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Nos élites, complices de la montée de la violence ?
Il est devenu presque banal de parler d’« insécurité ». Chaque semaine apporte son lot de faits divers sordides : agressions gratuites, attaques de commissariats, violences contre les enseignants, émeutes urbaines même pour fêter une victoire footballistique… Pourtant, la réaction politique et judiciaire semble systématiquement déconnectée de la gravité des faits. À force d’idéologie et de lâcheté, nos dirigeants et nos juges finissent par envoyer un message clair, voire cynique : la violence paie, ou du moins, elle ne coûte pas grand-chose.
Prenons l’exemple des émeutes qui ont suivi la mort de Nahel en 2023. Des centaines de commerces pillés, des mairies et bâtiments publics incendiées, des policiers blessés. Et pourtant, la réponse fut d’abord une série d’excuses médiatiques, des tentatives de compréhension sociologique, voire de justification aberrante venant de l’Elysée . Les peines prononcées, quand elles l’étaient, semblaient bien peu dissuasives au regard de la gravité des actes. Où est la fermeté ? Où est surtout l’État de droit ? Plus récemment encore, on a vu un professeur poignardé par un élève à Montpellier pour avoir fait une remarque sur un devoir. Là encore, les débats se sont rapidement détournés vers l’état psychologique de
l’agresseur, sa souffrance, son environnement familial. Le drame de la victime, quant à lui, a été dilué dans une rhétorique compassionnelle qui refuse obstinément de désigner une responsabilité claire.
La justice, quant à elle, semble trop souvent animée par une logique de réinsertion à tout prix, quitte à sacrifier la sécurité collective. Des multirécidivistes sont relâchés sous contrôle judiciaire, pour récidiver
dans les jours qui suivent. La déconstruction du principe de sanction au profit d’une approche thérapeutique ou éducative a atteint un point où l’impunité devient presque structurelle. Le manque criant de places de prison et surtout de centres éducatifs fermés pour le mineurs délinquants, délibérément souhaité et organisé depuis plusieurs décennies par plusieurs gardes des sceaux est une faute majeure que les Français paient cash.
Ajoutons à cela un discours politique de plus en plus aseptisé. Dès qu’un responsable public ose parler de « fermeté », il est soupçonné de dérapage. Toute critique de l’angélisme judiciaire est assimilée à de l’autoritarisme voire de fascisme. Résultat : une classe politique tétanisée par la peur d’être qualifiée de « populiste », qui préfère détourner le regard plutôt que d’affronter le réel.
Mais que dire d’une société dans laquelle ceux qui font respecter la loi sont sommés de « faire preuve de retenue », pendant que ceux qui la violent jouissent d’un capital de victimisation permanent ? Les policiers sont filmés, accusés, traînés devant les tribunaux à la moindre faute ou soupçon de faute, tandis que leurs agresseurs sont parfois présentés comme des « victimes du système ». « La police tue » scandent même quelques crétins d une gauche devenue amorale.
Il ne s’agit pas de sombrer dans une logique répressive aveugle, mais de constater que l’idéologie actuelle mélange de déni, de culpabilité postcoloniale et d’égalitarisme dogmatique interdit toute politique de sécurité cohérente. Nos dirigeants, par leur inertie ou leur calcul électoral, et nos juges, par leur aveuglement doctrinaire inculqué à présent dès l’école de la magistrature, créent un climat où la violence se banalise, voire s’installe comme mode d’expression légitime. Et si, au fond, la vraie violence, la plus dangereuse, n’était pas celle des rues, mais celle du renoncement des élites ?
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Maxime Tandonnet

Ancien conseiller à la Présidence de la République sous Sarkozy, auteur de plusieurs essais, passionné d’histoire…
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