derrière le mondialisme européen
Par Daniel Desurvire
Le livre interdit
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Les dérives financières de l’État-Macron
Chapitre VII
VII – La devise numérique comme instrument politique de l’« avoir » et du « pouvoir »
En revenant à la devise électronique, elle se présente comme une option de paiement supplémentaire. Mais sa fonctionnalité, même hors ligne, ne saurait en aucun cas préserver l’anonymat et la sécurité du porteur, toujours pour des questions de verrouillage des données jamais à l’abri d’être craquées, volées, exploitées ou usurpées. De fait, jamais les transactions ne peuvent s’effectuer sans connexion, puisque celle-ci se rétablit instantanément avec le terminal de paiement électronique (TPE) ou le lecteur CB. En outre, la cryptomonnaie ne peut pas davantage remplacer des espèces par un cash en pièces et billets de banque, puisque seulement vingt pays en l’Europe déjà servis par l’euro pourront l’adopter. A fortiori, les commerçants et les établissements de toute nature, même inclus en zone euro, auront toujours le droit, en l’état de cette législation et réglementation, de refuser les titres de paiement virtuels. Alors de qui se moque Villeroy de Galhau lors d’une conférence dispensée à Paris, membre du Conseil des gouverneurs de la BCE, lorsqu’il prétend que « L’euro numérique aura les mêmes vertus que l’argent liquide et garantira le respect de la vie privée » ?
Il est prétexté, à juste titre, que la Chine, les États-Unis, le Royaume-Uni et de bien d’autres pays, disposent déjà ou envisagent une version électronique de leur devise souveraine, et qu’il ne serait pas question que l’UE reste à la traine. Sauf que les argumentaires restant demeurent de pieux mensonges, par occultation ou mystification, sachant que ces devises électroniques ne sauraient être considérées comme un « Service universel » car il ne peut être adopté par tous et en tout lieu,qu’il ne sera jamais « gratuit » car adossé à un service bancaire en ligne toujours payant. Enfin, les quatre millions d’européens actuellement privés de compte bancaire (réfugiés, demandeurs d’asile ou clandestin) ou interdits de compte bancaire (frappés d’une mesure de saisie administrative à tiers détenteur ou d’une saisie attribution) devront tous avoir les moyens matériels (chèque, dépôt de liquidité ou virement) et les autorisations judiciaires pour alimenter ce compte virtuel et en disposer. Oui mais comment, en l’absence de carte bancaire ou de chéquier confisqué ou absent ?
Toutes les institutions ayant d’une manière ou l’autre, un lien de subordination avec l’Exécutif politique de la Commission européenne plébiscitent l’euro numérique ; ainsi en va-t-il avec le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC). Déjà, avant même de savoir si cette campagne sera couronnée de succès, un vent d’optimisme délirant s’inquiète de savoir comment réagir devant le retrait massif des dépôts sur les comptes courants, si leur titulaire viraient tous en euros numérique ! Que deviendrait la monnaie métallique et les billets et banque, sachant qu’à ce jour plus de 90 % des transactions sont déjà effectuées depuis internet ? De surcroît, si l’euro dématérialisé est déjà en pratique dans les banques et les société financières d’investissement, la Fédération bancaire française néglige de souligner que les comptes à débit différé et les règlements fin de mois sont des outils juteux, dont participent l’agiotage, les assurances de prêts et les découverts à usure qui anticipent les provisions bancaires.
Cet optimisme, et non moins pathétique transposition du BEUC, semble voir « mettre la charrue avant les bœufs ». Toujours en pêchant par effets d’annonce, propagandes et flatteries, la BCE, via la Commission qui ne joue aucun rôle concret autour de ces dépôts, a néanmoins limité provisoirement à 3 000 € le plafond de ces avoirs numériques en mai 2024, alors même que les autres variétés de cryptomonnaie n’imposent guère de maximum, en particulier s’agissant des changes lucratifs toujours reçus avec bienveillance. Restons pragmatique, car si l’envie vient aux consommateurs de se jeter dans les mâchoires de ce piège dystopique, il devra s’affranchir de tous les risques d’un placement en bourse ; des aléas techniques et de cotation, auxquels viendront s’ajouter les frais de gestion transactionnels et de tenue de compte, ou d’ouverture et de clôture desdits comptes. Alors, la sécurité transactionnelle et la garantie des avoirs numériques, c’est pour qui ?
Pour le moment, les retraits d’espèces au distributeurs (DAB) sont toujours gratuits, et l’argent qui en sort immédiatement est convertible en dépenses diverses et sans réticence par les commerçants, nonobstant un plafond de 1 000 euros, rallongé à 1 500 lorsque le domicile fiscal se situe à l’étranger (Voir notamment aux articles L 112-6 à L .112-8 et D 112-3 à R 112-5 du Code monétaire et financier). Quant à présumer de la disparition de l’argent liquide dès 2025 ; certes, tout est fait pour y parvenir (diminution du nombre de DAB, suppression des grosses coupures, baisse des plafonds de transaction, incitation de la transparence transactionnelle numérique par la TVA, développement des terminaux d’échange en libre-service, ouverture gratuite de comptes universels etc.). Faudra-t-il encore que tous les pays accordent leur violon, et sur ce registre rien n’est moins sûr. Si nous nous sommes éloignés du traité de Bretton Woods, notamment depuis la rupture de la convertibilité bimétallique de la monnaie en 1971, une nouvelle crise monétaire, accusée par les déficits chroniques des États occidentaux, verra peut-être l’effondrement des monnaies scripturales au profit de bulles de savon qui nous exploseront à la figure !
Quid des voyageurs en pays étranger encore non équipés pour recevoir des paiements électroniques ? Quid des États comme l’Allemagne fédérale qui persiste à utiliser les modes de paiement conventionnel (espèces, domiciliations bancaires, PayPal et les e-wallets plutôt que la carte bancaire ? Quid des pays, dont les PMA qui disposent d’une devise locale non exportable, et/ou qui n’est pas cotée sur le marché des changes monétaire à l’international ? Comment pouvoir effectuer un paiement en ligne vers une destination qui n’en veut pas ? Ce qui semble tomber en désuétude risque, par effet boumerang, d’isoler les pays qui croient pouvoir imposer leur technologie numérique à l’égard de tous. Il existe une expression culturelle de la monnaie et des modes de paiements dans le monde, que l’on ne saurait toiser du haut des certitudes progressistes et mondialistes. La « culture cashless » (matériel de paiement électronique) pourrait être interprétée comme un mode d’exclusion ; une ostracisation économico-financière des PMA, voire une autre variété de la cancel culture (effacement, évitement). Gageons que le porte-monnaie aura encore de beaux jours !
À SUIVRE
Daniel Desurvire
Ancien directeur du Centre d’Étude juridique, économique et politique de Paris (CEJEP), correspondant de presse juridique et judiciaire. Daniel Desurvire est l’auteur de : « Le chaos culturel des civilisations » pointant du doigt les risques de fanatisme de certains cultes et de xénophobie de certaines civilisations, auxquels s’ajoutent les dangers du mal-être social, de la régression des valeurs morales et affectives ou de la médiocrité des productions culturelles, dont la polytoxicomanie en constitue l’un des corollaires. L’auteur choisit d’opposer le doute et le questionnement aux dérives dogmatiques et aux croyances délétères » (in, Les cahiers de Junius, tome III, “La culture situationniste et le trombinoscope de quelques intellectuels français” : Édilivre, 2016).
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