Par Claude Picard
Les politiques ne savent que toujours manipuler grossièrement l’opinion en jouant sur les émotions et sur les peurs…
L’indicible tartufferie politicienne
Traditionnellement et avant toute autre considération, dans leurs discours, les hommes et les femmes politiques de notre pays se targuent de démocratie et de valeurs républicaines. C’est la moindre des choses ! Surtout pour paraître sincères, francs et loyaux ? En tout cas, cela ne suffit pas pour que des électeurs donnent leurs suffrages. D’autant que ces électeurs s’aperçoivent trop souvent que le vernis d’intégrité et de moralité, dont s’affluent la plupart des politiciens, cache leur véritable nature et leurs véritables motivations. Néanmoins, le manque de cohérence, entre leurs principes et leurs actes, est assez vite établi. Car, tout en se drapant dans une respectabilité républicaine de façade, il est flagrant que, pour arriver à leurs fins, ils doivent toujours manipuler grossièrement l’opinion en jouant sur les émotions et sur les peurs : c’est à ça qu’on reconnaît les escrocs ! Heureusement, de plus en plus de Français comprennent l’arnaque. Et ils voient bien le gouffre quasi infranchissable qui se creuse entre leurs attentes et les ambitions de ces Tartuffes. N’étant plus dupes, leur déception se vérifie à chaque élection où le taux de participation citoyenne, relativement bas, devient de plus en plus problématique pour la démocratie.
Aujourd’hui, entre une Assemblée nationale contrainte à l’inertie par une accumulation d’astuces politiciennes et de procédures, certes légales, mais inappropriées, sauf à maintenir un pouvoir minoritaire, et le peuple, le divorce est consommé. Ce peuple qui ne peut plus croire en une démocratie où les contre-pouvoirs sont complètement muselés. Là, attention, danger ! Car l’histoire nous a appris que quand la rupture démocratique est totale, il ne reste plus que la révolte et son cortège de violences pour exprimer son désarroi. Cette petite piqûre de rappel devrait faire réfléchir un gouvernement sourd et aveugle, arrogant et méprisant, comme le nôtre. Mais comment lui faire comprendre à ce gouvernement qu’il se trouve sur la mauvaise pente ? Comment lui faire admettre qu’il ne peut plus continuer à se maintenir au pouvoir avec ses tripatouillages récurrents ? À force de brutalités inconsidérées, le gouvernement Macron nous mène à la catastrophe. Et la lâcheté de certains « opposants », très soucieux de garder leur siège à l’Assemblée nationale, n’arrange pas les choses. Cela ne fait que rajouter de la confusion à une situation déjà suffisamment embrouillée. Dans cette situation, que faire ?
Y a-t-il une recette pour arrêter l’inconséquence, la filouterie et la tartufferie, organisées au plus haut niveau du gouvernement ? Il semble évident que les Français ne doivent compter que sur eux-mêmes, surtout sur leur détermination à peser sur les débats pour imposer leurs vues et pour ne plus subir l’ineffable. En faisant émerger, par l’école et l’éducation, un peu plus de « héros à sac à dos » ou en paraphrasant Jean Jaurès, réinitialiser le dicton : « aller à l’idéal en passant par le réel ». Ce réel, pourtant, ils le connaissent bien, eux, alors que les politiciens véreux préfèrent l’occulter. Combien parmi ces derniers connaissent la réalité du quotidien des Français et combien sont à l’écoute du peuple, sauf à être taxés de populistes ? Trop ne pensent qu’à leur carrière ou à faire fructifier un européisme militant qui prône la déconstruction nationale et sociétale, une idéologie très à la mode dans le petit cercle très fermé de la Commission européenne, présidée par l’inénarrable, Ursula von der Leyen… Ceux qui résistent à sa pression ont un sacré courage. Cela étant dit, il serait tout à fait logique que les élus pensent d’abord au bien commun du pays. Ne les appelle-t-on pas, les élus de la Nation ? Cette Nation que beaucoup conspuent en la ridiculisant, alors qu’elle devient une absolue nécessité face aux ravages civilisationnels perpétrés par la mondialisation sauvage.
Ce n’est pas, selon la formule consacrée, le peuple qu’il faudrait changer, ce sont les Tartuffes de la politique qu’il faut mettre au placard ! Et si les prochaines échéances électorales devenaient une belle occasion pour les faire partir en vacances ?
Sans billet de retour, bien entendu ! À moins que des événements imprévus s’en chargent…
Claude Picard
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