Le calvaire ne fait que commencer pour tous ces entrepreneurs courageux qui sont menacés de faillite.
Par Marie Delarue
Coût de l’énergie : des centaines de milliers d’entreprises vont mourir !
« Je me suis demandé si c’était vrai ou si c’était mes yeux qui fonctionnaient mal. Treize ans d’une vie balayés en un courrier, ce n’est pas facile. » Celle qui parle ainsi à France 3 est la boulangère de Malbuisson, une petite ville du Doubs. Une contrée où il ne fait pas chaud. Malgré cela, elle a déjà coupé le chauffage dans sa boulangerie, mais les recommandations du ministre Véran ne suffiront pas à sauver son commerce.
Comme plus de la moitié des entreprises françaises, la boulangère doit en effet renouveler son contrat d’approvisionnement en énergie au 1er janvier 2023 et le courrier d’EDF vient de lui donner le coup de grâce : avec une augmentation de 400 %, sa facture d’électricité va passer de 7.000 à 28.000 euros par an. Quelle entreprise peut le supporter ? Pas celle de Mme Desmousseaux, qui le dit tout net : « On ne pourra pas survivre à ça. »
Alors, pendant que son confrère nous serine son slogan pour déficients mentaux – je baisse, j’éteins, je décale –, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire annonce deux mesures chocs. Primo un « amortisseur » pour toutes les entreprises de moins de 250 salariés, « qui fait que toutes les factures qu’aujourd’hui un artisan boulanger reçoit, il faut qu’il défalque 20 %, ça sera 20 % de moins. J’ai d’ailleurs demandé aux énergéticiens, lorsqu’ils envoient leurs factures, qu’ils mettent ces 20 % ! Que le boulanger puisse se dire, ça ne va pas être autant que je pensais, ça ne va pas être 1.000 euros, ça va être 800. » Certes, c’est 5.600 euros de moins pour la boulangère de Malbuisson, mais sa facture va tout de même passer de 7.000 à 22.400 euros. Secundo, dit le ministre, « nous maintiendrons le guichet électricité, qui devait être supprimé au 1er janvier 2023, pour alléger un peu plus la facture des artisans, de toutes les PME qui consomment beaucoup d’électricité, ça représentera un allègement… jusqu’à 35 % de leur facture. »
Les boulangeries, les restaurants, l’industrie… tous sont concernés. Dans les Bouches-du-Rhône, un exemple : on estime que 80.000 emplois seraient de ce fait menacés. Le président de l’Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhône se confie à France Bleu Provence : « Toutes les entreprises sont touchées. […] Pour vous donner un exemple, dans un restaurant sur Marseille qui gère une trentaine de salariés, la facture était de 58.000 euros en 2021. En 2023, elle va passer à 136.000 euros. Il y a aussi l’agroalimentaire. Dans ce secteur, la facture passe de 52.000 à 590.000 euros. Donc là, il faut arrêter. Moi, je veux bien qu’on dise aux entreprises de baisser d’un degré et de faire des gestes écoresponsables pour qu’il n’y ait pas de coupures. Mais attendez, ce n’est pas un risque de coupures, là, c’est juste qu’on va fermer ! »
Il est donc à craindre que les « amortisseurs » et le « plan de résilience » de Bruno Le Maire soient de bien peu d’effet, d’autant plus qu’au 1er janvier 2023, il va falloir ajouter à cette hausse vertigineuse des factures d’électricité le remboursement des PGE et la hausse des taux d’intérêt…
Mais qu’importe, la France est encore assez riche pour faire des cadeaux. Il faut le croire, en tout cas, puisqu’on nous a annoncé, jeudi, la gratuité des préservatifs pour les 18-25 ans. On ne nous dit pas de quel sexe, mais après la gratuité des protections périodiques, c’était inévitable. Interrogé par France Info, le Dr Pugliese, spécialiste du VIH et des IST, trouve la chose insuffisante : « Il faut passer à la vitesse supérieure », dit-il. Cela parce qu’il existe « des différences d’exposition des jeunes au risque d’IST en fonction de leur pratique sexuelle et de leur statut social. Par exemple, l’épidémie VIH n’est pas contrôlée chez les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes. » Mince, alors ! Bon, sinon, et pour la boulangère de Malbuisson, on fait comment ?

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