Parce que le mouvement est devenu incontournable dans le paysage politique français, mais aussi à l’international.
Par Claude Picard
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Pourquoi le RN ?
Depuis que Marine Le Pen, en 2011, a pris la direction du parti de son père, le FN (Front national), rebaptisé en 2018, RN (Rassemblement national), le mouvement est devenu incontournable dans le paysage politique français, mais aussi à l’international. Avec une évolution positive dans la forme. Dans le fond, aussi ! Car ce n’est pas qu’un ravalement de façade ; Marine Le Pen a su donner à l’organisation de son parti toutes les infrastructures nécessaires à la réussite de son projet de gouvernement, contrairement à son père, Jean-Marie Le Pen, qui avait la réputation de se contenter d’exister avec des sorties orales malheureuses, souvent malvenues, qui n’arrangeaient pas son statut. Et qui le faisait perdre !
Ce temps-là est révolu ! Mais il y a encore quelques personnalités qui, comme les trois petits singes, ne veulent pas voir, ne pas entendre et ne pas dire. Pourtant, l’évidence est là : le RN est devenu un parti tout à fait respectable et qui, au fil des élections et de l’actualité, est apprécié par un nombre de plus en plus important d’électeurs, de sympathisants ou de simples observateurs. Le RN devient, pour la première fois de son histoire, un prétendant sérieux à la présidence de la République. Avec, d’après tous les spécialistes de la vie politique et les sondages récurrents, une solide possibilité de gagner. Du jamais-vu pour ce parti, à la réputation sulfureuse. Le professionnalisme de son nouveau président, depuis 2021, Jordan Bardella, fin stratège et puissant débatteur, ajoute au retrait stratégique de Marie Le Pen une dimension proverbiale, façon gaullienne. Un vrai ticket gagnant ! Et cela fait prendre un coup de vieux à tous les autres partis.
Car les autres sont à la peine : la gauche est en lambeaux, la droite ne sait plus où elle habite et s’étiole dans ses contradictions, les Verts sont de plus en plus rouges et les communistes, anciens rouges, eux, sont passés par la lessiveuse de l’histoire et ont été complètement délavés. Ils sont devenus, rose pâle. Très pâles ! Au propre comme au figuré ! Les seuls qui se croient encore capables de résister à la vague nationaliste, les Insoumis (LFI), empruntent une voie sans issue en se fourvoyant dans l’islamo-gauchisme. Et progressent vers l’innommable, avec son lot de violences verbales qui, pour certains d’entre eux, peuvent devenir physiques. Car pour ceux-là, la fin justifie les moyens. Dangereux pour la démocratie, ces gauchistes tapent sur tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à une prise de conscience de bon sens, alors qu’ils sont incapables d’identifier leurs turpitudes. Mais pour donner des leçons de morale…
Quant aux autres partis de droite, Reconquête, Les Patriotes, l’Union populaire républicaine ou Debout la France, toujours en attente d’audience, ils ont le mérite d’exister et d’exprimer, à leur façon, toutes les nuances des idées nationalistes. Et sont, de fait, les satellites du RN. Pas des concurrents, mais de précieux alliés qui, le moment venu, peuvent faire pencher la balance. C’est du moins comme cela qu’il faut espérer les voir évoluer. Le contraire serait suicidaire pour le triomphe du patriotisme. Pour eux-mêmes, aussi ! Mais cela ne dépend que du peuple français, qui lui seul décidera de l’avenir. Seule certitude, pour l’instant le RN reste le leader incontestable, en perpétuelle progression d’audience électorale. Et son enracinement populaire ne faiblit pas, car il peut s’honorer d’avoir une image qui colle aux attentes du peuple. Tout en gardant ses principes de base, ses fondamentaux, il ratisse large et réussit à aller au-delà de son électorat traditionnel. Il y a déjà un petit moment que le vote RN n’est plus un vote de contestation, mais un vote d’adhésion. Cela change tout !
D’ores et déjà, sous l’impulsion de Marine Le Pen, le RN restera dans l’histoire politique française comme le parti qui a su le mieux libérer la parole des nationalistes, des souverainistes et des patriotes.
Et qui, peut-être, les fera accéder au pouvoir ?
Claude Picard
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