La droite doit assumer des positions claires, conformes aux valeurs traditionnelles de la droite, et qui répondent donc aux attentes de l’électorat de droite : c’est aussi simple que cela ! Sauf que…

“Vous avez beau ne pas vous occuper de politique, la politique s’occupe de vous tout de même.” Charles de Montalembert

Comme d’habitude

Par Alexandre Goldfarb

Avant de vouloir crédibiliser n’importe quel projet ou programme indigeste, la droite doit assumer des positions claires, conformes aux valeurs traditionnelles de la droite, et qui répondent donc aux attentes de l’électorat de droite : c’est aussi simple que cela !
Elle devrait prendre exemple sur Boris Johnson, le Premier ministre britannique, qui n’a rien lâché et qui a triomphé aux dernières élections législatives avec une victoire écrasante et inédite.
Les médias français qui prévoyaient un désastre électoral pour Boris Johnson, argumentant que les Britanniques ne voulaient plus du BREXIT, prouvent, une fois de plus, qu’ils confondent information et désinformation.
Il faut savoir ce que la droite veut : perdre à coup sûr les prochaines élections ou gagner.
Perdre, elle sait très bien le faire.
Elle doit donc apprendre à gagner.
Or, ce n’est pas le cas. Donc, aucun projet ne pourra lui faire gagner une seule élection sans cela, et en outre, LR n’a aucun candidat « crédible » à présenter aujourd’hui !
S’allier avec le diable, Macron, comme la droite dite républicaine le fait et le fera constamment, c’est une hérésie politique.
Parmi les prêts-à-rejoindre Macron, on a évidemment Christian Estrosi en tête de liste, puis d’autres comme Raffarin, Pécresse et quelques autres moins connus du grand public.
Il y aura ceux qui comme Estrosi se découvriront avant l’échéance de 2022 et ceux qui, plus opportunistes, verront d’où vient le vent.
Pire, cela permettra à la gauche traditionnelle, PS, verts, communistes et insoumis, de se refaire une santé en tant qu’opposants.
Même en perdant aux municipales ses plus grandes villes, imperdables sur le papier, comme Paris, Lyon, Marseille et même d’autres comme Bordeaux ou Strasbourg, la droite, LR et UDI, ne se remettra même pas en question : la maison brûle et ladite droite continue à se pavaner.
Comme d’habitude.

Les Français ne veulent plus que la droite penche à gauche, ce qui explique la déroute actuelle de LR.
Autre explication : voir les élus se rallier sans combattre et par pure opportunité à Macron est intolérable.
Cette fois, LR n’a plus d’excuse avec l’impopularité grandissante de Macron et de son gouvernement. Or, les dirigeants actuels sont quasiment silencieux et pour beaucoup d’élus des Républicains, ils sont uniquement occupés à se rallier à LREM…. Gravissime !

La France n’a plus les moyens de poursuivre avec ces crypto-socialistes au pouvoir.
La situation économique du pays ne le permet pas.
Quand Mitterrand est arrivé au pouvoir, financièrement, cela était possible.
Aujourd’hui, tous les chiffres sont dans le rouge et de fait, la France est en faillite puisqu’en novembre 2019, elle a dépassé les 100% de dette publique.
« Fin septembre, le stock de dette publique française a atteint la somme astronomique de 2414 milliards d’euros. Ce montant est supérieur à la richesse annuelle du pays: il représente 100,4 % du produit intérieur brut (PIB) hexagonal. C’est la première fois depuis 1945 qu’un gouvernement doit pleinement assumer d’afficher une dette publique supérieure à 100 % du PIB. » (Source : Le Figaro)

Le drame de la droite, dite « républicaine », en France, c’est de s’être trompée d’ennemi. Charles Pasqua avait, en son temps, alerté Jacques Chirac sur cette erreur funeste.
Mais rien n’y a fait.
La droite persiste et signe.
Comme d’habitude.
L’élection de Christian Jacob comme chef de LR en est une preuve de plus. Car, Christian Jacob ne fera rien pour remettre LR sur le droit chemin. Au contraire, il va chercher à recentrer encore plus son parti, ce qui garantit la Bérézina aux prochaines élections.

Emmanuel Macron ayant divisé, depuis août 2018, la France en deux camps, progressistes et populistes, la droite a préféré rejoindre le premier camp plutôt que d’affirmer ses principes fondateurs.
C’est une erreur stratégique majeure et une rare bêtise politique inédite dans l’histoire de la droite française.

Alors, faute d’assumer d’être à droite sans aucun complexe ni ambiguïté, LR et ses alliés iront droit dans le mur de la défaite.
Comme d’habitude.
Si une grande nation doit pouvoir reprendre son destin en main, les Français qui se revendiquent de droite pourraient le faire si le parti LR cessait d’être anéanti et incapable de les entendre et à fortiori de les représenter :

Comme d’habitude.

La chanson des ringards

J’ai le Sarko qui se dilate
Le Juppé qui fait chier
Le Raffarin qui déconne
Le Bertrand de travers
Le Fillon qui n’est pas droit
La NKM anémiée
Le Le Maire qui se démanche
Le Coppé prêt à trahir
La Pécresse qui se débine
Le Lagarde qui est tout mou…

On est mal barré
Avec tous ces ringards
Vivement que ça change
Et que ma France
En souffrance
Revienne comme avant
Parce que sinon
On va en reprendre
Pour cinq ans
Du socialisme
Qui nous a ruiné
Et foutu une autre religion
Qui veut nous soumettre
Aie ! Aie ! Aie !

Alexandre Goldfarb

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