L’ex-député macroniste Jean-Baptiste Moreau balance (presque) tout !
Par Frédéric Sirgant
Naufrage de l’agriculture sous Macron
l’ex-député macroniste Jean-Baptiste Moreau balance (presque) tout !
Quelques heures après le passage d’Emmanuel Macron au Salon de l’agriculture, c’est l’interview à lire pour revenir sur Terre. Celle de l’ex-fan d’Emmanuel Macron et ex-député LREM de la Creuse Jean-Baptiste Moreau, éleveur de profession, qu’il vient de donner à nos confrères du Point. Tout ce qu’il dit est certes connu, et les dernières semaines ont révélé l’ampleur de ce qui n’est plus une simple crise mais une descente aux enfers, un naufrage. Mais il est bon d’entendre la parole d’un responsable proche du pouvoir actuel qui accepte, pour un temps, de cesser d’habiller la catastrophe des éléments de langage habituels.
Il y a trois semaines, ici même, je relayais cette information stupéfiante : la France, grand pays d’élevage, n’est plus capable de satisfaire la consommation de viande bovine. Jean-Baptiste Moreau valide : « Le cheptel ne cesse de se réduire. Nous ne sommes déjà plus capables d’assurer des volumes minimum pour faire tourner certains abattoirs, et d’ici deux ou trois ans, ce sera l’hémorragie, un grand nombre d’établissements vont fermer […] Si on ne trouve pas des solutions pour être attractifs, la production française va continuer à s’écrouler. »
La souveraineté alimentaire de la France ? Jamais le mot n’a été aussi répandu dans la bouche de nos dirigeants, sans que la réalité de la chose ait une quelconque consistance. Là encore, les chiffres de Jean-Baptiste Moreau accusent : « Nous sommes dépendants pour la plupart des productions, et ça s’effondre partout ! On importe la moitié de nos fruits et légumes, la moitié de notre volaille (contre seulement 13 % en 2000 !), même les productions des grandes cultures dégringolent. La betterave à sucre a fait la une de l’actualité récemment, mais on risque de perdre l’entièreté de la filière ! »
Cette semaine, le chemin de croix des agriculteurs français est venu s’enrichir d’une nouvelle station, d’une nouvelle production qui ne trouve plus preneur : les noix. Oui, les noix du Périgord, malgré leur AOP, malgré les végés, malgré les recommandations médicales sur les bienfaits nutritionnels des fruits secs. Dans un contexte inflationniste où les consommateurs privilégient les produits de première nécessité, la consommation de noix s’effondre. Et l’on assiste, ces jours-ci, comme il y a deux mois pour d’autres arboriculteurs, à des arrachages de vergers, en Corrèze. D’après le reportage de France Bleu, « les producteurs au niveau national ont écrit au ministre de l’Agriculture pour lui réclamer des aides. Ils attendent toujours une réponse. »
Jean-Baptiste Moreau est bien conscient des raisons de cet effondrement généralisé : concurrence déloyale hors Union européenne et dans l’Union européenne, normes environnementales que la France est la seule à s’imposer, poids des lobbies écolo sur les gouvernements, etc. On aimerait qu’il aille jusqu’au bout de sa lucidité et qu’il en tire les conséquences politiques. Comme pour le sabordage de notre parc nucléaire, de notre armée, celui de notre agriculture n’est pas seulement dû à l’évolution du monde mais d’abord à des décisions et un personnel politiques toujours aux manettes.
Un peu comme notre ex-député, d’ailleurs. En effet, Jean-Baptiste Moreau n’est plus député, mais plus vraiment agriculteur non plus, puisqu’il a révélé avoir cédé les parts de son exploitation à son associé et être devenu… lobbyiste chez RPP, comme il l’a lui-même annoncé dans un post publié sur le réseau professionnel LinkedIn, il y a quelques jours. On se méfiera donc désormais de ses prochaines déclarations, mais sa défaite électorale lui a au moins permis de livrer un bilan lucide de sa période macroniste, même s’il persiste à affirmer « Nous avons fait beaucoup »…
Le Salon de l’agriculture était, naguère, décrit comme la vitrine de l’agriculture française. Il n’est plus, aujourd’hui, que le décor Potemkine auquel plus grand monde ne croit d’une agriculture « en danger de mort ». C’est Jean-Baptiste Moreau qui le dit, et là, il a raison.

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