Une secte mondialiste qui se juxtapose au collectivisme
Par Daniel Desurvire
Le livre événement !
L’effroyable conjuration du Forum de Davos
Une secte mondialiste qui se juxtapose au collectivisme
Chapitre 2
A – Introduction pour donner forme et signification au terme « secte »
Reste les grandes écoles administratives comme l’ENA ou Sciences Po. S’agissant de l’École Nationale d’Administration, elle fut remplacée fin 2021 par l’Institut National du Service Public (INSP) ; du pareil au même.
Quant à l’Institut d’Études Politiques de Paris, cette École dispense des cours de sciences humaines et sociales regroupe 7 corps d’enseignement plus spécialisés. Globalement, l’orientation politico-didactique de ces établissements supérieurs procède d’une démarche fondée sur une observance quasiment militaire ; une servilité aux normes de commandement politiques qui draine une hiérarchie implacable, avec l’apprentissage des fonctions administratives dans les sphères publiques, technocratiques et informatiques. Jusque-là, rien ne semble anormal. Sauf que la soumission au règles de la gestion d’État se traduit dans cette chapelle, par une subornation sans réserve au pouvoir régalien ; un drainage psychique hard.
Dans ces hémicycles privilégiés, on y enseigne aux futures élites de la Nation le processus des rouages démocratiques, pour mieux savoir les bloquer quand nécessaire. Par exemple, la notion de respect des données privées y est violée, puisque la plateforme FranceConnect, depuis le bateau de Bercy, délivre dans la confidentialité à ces étudiants chevronnés, l’accès à la double authentification à deux facteurs (A2F), autrement dit la clé des comptes clients, de la sécurité sociale et autres investigations possibles, d’où une main invisible sur la vie privée des citoyens. Toutes les informations en ligne y sont craquées, dont le secret bancaire, la confidentialité des sources journalistiques et des avocats, des chercheurs etc. Cette violation se justifierait par l’apprentissage au pouvoir, sans égard aux libertés basiques et aux droits constitutionnels.
Comment comprendre que ce noviciat pour l’exercice du pouvoir politique comporte des passe-droits iniques, dignes des pratiques sectaires, car fonctionnant en marge du droit positif que déclinent les institutions démocratiques. Ces prérogatives sont accordées à contre-courant de l’éthique, mais des privilèges prétendument nécessaires pour diriger un peuple sous la casquette d’un conseiller d’État, d’un maître de requête ou autre magistrat de la République. Il faut donc une bonne dose de persuasion pour briser les plus honorables convictions et les tabous qui s’inscrivent dans le marbre de la DDHC, comme de faire admettre que pour gérer la politique d’un pays, il faut d’abord savoir se placer au-dessus des lois.
Ceci expliquant cela, entre corruption et abus de pouvoir, nos futures élites devront en passer par un lavage de cerveau avec imprégnation et subjectivation, à la façon d’une secte, avant d’exercer leur futur mission administrative ou plénipotentiaire. Collaborer avec des pirates informatiques sous le chapeau d’une commission ou d’un conseil institué (Arcom, CNCTR), pour contrôler, à la façon des barbouzes la presse en ligne, des professions dites protégées sous les motifs dérobés de débusquer la haine des terroristes ou des messages pédopornographiques, semble incompatible avec les droits les plus élémentaires. Il paraît difficile de sortir indemne de ces écoles supérieures. Si de telles pratiques sectaires ne sauraient corroborer avec l’enseignement dispensé dans les académies, où les étudiants voient leurs belles illusions reflétées dans un miroir déformant, comment donc les qualifier ?
À SUIVRE
Daniel Desurvire
Ancien directeur du Centre d’Étude juridique, économique et politique de Paris (CEJEP), correspondant de presse juridique et judiciaire. Daniel Desurvire est l’auteur de : « Le chaos culturel des civilisations » pointant du doigt les risques de fanatisme de certains cultes et de xénophobie de certaines civilisations, auxquels s’ajoutent les dangers du mal-être social, de la régression des valeurs morales et affectives ou de la médiocrité des productions culturelles, dont la polytoxicomanie en constitue l’un des corollaires. L’auteur choisit d’opposer le doute et le questionnement aux dérives dogmatiques et aux croyances délétères » (in, Les cahiers de Junius, tome III, “La culture situationniste et le trombinoscope de quelques intellectuels français” : Édilivre, 2016).
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