Par Gabrielle Cluzel
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Scandaleux : quatre députés soutiennent publiquement l’agression d’un journaliste !
Ils sont quatre. Quatre députés (au moins) à avoir cautionné et soutenu l’agression d‘un journaliste. Ces quatre députés sont issus des rangs La France insoumise et le journaliste est de droite. Était-il besoin, du reste, de le préciser ?
Erik Tegnér, directeur de Frontières, dans une vidéo postée sur X, explique qu’il était en vacances chez lui, en Bretagne, avec sa fiancée, à la fête de son village, lorsqu’il a été pris à partie, oralement – « on sait où t’habites », « nazi » – et physiquement : il a été violemment bousculé, agrippé par le cou, aspergé d’alcool.
Thomas Portes commente, sur X, cette vidéo par cinq mots : « La Bretagne sera toujours antifasciste. »
Antoine Léaument renchérit : « Les fascistes, afuera. »
Raphaël Arnault, lui, tente l’ironie : « Toute l’année, ça fantasme sur la « ruralité », puis retour à la réalité : en quelques minutes, ça se fait éjecter par tout un patelin. Dans les villes comme dans les villages, en dehors de leurs petits cercles bourgeois bolloréens, les fascistes ne sont les bienvenus nulle part. » Résumons : les journalistes, dès lors qu’ils ne sont pas de gauche, n’ont pas le droit de sortir de chez eux. De la part du fondateur de la très violente officine antifa la Jeune Garde, dissoute pour ces motifs en juin dernier, comment s’en étonner ?
Mathilde Panot reposte Raphaël Arnault :

À ce sujet — Bretagne : Erik Tegnér, le directeur de Frontières, agressé par des antifas
Quelle Bretagne ?
En France, donc, sans que cela indigne le moins du monde – inutile d’attendre une réaction de Reporters sans frontières -, quatre élus jugent légitime et souhaitable que des journalistes soient exclus de tout ou partie du territoire français et qu’ils soient « corrigés », y compris dans le cadre privé, pour leur engagement journalistique.
On notera, au passage, que ces gens qui dénient à la France le droit de refouler hors de son territoire le moindre étranger, si dangereux soit-il, se réjouissent de voir la Bretagne interdire de séjour par la violence. Il est vrai que les quatre fantastiques ne sont pas les couteaux les plus affûtés du tiroir LFI – leurs collègues se sont peut-être réjouis intérieurement de cette agression mais ont été assez intelligents pour ne pas le faire savoir publiquement – et ne sont pas à une incohérence près.
De quelle Bretagne s’agit-il, d’ailleurs ?
Il est vrai qu’entre les universités rouges de Nantes et de Rennes, les maires d’extrême gauche qui ont ouvert grand les vannes d’une immigration massive, les zadistes de Notre-Dame-des-Landes qui ne sont jamais repartis, les mouvements indépendantistes qui, durant des années et des années, ont déguisé leur détestation de la France en régionalisme, et un clergé de gauche qui, à peu près dans le même temps, a fait croire à ses ouailles que christianisme signifiait sans-frontiérisme, on est souvent loin des chapeaux ronds et des pardons. Paimpolaise d’adoption – j’y suis née au hasard d’une affectation de mon père -, je tirais, enfant, une certaine fierté de cette identité fortuite que les préposés, au guichet des administrations, en découvrant mon lieu de naissance, saluaient parfois en poussant la chansonnette. Aujourd’hui, Théodore Botrel a laissé la place, dans une bonne partie de cette région, aux épigones de Ramoneurs de menhirs, ce groupe de chanteurs antifas qui se produisait le soir de l’agression d’Erik Tegnér. Mais un jour, quoi qu’il veuille bien en dire, ce quarteron de députés battra en retraite : l’accueil triomphal réservé récemment au cardinal Sarah à Sainte-Anne-d’Auray montre que la gauche laïcarde façon Léaument est loin d’avoir gagné, et c’est à Sandrine Rousseau et à ses velléités d’installation dans le Finistère rural que les paysans locaux ont dit « afuera ». Certains se sont émus du mélange des sphères privées et publiques, mais on peut en dire autant, s’agissant d’Erik Tegnér.
Inquiétant…
Bien sûr, Erik Tegnér n’est pas le premier journaliste de droite à faire l’objet d’une agression – la rédaction de Boulevard Voltaire en a d’ailleurs plusieurs fois fait les frais, dans l’exercice de son métier ou dans la sphère privée -, mais c’est la première fois, à ma connaissance, que des députés s’en réjouissent publiquement, parfaitement décomplexés. La violence contre la presse de droite avance en toute impunité et dans la passivité générale. Nous autres, journalistes, avons de quoi être très inquiets.

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Boulevard Voltaire

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