Les dérives financières de l’État-Macron V


Par Daniel Desurvire



Les dérives financières de l’État-Macron

Chapitre V

V – Sécurité où est-tu ? La garantie, est-ce un gros mot ?

S’il existe une « véritable attente citoyenne » derrière ce projet, pourquoi ne pas en exprimer le contenu ? L’eurodéputé allemand, Markus Ferber aura même ironisé en inversant le questionnement sur la venue de cette monnaie de nouvelle génération : « Pour l’instant, l’euro numérique semble être une solution qui cherche un problème », à l’adresse de la Commission et à la Banque centrale européenne (BCE). Nonobstant, ces organes publics ont le devoir, et même l’obligation de s’expliquer de manière convaincante pourquoi l’Europe a « besoin » de cette nouvelle liquidité, et les garanties possibles offertes aux potentiels investisseurs de cette monnaie. Même s’il existe déjà une multitude de services financiers à ce type d’application mobile de paiement, chacune de ces recettes doit disposer d’un statut et d’un mode d’utilisation ad hoc, que nul n’a le droit de dissimuler derrière des thuriféraires abscons.

La dématérialisation croissante des paiements en cryptomonnaies à laquelle répondent les devises étrangères, en particulier face à l’essor du e-commerce, propose des versions numériques différenciées. À ce titre, l’institution de Francfort, dédiée à promouvoir une théorie critique à l’égard des contradictions de la société capitaliste, amorça en juillet 2021 une phase d’étude pour présenter des pièces et billets sous forme électronique à partir de 2027 au plus tôt. Un cadre juridique semble pour le moins nécessaire avant d’expérimenter un tel marché monétaire aux États membres de la Communauté européenne et concomitamment à la Commission. De sorte qu’avant de se présenter sur la défensive, en arguant des campagnes de désinformation, un minimum de pragmatisme serait le bienvenu, précisément pour répondre, et non pour conspuer de légitimes questions, motivations et appréhensions qui jaillissent autour de ce trou noir entretenu par des technocrates. Ceux-là sont en campagne pour servir la politique nébuleuse d’Ursula von der Leyen, la présidente et autocrate de ladite commission.


Cette devise électronique, présentée comme une option supplémentaire sur un marché déjà fortement encombré par des cryptoactifs, stockée sur une carte de paiement ou un smartphone, offrira-t-elle l’anonymat et la sécurité, alors même que les paiements en ligne souffrent déjà cruellement de l’action malveillance de hackers qui craquent les sécurités, et que facilite l’authentification à deux facteurs (Europass : Directive DSP2,[UE] 2015-2366). C’est quoi la sécurité informatique ; au service de qui est-elle initialement conçue avant d’être prétendument destinée à la sécurité des clients et usagers, que dissimule cette clé électronique et qui peut l’ouvrir pour y pêcher les informations volées au titulaire d’un compte ou d’un service ? L’euro dématérialisé, pas plus que les comptes bancaires et les correspondances par l’internet, réseaux sociaux et sites privés n’auront la même confidentialité que le jardin secret d’un journal intime.

La plupart des processus d’information en ligne est criblé de fuites à l’instar de FranceConnect ; une plateforme dédiée à vidanger l’information, détourner ou voler toutes les données susceptibles d’intéresser les ministères, sous le prétexte controuvé de lutter contre les pirates informatiques, alors-même que cette boutique, au service de Bercy et de l’Arcom, se fait le premier hacker de France… mais tel est pris qui croyait prendre ! Pour cause, puisque FranceConnect offre une panoplie de récompenses aux hackeurs qui indiqueraient le cheminement algorithmique et le savoir-faire de ces piratages, à dessein d’améliorer la sécurité de ce service d’accès soi-disant inviolable. L’euro numérique n’échappera pas à cette logique, où tout est conçu et fabriqué d’abord pour servir le pouvoir dominant, dont le contrôle d’État passe avant la sécurité individuelle. Chaque faille du système contractuel est exploité par les garanties des banques-assurances, lesquelles détermineront la responsabilité, sans jamais exprimer le mobile, ni désigner quel opérateur institutionnel en est l’auteur ou coupable. Ainsi en va-t-il avec le double support informatique « DSP2 » susmentionné.

En clair, le second code expédié par texto ou mail craque l’identifiant et le code d’accès initial au prétexte de le sécuriser, l’opérateur livrant ainsi toutes les données numériques contenues dans les applications d’un smartphone ou d’un ordinateur à une fourmilière de consultants agréés par le pouvoir régalien : fonctionnaires, entreprises mandatées de droit privé, autorités de régulation, AAI et API. Même les étudiants des grandes écoles du service public (EFPF, INSP, IRA…) sont admis à accéder à ces informations privées à dessein didactique, comme pour leur apprendre à manœuvrer en politique glauque ! Comprenons que tous ces intermédiaires autorisés ne peuvent pas être tous honnêtes, d’où le commerce juteux des indiscrétions volées, comme les comptes bancaires, les portefeuilles de cryptoactifs, la carte vitale, le carnet de santé numérisé, puis encore la carte d’identité, le passeport et le permis de conduire électroniques ; livrant ensemble toutes les informations contenues dans ces supports numériques, certes pratiques mais ô combien transparents aux scanners !

À SUIVRE

Daniel Desurvire


Ancien directeur du Centre d’Étude juridique, économique et politique de Paris (CEJEP), correspondant de presse juridique et judiciaire. Daniel Desurvire est l’auteur de : « Le chaos culturel des civilisations » pointant du doigt les risques de fanatisme de certains cultes et de xénophobie de certaines civilisations, auxquels s’ajoutent les dangers du mal-être social, de la régression des valeurs morales et affectives ou de la médiocrité des productions culturelles, dont la polytoxicomanie en constitue l’un des corollaires. L’auteur choisit d’opposer le doute et le questionnement aux dérives dogmatiques et aux croyances délétères » (in, Les cahiers de Junius, tome III, “La culture situationniste et le trombinoscope de quelques intellectuels français” : Édilivre, 2016).


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3 réponses à « Les dérives financières de l’État-Macron V »

  1. Avatar de Charles de Moncontour
    Charles de Moncontour

    Pas ou peu de changements à attendre avec Attal mais les dépenses vont exploser et votre article prendra ainsi de la valeur !

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  2. Avatar de Alban Dubourg
    Alban Dubourg

    Merci de nous informer sur la cybersécurité que les gens ne connaissent pas ou peu.

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  3. Avatar de Margueritte
    Margueritte

    Encore un article intéressant qui prendra encore plus de valeur avec ce qui nous attend désormais : une France dénationalisée et économiquement faible.

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