Une conférence surréaliste


Par Daniel Desurvire

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Temps de lecture = 8 minutes

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S’agissant de la conférence de Monsieur Haïm Korsia, Grand Rabin de France et Membre de l’Institut regroupant cinq académies, quelle extraordinaire leçon théâtrale de savoir et de morale, mais en toile de fond, quelle déception ! Non pas sur la forme, car j’ai ressenti un talentueux exercice de style derrière un personnage sympathique et particulièrement doué d’humour. Mais l’énoncé d’un thème didactique dispensé dans une langue de bois, semble gravé au tréfonds d’un socialisme de confort et d’assurance. J’aime la philosophie sociale lorsqu’elle ne procède pas d’une stratégie d’évitement ou de facilité, comme d’annoncer la bonne parole pour plaire à tout le monde, donc de ne blesser personne.

Or ici, presque tout fut brossé quant à la nature des grands principes autour des béquilles de la République : « liberté, égalité, fraternité », puis la laïcité pour fixer les règles du jeu d’une démocratie, où il n’y manquerait rien pour la fasciner le public. Cependant, invités dans le confortable salon notre hôte, l’édile de Bayonne, les quelques centaines d’invités n’étaient pas assis sur un banc d’école, ni dans un hémicycle universitaire, pour recevoir une leçon de choses. Il s’agissait bien d’un public de thuriféraires ordonné ; car la réalité du thème proposé était précisément universelle, omnisciente, et surtout consensuelle. Il s’agissait de repeindre le paysage politique virtuel de notre société, mais en l’absence de notre actualité de tous les jours, et là le bât blesse. Pour illustrer ce propos, je citerais la comédie satirique de feu Jean Yanne : « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ».

À ce jour, le sport favori de la social-démocratie est de maquiller les mots pour en profiler une autre signification, comme par récupération de la morale pour se la réattribuer, mais au final feindre des intentions beaucoup moins honorables. On y trouve pêle-mêle le langage Woke et la Cancel culture ; des anglicismes moins redondants que la veille formule usagée mais ô combien réaliste : « La langue de bois ». Ce cliché doctoral, entre le vernis diplomatique et les influences par frottement et imprégnation, place en exergue les clichés stéréotypés qui sortent des fabriques politiques pour graver des prêt-à-penser politiquement corrects. Le sens de la parole dénuée de réalité pour formater des idées préconçues, fut analysé avec brio par La Toupie, qui rappela la sémantique de cette définition à travers son étymologie : « La langue de bois est quelquefois appelée ironiquement la xyloglossie, du grec xylon, bois et glossa, langue. C’est un discours parlé ou écrit convenu, figé, incantatoire, délivrant un message coupé de la réalité, n’apportant aucune information nouvelle ou intentionnellement truqué, voire manipulatoire ».

Le Grand Rabbin n’échappa pas à cet art de l’évitement, car on ne saurait plaire à tout le monde si un édifice branlant doit être maintenu, nonobstant des occupants malveillants qui n’ont de cesse que de déchausser pierre par pierre l’édifice commun. C’est comme si l’on s’exerçait à desceller une clé de voute mal emboutie pour prétexter épargner les fondations. Le mal, d’où il vient, ne saurait être soigné ou éradiqué si l’on se refuse à le voir et le reconnaître pour ce qu’il est. Nulle médecine ne saurait être prodiguée efficacement et durablement si l’on s’obstine à vouloir en ignorer l’étiologie. En clair, lorsque M. Haïm Korsia annonce s’entendre comme « copains comme cochons » en reprenant son expression, avec les têtes de proue et homologues des autres cultes, il en occulte la souffrance de ses contemporains qui doivent composer avec la haine, les violences et les attentats islamiques dans un climat de psychose. Non, la fraternité, ce ne saurait être cela, si le regard ne se pose pas à l’égard de tous !

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Il ne s’agit pas ici d’inciter à la réplique de la même manière et avec les mêmes armes que les agresseurs et criminels, car cela reviendrait à leur ressembler. Seul l’œuvre de l’esprit prévaut dans un combat par des écritures propres, instruisant le bien versus le mal. Et c’est seulement à cet endroit que l’enseignement des valeurs souveraines prévalent pour une concorde pérenne et globale, non de convaincre des convaincus dans une salve d’applaudissements autour d’un conférencier certes estimable. Pour ma part, j’ai toujours considéré qu’il ne fallait pas s’en prendre aux peuples, quels qu’ils soient, mais à la source du mal qui déteint, endoctrine et se répand comme une gangrène dans les fibres d’une société de la sorte infectée.

Or, le Coran ne saurait être une religion, au sens honorable du terme, dès lors que la mort y est préférée à la vie, la guerre à la paix, et que le mot amour ne s’y inscrit jamais au fil des 6236 versets de cet ouvrage sacralisé. Ce Livre est chargé d’acrimonies et de préceptes comminatoires qui incitent le croyant à la haine et à la violence. Puis viennent la discrimination, l’ostracisme, la torture et la guerre contre tout ce qui ne ressemble pas à l’islam. Tout être qui n’a pas fait allégeance à Allah, comme « le Juif qui se cache sous les pierres ou derrière un arbre » ainsi qu’il s’écrit dans cette récitation, est promis à la Géhenne, au feu éternel. Si ce constat étonne, voire scandalise ; alors que mes détracteurs prennent la peine de lire ce livre de culte in extenso, sachant que personne n’en sort indemne ; soit fondamentaliste, soit islamophobe (Voir « Et la laïcité ? Bordel ! », puis « La conquête de l’Occident » et « L’histoire vraie sur Israël » en pages bibliographiques aux Éditions L’Observatoire du Mensonge).

Soyons lucide, l’islam aurait expressément besoin d’un aggiornamento si ce culte espère se fondre avec la démocratie, s’intégrer aux valeurs de la laïcité et à l’ensemble des standards culturels des peuples libres. Je pense en particulier à Jean XXIII et Jean-Paul II qui décrétèrent, chacun en leur temps, un mea culpa pour que le monde pardonne à l’Église les erreurs de l’histoire chrétienne, les guerres et les cruautés, entre croisades, inquisition etc., pour que cette histoire ne se renouvelle jamais, au nom d’un repentir, certes tardif. L’harmonie dans les différences, c’est pouvoir se diluer dans un melting pot, mais une assimilation que refuse le suprémacisme communautariste de l’islam, antinomique au multiculturalisme ! À défaut de cette prise de conscience, l’Islam devrait être reclassé au rang des sectes dangereuses, et ne plus bénéficier des privilèges accordés aux religions, avant que ce culte ait remis de l’ordre dans ses écritures, dont la pacification en ce bas monde en dépend.

Alors oui, il faut appeler un chat pour un chat, car sans repentance, il ne saurait y avoir résilience. En l’absence de cette prise de conscience des chefs religieux de l’islam, quant à la dangerosité de ce culte à travers ses écritures sacralisées (le Coran) et traditions (la Sunna ou les hadiths), ce ne sera pas la force incantatoire des mots, entre paix, tolérance et concorde, qui renversera les annales. Les brutalités criminelles de l’actualité autour de cette confession, comme les nettoyages ethniques, perdureront autant que celles depuis l’Hégire du VIIème siècle à ce jour, entre émeutes insurrectionnelles, attentats terroristes et crimes racistes comme nous l’enseignent l’histoire et l’actualité. Je ne nie pas qu’il faille des précepteurs et des sages pour rappeler, sur un mode professoral, ce qu’est une démocratie et toute la panoplie des enseignements justes pour illustrer la voie de nos prédécesseurs révolutionnaires, mais bâtir une société sur un champ de mines ne saurait s’ajuster aux beaux discours de nos pairs.

La sagesse pourrait être celle qui préconiserait cet aggiornamento, comme de sortir du Coran les écritures apocryphes indigestes, comme il en fut dans la Bible, au fil des réformes. Or, l’Islam ne négocie aucun aménagement de ses Écritures, ni ne concède une seule virgule dans le Coran (II.100 et 169 ; XVI.104 et XXVI.195 à 200), car le retoucher serait vu comme un blasphème ou une profanation passible de fatwa. Il existe pourtant dans le Coran, des versets abrogés (Mansûkh) et des versets abrogeants (Nâsikh). Mais ces textes prétendument abrogés demeurent inscrits immuablement et intégralement dans le Coran, de telle sorte que cet ouvrage est truffé de contradictions. Ces antinomies ne sont pas l’expression d’une remise en cause du dogme, mais l’assortiment d’un désordre où il s’y trouve tout et son contraire, et dont les prélats islamiques ne se donnent pas le droit d’en corriger un iota, les confusions et anachronismes. D’ailleurs, ces Écritures sacralisées seraient l’œuvre incréée d’Allah ! En l’occurrence, l’islam ne saurait être confondu ni associé aux cultes d’Abraham.

Lorsque les non-dits perdent de la voix dans l’échos d’une omertà censoriale, et que la rumeur prêche l’extinction du droit d’expression, gageons que les chiens de garde de la bien-pensance se tiennent en embuscade. Je comprends qu’il n’est guère possible, dans ce monde claquemuré dans les préjugés et les tabous, de s’engager dans une piste de vérité. Même tracée dans les sillons de l’évidence, une vérité qui déroge de la bien-pensance, prend le risque d’une excommunication médiatique autant que spirituelle, dès lors que la prétendue bonne conscience s’impose en pensée unique de sombre mémoire. Or, cette conférence ne déroge pas de cette logique par son cheminement idéologique et dogmatique, nonobstant si bien interprétée par un brillant esprit ; un professionnalisme que j’admire sans réserve.

Daniel Desurvire


Ancien directeur du Centre d’Étude juridique, économique et politique de Paris (CEJEP), correspondant de presse juridique et judiciaire. Daniel Desurvire est l’auteur de : « Le chaos culturel des civilisations » pointant du doigt les risques de fanatisme de certains cultes et de xénophobie de certaines civilisations, auxquels s’ajoutent les dangers du mal-être social, de la régression des valeurs morales et affectives ou de la médiocrité des productions culturelles, dont la polytoxicomanie en constitue l’un des corollaires. L’auteur choisit d’opposer le doute et le questionnement aux dérives dogmatiques et aux croyances délétères » (in, Les cahiers de Junius, tome III, “La culture situationniste et le trombinoscope de quelques intellectuels français” : Édilivre, 2016).


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Copyright obligatoire en cas de citation ou de transmission de cet article, vous pouvez le copier: Daniel Desurvire pour Observatoire du MENSONGE


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3 réponses à « Une conférence surréaliste »

  1. Avatar de Yael Bensoussan
    Yael Bensoussan

    Le titre est bien choisi car ces gens ne vivent pas dans notre monde. L’article est bien détaillé et intéressant.

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  2. Avatar de Margueritte
    Margueritte

    Bravo pour ce sujet traité avec soin et minutie. Encore et toujours merci pour la qualité de vos articles.

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  3. Avatar de Ange Cristaldi
    Ange Cristaldi

    Il faut être courageux et pouvoir rester éveillé pour assister à ce genre de conférences endormatoires.

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