Peut-être que dans l’histoire politique française, jamais un gouvernement n’aura si mal commencé.
Par Maxime Tandonnet
C’est mal parti

Peut-être que dans l’histoire politique française, jamais un gouvernement n’aura si mal commencé.
Le Premier ministre aurait prévu un déplacement par jour au titre de l’action, l’action, l’action… Bref tout se réduirait à la com’, la com’, la com’ dans le cadre d’une campagne électorale de 5 mois. Mais quand va-t-il travailler pour gouverner le pays? Le MI (Ministre de l’Intérieur) annonce qu’après les JO, ce sera la fin d’un cycle donc, comme tout le monde l’a compris, la fin de sa mission actuelle. Un ministre annonçant, 7 mois à l’avance son départ du poste, comme s’il n’était qu’au service de lui-même, et non du pays et d’un gouvernement, c’est du jamais vu…
La nouvelle MEN (Ministre Education nationale) dès sa première apparition publique, déclenche une colère du corps enseignant en déclarant qu’elle a placé ses enfants dans le secteur privé à cause des paquets d’absences de professeurs dans le public. Une aussi incroyable maladresse, dans un délai si bref, c’est aussi du jamais vu. Beaucoup de commentateurs font semblant de ne pas comprendre en fustigeant des attaques personnelles contre elle. Mais la question n’est pas là. Pourquoi la polémique a-t-elle aussi bien pris? Elle est révélatrice de l’hypocrisie de dirigeants politiques qui donnent des leçons de diversité au pays et se protègent de la promiscuité avec les milieux populaires ou issus de l’immigration en s’enfermant dans des bastions privilégiés.
S’en rendent-ils compte? Ceux qui ne s’en rendent pas compte sont-ils des Tartufe ou des imbéciles? Et puis le meilleur pour la fin.
Nous avons un MAE (Ministre des Affaires étrangères) qui dès sa première apparition publique, multiplie des erreurs de français grossières: « Ce qu’ont besoin les Ukrainiens […] les principes fondamentals… »
La question n’est pas de se moquer de lui en soulignant qu’il n’a fait ni science po, ni l’ena… En effet, ses erreurs de langage ne sont pas du niveau des études supérieures, mais du primaire, du CM2 et encore…
Certains excellents ministres n’avaient pas le bac, comme Antoine Pinay ou René Monory. Mais ils parlaient le français à la perfection.
Ce n’est pas trop demander à un ministre, chargé de représenter la France, de parler un français correct.
Et nous observons ici les ravages, au niveau le plus élevé de l’Etat, du déclin scolaire. Oui, un étrange attelage qui mêle des purs produits du militantisme socialiste et de l’UNEF gauchisante à des personnalités emblématiques de la « droite dure » sarkozienne…
Avec un seul point commun: l’opportunisme. Gageons que tout ceci, tellement contraire à toute notion de l’intérêt de la France, n’ira pas très loin.
Maxime Tandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République sous Sarkozy, auteur de plusieurs essais, passionné d’histoire…
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