Scénario des législatives


Trois scénarios possibles pour les législatives selon Maxime Tandonnet

TRIBUNE

Scénario des législatives

Par Maxime Tandonnet

Aujourd’hui, le sort des élections présidentielles semble scellé. Les sondages donnent tous un écart de 20 points (60/40) entre les candidats. le monde médiatique joue à nous faire peur, mais un basculement de 20 points en une semaine est de toute évidence à exclure. M. Macron sera le prochain chef de l’Etat mais la coloration de son mandat, celle de la politique française dans les cinq années à venir, dépendra entièrement de élections législatives à venir au mois de juin, avec trois scénarios possibles de mon point de vue.
Le scénario « en marche » (40% de chances) A l’issue de cette élection présidentielle, les Français sont las et s’abstiennent massivement aux législatives (50 à 40% d’abstention). Il restent sur leur écœurement envers les partis traditionnels, PS et LR, aggravé par le déroulement des présidentielle. Ils sont dans un esprit de résignation. Ils ne différencient pas clairement les enjeux de la présidentielle et des législatives, par faiblesse de la culture politique. Donc, dans une logique apparente de coup de balai, ils se prononcent massivement en faveur des candidats labellisés « en marche », quitte à opérer de nombreux recyclages. Nous assistons à une vague macroniste et le président obtient une majorité absolue au Parlement ou une majorité lui permettant de gouverner avec l’appui de voies centristes et socialistes. A court terme, il se trouve en situation d’appliquer intégralement son programme. A long terme, cette hypothèse est paradoxalement facteur d’isolement et d’éloignement des réalités, avec un ensemble compact – présidence, gouvernement, parlement – ancré dans le consensus et la routine, un présidentialisme opaque. Nous revivons une nouvelle « hyperprésidence » qui entraîne M. Macron dans le vertige de l’impopularité. Nous risquons de voir se reproduire un phénomène comparable à la présidence hollande, s’enfermant dans une solitude narcissique et roulant à l’abîme.
Le scénario IVe République (40% de chances) Les élections présidentielles n’ont pas traduit un véritable engouement envers le nouveau chef de l’Etat, qui ne réunissait que 18% des inscrits au premier tour, élu par défaut contre son adversaire lepéniste. L’électorat demeure relativement mobilisé et le paysage politique français reste éparpillé: LR et le PS conservent une assise autour de 15 à 20%, le FN confirme sa poussée à 20%, le gauche radicale aussi groupée autour de M. Mélenchon, et à ce tableau s’ajoute une percée des candidats en Marche qui avoisine les 20%. Les triangulaires se généralisent , voir les quadrangulaires… Le résultat est chaotique, aucune majorité spontanée n’émerge, 5 ou 6 forces se répartissent l’Assemblée nationale… Dès lors, le président rencontre les pires difficultés pour nommer un Gouvernement. Le plus petit commun dénominateur sert de référence, avec une personnalité de la société civile. Nous entrons dans un quinquennat d’impuissance et de polémiques sans fin et nous atteignons le paroxysme d’une France ingouvernable. Mais étrangement, de ce chaos peuvent sortir des éléments positifs, la « destruction créatrice », une recomposition partisane, des alliances nouvelles forgées par la prise de conscience commune de l’intérêt national, un apaisement et une dédramatisation des clivages politiciens.
Le scénario de la cohabitation (20% de chance). Une majorité de Français voulaient l’alternance et en ont été privé par le scandale politique autour de la candidature de M. Fillon. Ils demeurent mobilisés et sont conscients de l’opportunité des législatives pour prendre leur revanche et imposer un changement de politique au pays. Ils réussissent à faire émerger une personnalité consensuelle susceptible d’incarner le renouveau. Ils réussissent à faire taire leurs divergences. Mieux encore, ils se dotent d’un programme de majorité cohérent et acceptable par une majorité de Français. Ce scénario serait renforcé en cas de chaos social succédant à l’élection de M. Macron, une sorte de mai 2017, entraînant un besoin d’ordre et de stabilité. Il est dans l’ordre des choses, celui d’un recul du recul de « l’hyperprésidence », du rétablissement d’une démocratie parlementaire en France et d’un Gouvernement puissant dans l’esprit de la Ve République à ses origines. Ce scénario aurait de loin ma préférence. Trop beau pour être vrai?
Ceux qui veulent sauver leur pays doivent impérativement se mobiliser et saisir cette occasion inespérée de bousculer le cours des choses et de rompre avec la fatalité.

Maxime Tandonnet

max tAncien conseiller à la Présidence de la République, auteur de plusieurs essais, passionné d’histoire…

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9 commentaires

  1. Fifi accompagné de la bande du Chichi du dégoût avec leurs statuts de merde, invitant à la LR de droite ( oui, oui…faut sortir des grandes écoles pour trouver un truc aussi bête…un cas d’école), les socialos de mes couilles exemplaires à venir choisir son candidat, gratuitement, et exterminer en conséquence mon cher et adoré Sarko alors que les militants de droite payent une cotise assez chère depuis de nombreuses décennies, l’ayant élu président des Républicains en vu de 2017, le PS s’étant déglingué avec son exemplarité universelle depuis 2013,même une chèvre de droite aurait été élu, c’est vous dire……………………………ONT TRAHI ET DESHONORE LA DROITE ET RESSUSCITE LES SOCIALOS MACRONISES ………………………………C’est bien fait pour leur tronche de mouchard et d’opportuniste ce qui leur arrive, la droite est cuite …seuls resteront à la LR les élus et les lèches culs qui y ont intérêt; ce parti devenu de la merde…amen

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  2. A moins d’un miracle, ou d’une Révolution dans ceux qui contrôlent les élections Présidentielles, qui donnera lieu au législatives ensuite, avec l’intronisation de musulmans (51) pilotée par ERDOGAN depuis la Turquie…
    C’est un peu long, mais ensuite, on ne regrette pas d’avoir appris tout cela…
    Car on sait qui sera élu, et dans quelles conditions????

    Ecrit par Patrice Buffotot chercheur en science politique (Université de Paris 1), directeur de l’Observatoire européen de sécurité et de la revue électronique Défense & Stratégie. Auteur de 4 éditions (1995,1998, 2001 et 2005) de La défense en Europe à la Documentation française.
    **********
    La manipulation des élections présidentielles de 2017
    le 4 février 2017

    Le général de Gaulle a voulu l’élection du président de la République au suffrage universel pour lui donner plus de légitimité mais aussi pour empêcher les manipulations comme c’était le cas sous la IV république. De Gaulle estimait qu’il était plus difficile de manipuler des millions d’électeurs que quelques centaines de députés et sénateurs. Les réseaux et groupes de pression ont réussi à reprendre la main et à manipuler ces millions d’électeurs depuis le début des années 70.

    Ces manipulations ont commencé avant le départ du général de Gaulle avec l’affaire Markovic en octobre 1968. L’objectif était de déstabiliser le probable successeur du général de Gaulle, Georges Pompidou. La manipulation a échoué. Lors des élections de 1974, on a assisté à l’élimination de Jacques Chaban Delmas grâce à la publication de sa déclaration d’impôts. En 1981 les manipulations ont été multiples. Elles commencent dès 1979 avec la publication par le Canard Enchaîné le 10 octobre d’un article révélant l’affaire des diamants de Bokassa dans le but discréditer le président Valéry Giscard d’Estaing. C’est un argument qui a été largement utilisé pendant la campagne de 1981. Mais les manipulations ont été multiples. En effet au second tour de 1981, le Parti communiste français a fait voter sur ordre de Moscou pour le candidat de droite, Valéry Giscard d’Estaing tandis qu’à droite, le chef du parti gaulliste, Jacques Chirac a appelé en sous-main à voter pour le candidat de gauche, François Mitterrand. En 1988, l’homme à abattre était Raymond Barre et de multiples rumeurs ont circulé, notamment sur sa femme, d’origine hongroise, qui était un agent du KGB. En 1995, c’était Edouard Balladur qu’il fallait éliminer. Des réseaux ont fait voter des électeurs de gauche pour J. Chirac au premier tour afin d’éliminer Balladur qui est arrivé en troisième position, derrière Chirac.

    La manipulation la plus réussie a été celle des élections présidentielles de 2002, où l’homme à éliminer était cette fois Lionel Jospin du parti socialiste. Deux candidatures ont été notamment suscitées et organisées (en fournissant des hommes et un financement) à savoir celle de Jean-Pierre Chevènement (qui a obtenu 5,32 % des suffrages exprimés) et celle de Christiane Taubira (2,31 des SE) qui sera remerciée sous la présidence Hollande. L’objectif de ces deux candidatures était de capter une partie des voix de l’électorat de gauche. Résultat : Lionel Jospin n’a obtenu que 16,17 % des SE. Les deux candidatures lui ont coûté 7,63 % des SE. Ces suffrages manquants, pouvaient facilement l’aider à dépasser J. Chirac qui a obtenu 19,88 % des SE. Le piège a donc bien fonctionné, Jospin n’arrive que troisième derrière J. Chirac, avec un retard de 3,6 % des SE. Il est donc éliminé pour le second tour. Chirac qui se retrouve face à J-M Le Pen, n’a pas besoin de faire campagne. Il refuse tout débat à la télévision et avec l’organisation d’une vaste campagne antifasciste notamment au sein de la jeunesse, il est élu dans un fauteuil avec 82 % des suffrages.

    La question que l’on doit se poser est : « Qui voulait l’élimination de Jospin ? ». Un réseau a organisé une déstabilisation du candidat socialiste pour faire réélire Jacques Chirac. L’autre question est pourquoi et au profit de quels intérêts ?

    Nous venons d’assister en janvier 2017, juste avant la campagne officielle des élections présidentielles, à une vaste entreprise de manipulation qui se décompose en trois opérations distinctes que l’on peut appeler la « Valse à trois temps ».

    1- Premier temps : éliminer François Fillon le plus dangereux.
    On s’aperçoit que le candidat à abattre est François Fillon, le candidat désigné par les primaires de droite le 27 novembre 2016 et qui avait jusqu’à présent une forte probabilité de gagner.
    Une première manipulation a eu lieu dès le premier tour des primaires. Elle a consisté à faire participer des électeurs de gauche pour voter en faveur d’Alain Juppé et ainsi éliminer Sarkozy au premier tour (Fillon n’avait aucune chance de gagner selon les sondages). Ils sont revenus au second tour pour éliminer cette fois F. Fillon mais la manœuvre a échoué. Cette opération avait été préparée par une longue campagne médiatique en faveur de Juppé donné favori dans tous les sondages, et ce bien avant le premier tour des primaires.
    Une seconde manipulation devient alors nécessaire. L’objectif est de délégitimer Fillon auprès de ses électeurs potentiels afin qu’ils renoncent à voter pour lui en semant le doute. Il fallait le toucher dans son intégrité. Les informations révélées par le Canard enchaîné du 25 janvier 2017 montrent que l’opération a nécessité l’accès à des informations provenant des services de l’État notamment celles concernant les salaires payés par le directeur de la Revue des Deux mondes, Marc de Lacharrière à l’épouse de F. Fillon.

    Une piste commence à se dessiner, ce serait des membres du sérail de l’ancien ministre Macron, proches de l’Élisée, qui seraient à la manœuvre mais tout cela est difficilement prouvable. Un d’entre eux aurait rencontré le mardi 9 janvier 2017 Michel Gaillard, directeur du Canard Enchaîné, et ami de François Hollande pour lui remettre les informations en sa possession.

    En tout cas, la justice s’est saisie en un temps record de l’affaire. La procureure du Parquet national financier, Madame Houlette1 annonce l’ouverture d’une enquête le jour même (le 25 janvier) de la parution du Canard Enchainé pour « détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel ». Les investigations ont été confiées à l’Office central de lutte contre les infractions financières.
    Cette campagne de déstabilisation est particulièrement efficace et F. Fillon a deux solutions : soit il démissionne mais dans ce cas le parti des Républicains va devoir choisir un nouveau candidat (le fameux plan « B ») mais cette opération est risquée car les rivalités sont telles que le parti peut éclater. Fillon était en effet le seul à assurer l’unité. La solution alternative est de continuer le combat contre vents et marées mais il prend le risque de perdre des élections qui étaient jusqu’à présent « imperdables ». La droite est prise dans un piège et il n’existe aucune bonne solution.

    Si Fillon dévisse dans les intentions de vote et tombe en dessous de 20 %, la poursuite de la campagne de révélations et de dénigrement suffira pour le disqualifier définitivement. Son discours devient inaudible dans les médias qui ne parlent que des « affaires » et non de son programme. Au cas où F. Fillon persisterait à vouloir rester candidat, et remonterait dans les sondages, le réseau à l’origine de ces manipulations n’aurait plus qu’à appliquer ce qu’il avait fait en 2002, à savoir promouvoir des candidatures concurrentes, capables de lui siphonner suffisamment de voix pour qu’il ne soit pas présent au second tour, comme cela avait été le cas pour Lionel Jospin. Dans cette configuration, il n’est pas évident que la candidature de F. Bayrou soit souhaitable car il prendrait plus de voix à Macron qu’à Fillon. Des sondages ont certainement été commandés pour déterminer le(s) meilleur(s) candidat(s) capable(s) de déstabiliser Fillon Les vocations ne manqueront pas.
    C’est le cas par exemple de Michèle Alliot-Marie qui se prépare depuis longtemps mais aussi de bien d’autres. F. Fillon a déjà baissé dans les sondages et il suffira de lui faire perdre deux ou trois points pour l’éliminer.

    2- Deuxième temps : éliminer Manuel Valls à gauche
    Une troisième opération vise la gauche. Elle a consisté à éliminer l’ancien premier ministre Manuel Valls lors des primaires de la gauche au profit de Benoît Hamon, un apparatchik socialiste marqué idéologiquement très à gauche et faisant rêver les militants avec le salaire universel.
    Il est étonnant d’entendre le soir du premier tour des primaires de gauche, la Haute autorité annoncer les résultats à 20H30 en pourcentages qui ne bougeront pas malgré le dépouillement de centaines de milliers de bulletin. Certains experts expliquent cet étrange phénomène par la forte culture de fraude du parti socialiste. Et de citer comme exemple l’élection à la tête du parti socialiste de Martine Aubry contre Ségolène Royal après un trucage des résultats. Ces méthodes dignes des pratiques de l’Union soviétique consistant à fixer les résultats la veille du scrutin, ne sont dénoncées par aucun leader socialiste. Comment se fait-il que M. Valls n’ait pas contesté les résultats ? Il semble avoir joué un rôle de figurant dans un scénario écrit à l’avance. Faire élire Hamon, marqué idéologiquement très à gauche, n’est pas neutre. Il est évident qu’il ne risquera pas de prendre voix à Macron, ce qui aurait été différent si Manuel Valls avait été désigné. Il aurait en effet chassé sur les mêmes terres et lui aurait pris une partie de ses électeurs. Il est d’ailleurs fort probable que l’on assiste au ralliement d’une partie des socialistes du clan Valls à la candidature de Macron.
    Quant à Benoist Hamon, il est conscient qu’il n’a aucune chance aux élections présidentielles mais il vise la conquête du parti socialiste et à sa recomposition. On sait depuis longtemps que les congrès socialistes se gagnent à gauche, c’est ce qui s’est passé aux primaires, qui ont été en réalité le substitut à un congrès socialiste en vue de sa reconstitution.
    On comprend que toutes ces manipulations à droite et à gauche ont pour seul objectif de dégager la voie à la candidature Macron. D’un côté on cherche à affaiblir, voire éliminer le candidat Fillon par une campagne médiatique en montant des affaires. De l’autre côté, à gauche, on dégage l’espace politique pour Macron en éliminant M. Valls au profit de B. Hamon.
    3- Troisième temps : Faire élire Emmanuel Macron
    L’objectif est bien de faire élire Macron. Ce dernier est lancé comme un produit marketing depuis plusieurs mois en insistant sur son aspect « moderniste », « jeune », « branché », le candidat « Geek » qui comprend l’évolution du monde et de la technique.
    Quels sont les ralliements à Macron ? Une rapide analyse des divers ralliements à sa candidature nous donne une idée des forces qui se positionnent derrière le candidat. On trouve la vieille garde des imposteurs politiquement corrects : L. Joffrin, Pierre Bergé, BHL, J. Attali, A. Minc, B. Kouchner, D. Cohn-Bendit. Ils vont recevoir le renfort de socialistes de droite mais aussi des centristes et même des Républicains comme l’ancien directeur de campagne de Bruno Lemaire, Jérôme Grand d’Esnon ou l’ancienne ministre Anne-Marie Idrac.
    E. Macron présente l’avantage de réaliser la synthèse entre le libéralisme économique et le libéralisme culturel.
    Dans le domaine économique, il est pour la dérégulation, la fin du salariat, l’ubérisation de la société, la suppression des nations et des frontières et pour une immigration massive bienfait pour l’économie, etc.
    Dans le domaine culturel, c’est un libertaire dont le fondement idéologique est la doctrine relativiste. Il est pour une société multiculturelle, le libéralisme des mœurs, la fin de la famille traditionnelle, le droit des minorités etc. Le profil des personnalités qui se rallient à Macron illustre bien l’idéologie véhiculée par le candidat qui pour amalgamer des voix de gauche comme de droite se doit de rester dans le flou.
    Les conséquences politiques
    Les primaires ont été la première victime de cette manipulation. Les médias nous avaient vantés l’intérêt des primaires comme étant une grande avancée de la démocratie pour la désignation des candidats. Alors pourquoi ont-elles été « court-circuitées » ? Ce sont en effet les candidats hors primaires qui survivent : à savoir Mélenchon, Macron et Le Pen. Tous ceux qui ont participé ont été éliminés (Sarkozy, Juppé, et peut être même celui qui a été élu, F. Fillon. Le phénomène est identique à gauche avec Valls et Hamon). Les primaires apparaissent aux yeux des citoyens comme un subtil jeu de bonneteau pour voler leurs voix et un « piège à cons » pour les politiques qui se sont prêtés au jeu.
    La seconde victime est la classe politique qui est une fois de plus déconsidérée par le déballage des affaires. Ceux qui ont commencé à jouer à lancer des « boules puantes » comme disait le général de Gaulle, ont ouvert la boîte de Pandore des « révélations » sur les candidats, situation qui peut devenir très vite incontrôlable. Les médias ne devront pas alors se plaindre du « populisme » qui monte dans la société française.
    Les troisièmes victimes sont les grands partis de gouvernement qui structurent la vie politique française, à savoir le parti socialiste et le parti des Républicains qui ne résisteront pas à l’onde de choc des primaires et à l’échec de leurs candidats aux prochaines présidentielles.
    Qui manipule et pour quels intérêts ?
    François Fillon nous donne une piste. Il déclare le 1er février à son équipe qu’il s’agit d’un « coup d’État institutionnel » contre sa candidature à la présidentielle, et provient « de la gauche », sans plus de précision Un réseau effectivement sévissait à gauche lors de la manipulation de 2002. Mis en place sous les présidences de F. Mitterrand, il a prospéré sous J. Chirac. C’est la raison pour laquelle il l’a fait réélire à tout prix au détriment du candidat du parti socialiste. Pourquoi ce réseau a-t-il préféré un radical-socialiste à un socialiste ?
    En 2017, il semble que ce réseau ait rallié d’autres forces convergentes pour faire élire Macron. Il est certain que ce dernier comme J. Chirac en son temps sera redevable à ces réseaux de son élection. Quel deal a-t-il passé avec eux ? La question centrale est donc de savoir ce que cherchent à obtenir ces réseaux en faisant élire leur candidat (Chirac en 2002 et Macron en 2017) au point d’organiser des manipulations sophistiquées.
    Il y a des enjeux financiers auxquels se sont agrégés des enjeux idéologiques en 2017. Si l’on prend l’exemple de 2002, J. Chirac une fois élu, a laissé les coudées franches à ce réseau dans les domaines économique et financier. Il semble évident qu’avec Macron qui prévoit de « libéraliser » (en réalité « casser ») de nombreux secteurs de l’économie française, ce réseau prédateur pourra se partager des pans entiers de l’économie française.
    A cela s’ajoutent les enjeux idéologiques. Il est important pour eux de défendre la doctrine relativiste au sein de la société française qui est remise en question actuellement dans le monde occidental. Il s’agit de défendre notamment la poursuite de la législation en faveur des minorités en lien avec des groupes de pression internationaux. Il est évident que le conservateur catholique Fillon était l’antithèse de leur modèle de société et qu’il fallait l’éliminer à tout prix pour ces deux raisons. C‘est donc non seulement un modèle économique mais aussi un modèle de société qui se cachent derrière cette manipulation.
    4 Février 2017
    **********
    Bien à vous

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  3. Le Cercle Necker, composé d’un groupe de hauts fonctionnaires, a minutieusement étudié le programme économique du candidat d’En Marche !, selon Le Figaro. Conclusion : “il y a de quoi s’inquiéter”!
    Selon Le Figaro, un groupe de hauts fonctionnaires, spécialistes de la politique économique, a passé au crible le programme d’Emmanuel Macron. Regroupés sous la bannière du Cercle Necker, ils ont été très sévères avec le jeune candidat à l’élection présidentielle. “En voulant satisfaire la droite de la gauche et la gauche de la droite, Emmanuel Macron livrerait un programme fort peu ambitieux qui risque de n’être qu’une continuation du hollandisme”, jugent ces experts. “Le programme d’Emmanuel Macron, c’est la France maintenue dans son déficit et le creusement de son stock de dettes. Le candidat du compromis soi-disant social-libéral fait, comme ses prédécesseurs, le pari du temps. Il espère naïvement que les marchés lui laisseront éternellement du répit. Le courage politique attendra. Tout comme le retour de la France à la prospérité et au progrès social”,

    « Une république n’est point fondée sur la vertu ; elle l’est sur l’ambition de chaque citoyen, qui contient l’ambition des autres. »
    François-Marie Arouet, dit Voltaire – 1694-1778

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  4. Analyse percutante qui ne laisse aucun doute hélas sur le résultat de ces tristes (d)échéances électorales!
    Macron va recycler la canaille socialiste et les opportunistes de droite, dont l’infâme JLB, qui vient de faire un appel d’offre d’une bassesse inouïe!
    Le lupanar est en marche!

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  5. Marine Le Pen peut gagner l’Elysée le 7 mai. Pour cela, elle dispose d’un allié de taille : « l’abstention inavouée ».

    Or c’est précisément cette « abstention inavouée » qui a créé la surprise avec le Brexit et l’élection de Donald Trump.

    Alors Merci à cette abstention inavouée.

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    • On nous a déjà fait le coup avec Fillon qui n’est même plus en piste… Ne rêvez pas avec la mainmise de Macron et Hollande sur les médias c’est plié.

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  6. se sont toujours, ceux qui ne risque RIEN.. qui pleurniche sur la situations de notre pays…Lorsque nous voyons des syndicalistes , soutenir MACRON ,un comble dans l « imbécillité ,lorsque nous voyons le retour des vieux de la vieille UMP – PS -UDI en y ajoutant le re6retour de BORLOO d » Afrique ,du TAPI , c’est a mourir de ..JUIN sera le plus important , ,advienne que pourra , et pour mémoire ; la BELGIQUE fut pendant 18 MOIS sans gouvernement , Nous pourrions faire MIEUX ?

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