranger son cas ! Ainsi va le débat d’idées en 2023. Il n’empêche : quelque chose doit être dit pour rendre hommage au courage de Laetitia Strauch-Bonart, qui a commis un crime odieux, cette semaine. Rendez-vous compte : elle a renvoyé dos à dos l’extrême gauche et l’extrême droite. Dans l’émission « C ce soir », interrogée pour savoir s’il était bien raisonnable de débattre chez Valeurs actuelles (magazine du Reich, si vous l’ignoriez !) quand on s’appelait Hugo Clément, elle a eu l’intelligence (et, redisons-le, le courage) de retourner la question vers l’extrême gauche. Tempête sur le plateau. La journaliste s’est donc demandé innocemment, puisqu’aller débattre avec les gens de droite, c’est cautionner le fascisme, pourquoi aller débattre à la Fête de l’Huma, ce ne serait pas cautionner les millions de morts du communisme. Stupeur. Haine, un peu masquée mais pas trop, de Laure Adler, qui n’aurait pas imaginé ça sous Mitterrand. Moche, de vieillir.


Encore Mme Strauch-Bonart a-t-elle été trop bienveillante vis-à-vis de l’extrême gauche. En effet, à la différence de la droite, même radicale, les gauchistes se réclament, sans complexe, du meurtre de masse. Robespierre, pour Mélenchon, c’est un brave type. La Terreur, c’est un petit écart. Il y a encore un Parti communiste en France, qui porte ce nom avec fierté. Et quand on interroge les communistes sur les crimes de leurs anciens, ils disent qu’on confond avec le stalinisme. OK. Et les massacres sous Lénine ? Les millions de morts de Pol Pot ou Mao ? On confond, que je vous dis. Il ne faut pas réduire le communisme à son expérience russe/chinoise/cambodgienne/vietnamienne/cubaine/etc. Le communisme, l’extrême gauche, ça passe. Que dirait-on d’un illuminé qui dirait que le national-socialisme ne doit pas être confondu avec son expérience allemande ? Que le fascisme, ce n’est pas seulement Mussolini ? Qu’il faut, en quelque sorte, laisser sa chance au produit ? Il finirait en taule. Que dirait-on si, comme Alain Badiou, le maoïste enragé (auteur d’un éditorial « Kampuchéa vaincra » à la prise de pouvoir de Pol Pot), un intellectuel d’extrême droite faisait la pluie et le beau temps dans le petit monde intellectuel ? On aurait « la nausée », on verrait « le ventre de la bête immonde », cette inépuisable mère de famille, grossir à nouveau.

Laetitia Strauch-Bonart possède un défaut majeur aux yeux des pasionarias gauchistes : la bonne foi. C’est une femme de droite classique, qui a bossé pour François Baroin. Elle l’assume sans difficulté et semble, d’ailleurs, peu suspecte de défiler en robe bavaroise, le bras tendu, sous des projecteurs antiaériens, en chantant le « Horst-Wessel-Lied ». Mais pour le plateau de « C ce soir », ça ne compte pas. Doit être fasciste tout ce qui n’approuve pas le monopole intellectuel de l’extrême gauche. Point. Par ailleurs, la journaliste est normalienne, diplômée de Sciences Po, fille de musiciens, passionnée d’histoire de l’art, mère de trois enfants – nous apprend sa fiche Wikipédia. C’est une femme de la Renaissance, en somme. Un OVNI dans un monde objectivement laid, inculte et raté. Il y a, en France singulièrement, une haine atroce de la grâce et de la réussite qui s’est pleinement exprimée sous la Révolution française mais ne demande qu’à revenir. Si on ajoute cette haine à celle du débat d’idées à la télévision (singulièrement sur le service public), on comprend bien que Laetitia Strauch-Bonart n’avait aucune chance de se faire entendre, même si elle a méritoirement réussi à terminer ses phrases sur ce plateau hostile au front bas.

Il est possible que la rédactrice en chef « Idées » de L’Express et l’auteur de ces lignes ne partagent pas les mêmes convictions, à part la lecture de Burke et Scruton (dont Laetitia Strauch-Bonart a traduit De l’urgence d’être conservateur, au passage). Cela (les gauchistes ne le comprennent pas) n’a aucune importance. Saluons le courage intellectuel et l’effort de la pensée d’où qu’ils viennent. Et saluons aussi, enfin, ce signe encourageant : alors comme ça, on cesse parfois d’être en apnée, sur le service public ? C’est une sacrée bonne nouvelle. Face à une pensée de l’entre-soi télévisuel, qui invite à sa table cinquante nuances de gauche bourgeoise, dans un pays qui vote à 30 % pour le RN et dont le salaire médian oscille entre 1.800 et 2.000 euros, quelqu’un ose parfois faire tomber le célèbre « quatrième mur » en s’adressant directement au public.

Honte, comme d’habitude, à la censure et à l’insulte du monde médiatique, héritier en ligne directe de Fouquier-Tinville et ses amis. Bravo à Mme Strauch-Bonart pour son courage et le calme admirable qu’elle a gardé sous l’orage. Et vive le débat d’idées, le vrai.

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3 commentaires

  1. En France, c’est simple, le droit à la parole est réservé à la gauche, rose ou rouge, ultra ou j’adore ce terme « modérée » comme si cela pouvait être le cas!!! Alors, cette dame a risqué sa situation pour dire la vérité donc chapeau, c’est tellement rare de nos jours où les Français apeurés et trouillards se terrent chez eux à regarder en boucle leur télé!!!

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  2. La vérité dérange forcément mais quel plaisir de l’entendre !!!!
    Le communisme (Staline) près de 50 millions de morts et le national-socialisme (Hitler) presque 30 sans oublier Mao presque 80 : leur point commun ? Tous socialistes ou communistes.

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