Incivilités dans les piscines : quand une minorité impose sa loi à tous


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Temps de lecture = 4 minutes

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La canicule s’est levée, mais les piscines, elles, restent à sec. Ces derniers jours, les incivilités qui sont survenues dans plusieurs établissements aquatiques ont laissé des installations fermées, du personnel en arrêt, et des mairies démunies. Une minorité impose sa loi. Et pendant ce temps, chacun évite soigneusement de dire qui.

Au plan d’eau de la Gémerie, près du Mans, le décor promettait pourtant d’être idyllique. Mais le parc aquatique flottant tout juste inauguré n’aura pas tenu plus de trois jours. Le 29 juin, jour de son ouverture, une trentaine d’individus a fait irruption, sans payer, armée de pierres et de barres de fer, avant de s’en prendre à un agent de sécurité, créant une émeute de 200 à 300 personnes, rapportait le Maine Libre. L’homme a dû se barricader dans un bungalow que les assaillants tentaient d’enfoncer. « C’était Bagdad », résume auprès du Figaro Anthony Walle, le gérant de la structure. Jusqu’à mardi, les mêmes « jeunes » sont revenus à la charge, nécessitant l’intervention de la gendarmerie armée de flashballs. Le projet, fruit d’un investissement de 165.000 euros et d’une convention de trois ans avec Le Mans Métropole, n’aura pas duré, le gérant déclarant n’avoir « pas eu d’autre choix que de fermer définitivement ».

D’autres communes ont également renoncé. La piscine de Léguevin, près de Toulouse ne rouvrira pas ses portes cet été. Le motif officiel présenté est l’état de vétusté de l’établissement. Mais en filigrane, la municipalité évoque dans un communiqué des « problématiques récurrentes d’incivilités », avec leur cortège de coûts et de contraintes supplémentaires. Même constat à Puy-Guillaume, dans le Puy-de-Dôme, où la mairie a doublé le tarif d’entrée pour les non-résidents afin de limiter l’afflux, comme le rapporte La Montagne. L’an passé, la piscine avait dû fermer le 11 août après plusieurs incidents graves poussant un maître-nageur à se mettre en arrêt maladie.

À Strasbourg, Colmar, Obernai, les établissements alsaciens ne sont pas épargnés. Dans l’établissement de Hautepierre, une responsable de bassin a été agressée pour avoir exigé une tenue conforme à la baignade. « Ce n’était pas vraiment un burkini, mais un tee-shirt, un short et un paréo », explique un responsable. La jeune femme s’en est sortie avec un coup de poing au visage. Peu après, un attroupement d’environ 200 jeunes s’est formé autour du bassin, et les images ont circulé sur les réseaux sociaux. Plusieurs agents ont été placés en arrêt maladie et une cellule psychologique a dû être mise en place. « Ils s’étaient donné rendez-vous pour faire le buzz », souffle-t-on encore au Figaro.

Au parc nautique du Wacken, la situation a une nouvelle fois dégénéré. Un médiateur a été pris à partie, une maître-nageuse blessée, et la police a dû intervenir. « Ce sont des choses qui n’existaient pas il y a encore quelques années », déplore auprès du Figaro Éric Straumann, maire de Colmar. Il rappelle que les équipes sont souvent composées de jeunes saisonniers, mal préparés à ce type de violences. Pour lui, le constat est sans appel : « C’est une société où les jeunes n’ont plus de repères. Leurs parents non plus, d’ailleurs. » Toujours est-il que personne ne semble vouloir dire qui sont ces jeunes et ces familles « sans repères ».

Malgré la multiplication des incidents, rares sont les maires qui osent nommer les choses. On se contente d’allusions : « quartier de reconquête républicaine », « jeunes sans repères ». Parfois certains se risquent à nommer les « jeunes de cités », mais le plus souvent, l’origine culturelle ou sociale de la plupart des fauteurs de troubles reste prudemment passée sous silence. Sur le terrain, pourtant, les témoignages convergent. Les agressions visent presque toujours les figures d’autorité : maîtres-nageurs, agents, médiateurs, parfois des femmes. Et au fond, un rejet croissant des règles communes et une hostilité assumée envers l’ordre public.

Alors que l’été ne fait que commencer, beaucoup redoutent le point de rupture. « Si on laisse faire ça en début de saison, ça ne peut que s’aggraver », prévient le maire de Colmar. Reste à savoir ce qu’il en restera en septembre : des piscines fermées, des maîtres-nageurs à bouts, ou simplement des contribuables lassés de payer pour ça.

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Boulevard Voltaire

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2 réponses à « Incivilités dans les piscines : quand une minorité impose sa loi à tous »

  1. Avatar de Charles Grosjean
    Charles Grosjean

    Vous écrivez « incivilités » et à mon sens c’est un terme trop gentil pour ce qui se passe en réalité : ce sont des actes de barbares commis au nom de la haine contre les Français.

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  2. Avatar de Le Redoutable
    Le Redoutable

    Mes compliments à Alienor de Pompignan qui a fait mouche en me  touchant droit au cœur ainsi que  plusieurs dizaines  de mes amis ( es) qui m’ont écrit après avoir  lu,  avec grande amertume , son article titré.  » Les incivilités … » Nous savons qu’elles  sont si  récurrentes en France que nos dirigeants refusent même d’en parler , parce qu’ils sont trop nuls et incapables de protéger les Françaises et Français contre les barbares qu’ils ont créés, eux-mêmes, avec l’aide 

    d’ une institution nommée :  » Éducation nationale  » , nous le déployés depuis 1968..
    Incapables représentants et néanmoins, toujours au poste de gouvernants. Tant qu’ils seront aux commandes, tout partira à vau- l’eau, tant que cette dictature laissera les barbares dicter leurs lois et nous imposer leurs violences criminelles , rien ne changera. Considérant les faits qui se déroulent contre Nous , qui sommes des  Citoyens respectueux des lois et règlements, nous pleurerons toujours notre Pays de le voir  sombrer dans le néant et  les ruines, par la faute de ces gouvernants impuissants  qui laissent faire les bandits et les mafias détruire la France. 
    Merci Alienor de Pompignan de  rejoindre la France libre et résistante qui lutte contre toute engeance qui détruit notre beau Pays, en toute impunité. . 
    Il est urgent de dégager tous les nuisibles  poisons hors de chez nous, avant qu’ils nous déclarent la guerre, sinon,  il sera trop tard. Et a.dieu la France .
    Le Redoutable. 

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