Par Julien Tellier
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Temps de lecture = 4 minutes
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À Rome, le groupe des conservateurs s’affirme comme une force montante en Europe
Les conservateurs européens s’organisent. Le 14 mai dernier, une réunion de travail s’est tenue à Rome, réunissant des figures majeures du parti des Conservateurs et Réformistes européens (ECR). Autour de l’Italienne Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien, étaient présents Marion Maréchal, vice-présidente exécutive de l’ECR, le Roumain George Simion, vice-président du parti et candidat à l’élection présidentielle roumaine, Mateusz Morawiecki, ancien Premier ministre polonais et président de l’ECR, ainsi qu’Antonio Giordano, secrétaire général du parti. À quelques jours des élections présidentielles en Roumanie et en Pologne, cette rencontre visait surtout à soutenir les candidats patriotes et à préparer les défis européens à venir.
Giorgia Meloni, figure tutélaire d’un ECR en pleine ascension
Giorgia Meloni est devenue incontournable, tant sur la scène européenne que mondiale. À la tête de l’Italie depuis 2022, cette dame de fer 2.0 incarne une droite conservatrice qui séduit au-delà des frontières. Ayant réussi à imposer son parti Fratelli d’Italia comme un acteur clé au sein de l’ECR, l’Italienne a aussi réussi à accroître son influence au Parlement européen. Lors de la réunion de Rome, Meloni a réaffirmé sa volonté de faire de l’ECR un pivot incontournable pour une Europe des nations, loin des diktats fédéralistes de Bruxelles. Cette vision, centrée sur la souveraineté, la défense des identités nationales et une politique migratoire stricte, trouve un écho croissant dans plusieurs pays, comme en témoigne la dynamique largement croissante autour des candidatures soutenues par l’ECR en Roumanie et en Pologne « qui répondent aux préoccupations réelles de millions de citoyens », nous assure la délégation espagnole du groupe ECR (qui comporte les eurodéputés indépendants Nora Junco et Diego Solier).
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Au-delà d’un libéralisme économique assumé, l’ECR, sous l’impulsion de Meloni, s’est également positionné comme un rempart contre le wokisme et les dérives progressistes, tout en prônant un retour aux valeurs chrétiennes et familiales. Cette ligne claire séduit de plus en plus d’électeurs, comme nous l’affirme Carlo Fidanza, vice-président de l’ECR : « L’Europe se déplace vers la droite, et notre tâche est de rendre possible le dialogue entre toutes les forces alternatives à la gauche. »
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George Simion, l’espoir roumain qui pourrait consolider l’ECR
L’histoire de l’ECR s’écrit aussi en Roumanie. George Simion, vice-président du groupe et candidat à la présidentielle roumaine, est au cœur de tous les espoirs des conservateurs européens – et de toutes les angoisses pour les plus européistes. Après avoir remporté le premier tour de l’élection, avec 40,5 % des voix, l’homme est en bonne position pour devenir le prochain président de la Roumanie. Une victoire de Simion serait une avancée majeure pour l’ECR, comme l’explique Fidanza : « Si Simion l’emportait, l’ECR aurait quatre représentants au Conseil européen, dépassant même les socialistes. » Côté espagnol, le discours est le même : « Nous sommes convaincus que les citoyens reconnaîtront la valeur des leaderships cohérents avec cette vision. George Simion incarne une nouvelle génération politique engagée dans la défense de la souveraineté nationale, des valeurs démocratiques et de la liberté. »
Toutefois, les avis divergent sur la portée de Simion. Contactée par BV, Georgina Teodorescu, eurodéputée roumaine membre de l’ECR, loue – sans surprise – son positionnement : « Il est respecté par de grands dirigeants d’Europe et du monde, et sa victoire ne signifierait que le renforcement de la présence de la Roumanie dans l’UE et du partenariat stratégique Roumanie-États-Unis. » À l’inverse, Diana Iovanovici-Șoșoacă, eurodéputée non inscrite et ancienne candidate à la présidentielle roumaine, se montre plus sceptique et critique son manque de radicalité. Cette dernière nous confie : « George Simion n’est pas anti-establishment, juste un semblant de souverainisme comme l’était Giorgia Meloni. L’UE n’a pas peur de Simion, qui sera très obéissant et fera tout ce qu’on lui demande. » Malgré les divergences, une chose est certaine : la victoire de Simion marquerait un tournant pour l’ECR, consolidant son rôle de fer de lance d’une droite européenne toujours plus écoutée.

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Boulevard Voltaire

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