Il avait pourtant déclaré « on n’abandonnera pas les Français »… Il l’a oublié en route !
Par Bertrand du Boullay
Bruno Le Maire, le ministre qui passe son temps à demander…
Bruno Le Maire est celui qui déclarait, au sujet de la crise énergétique : « On n’abandonnera pas les Français. » Il faudrait lui expliquer que ce n’est pas lui ni le gouvernement qui aident les citoyens mais les citoyens eux-mêmes ; puisque toute aide, toute mesure fiscale proviennent et pèsent sur la collectivité nationale et non sur la cassette personnelle de Bruno Le Maire ou de Macron. On avait trouvé bien détestable cette appropriation du Trésor public par laquelle il faisait le beau, passant paternellement pour celui qui se préoccupe des siens.
Au salon de l’agriculture, cette semaine, il vient faire son Emmanuel et poursuit d’employer les plus menteurs des verbes. Un ministre, c’est censé décider, décréter, réglementer et tous les verbes d’action que l’on voudra. Relevons donc ceux dont il usa ce jour : « Je suis favorable à un dispositif de soutien »… « Je souhaite une entrée en vigueur au 15 mars »… « Je demande [c’est son préféré] aux distributeurs et aux industriels de », etc.
Verbes d’action ou verbes de com’… à votre avis ?
Le même vendeur de dentifrice miracle au Far-West nous explique que chacun doit prendre sa part afin de ne pas faire trop souffrir les Français – chacun = les industriels, les distributeurs et le gouvernement. Pardon, mais le gouvernement… c’est nous ! Du moins celui qui le finance. C’est le péquin moyen… Celui qui verra ses impôts augmenter pour payer les aides que tu auras décidées. Encore une fois, il ne s’agit pas de « tes » sous, mais bien des nôtres.
Et si l’inflation demeure, 14,5 % en un an pour les produits alimentaires, avant même le mois de mars rouge que l’on annonce… Comme dit la ménagère : C’est nous qu’on paye ! On paye à un bout par le porte-monnaie et on paye de l’autre par les impôts.
Et puis après tout… Dites, cher Monsieur le Ministre… l’inflation, ce qu’il en restera, songeriez-vous à réglementer sur les salaires et les retraites pour qu’ils y soient ajustés, ou nous laisseriez-vous subir ce qu’il faudra bien appeler une très forte diminution du pouvoir d’achat des Français ? Une diminution qui mène aux mois de notre rouge colère.
Sur ces bonnes paroles, je vous laisse, cher Bruno Le Maire, songer qu’un ministre est là pour faire agir son administration, et non pas pour très mal singer le petit père des pauvres.
Moins de dépenses de NOS sous, surtout ! Et une vraie politique économique, énergétique, industrielle et agricole. Une politique qui n’impose pas aux paysans des normes que l’on ne fait pas respecter dans les pays d’où l’on importe les produits alimentaires dans une concurrence déloyale.
Vous voulez lutter contre l’inflation ? Fort bien. Renseignez-vous donc sur l’Inflation Reduction Act de Joe Biden, et toutes les mesures protectionnistes qu’il contient…
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