Par Gabriel Bendayan
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Temps de lecture = 3 minutes
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Agriculteurs : quand BV débusque Sandrine Rousseau
Pour se défendre, la députée écologiste a dénoncé… les médias « d’extrême droite ».
C’est une petite pépite que nous avons trouvée en fouillant l’Internet de gauche. La chaîne YouTube du Média, site d’actualité fondé par Sophia Chikirou à la ligne éditoriale très à gauche, diffusait sa « Contre-Matinale » du 11 juillet avec, pour invité, la députée écologiste Sandrine Rousseau. L’entretien portait notamment sur la loi Duplomb, qui simplifie les normes administratives imposées aux agriculteurs français. Loi qui met très en colère Sandrine Rousseau, celle-ci estimant que cette loi va mettre la vie des Français en danger et causer un désastre environnemental. Jusque-là, rien d’anormal, car si Sandrine Rousseau a des positions extrémistes et délirantes, c’est, après tout, son droit, et c’est même pour ça qu’elle a été élue. Mais au bout de quelques minutes, l’intervieweuse rappelle à Sandrine Rousseau que certains agriculteurs estiment la loi Duplomb nécessaire pour leur rentabilité.
Sandrine Rousseau n’y est pas allée par quatre chemins : « Je n’en ai rien à péter, de leur rentabilité. »
Elle n’a pas dit qu’il fallait que l’État paye, elle n’a pas dit qu’il fallait changer de système, elle n’a pas dit qu’il fallait sauver les agriculteurs contre eux-mêmes. Elle a été franche, sans langue de bois et a fait preuve d’un mépris incroyable pour les agriculteurs.
Nous avons donc pris l’extrait en question, en veillant à laisser les explications de Sandrine Rousseau qui ont suivi parce que nous ne voulons pas sortir les propos de leur contexte, avant de le diffuser sur nos réseaux sociaux. Les internautes ont été choqués par les propos de Sandrine Rousseau et l’ont fait savoir. À l’heure où nous écrivons ces lignes, sur les différents réseaux sociaux de Boulevard Voltaire, la séquence a été vue près d’un million de fois, et c’est sans compter ceux qui ont repris la vidéo à leur compte.
La sortie de Sandrine Rousseau a fait réagir journalistes et politiques. La journaliste Emmanuelle Ducros a dénoncé la « bêtise méprisante, satisfaite et grasse » de Sandrine Rousseau. Le député RN Frédéric Boccaletti a dénoncé le « mépris de Sandrine Rousseau envers nos agriculteurs », ajoutant qu’ils « ont droit à la rentabilité de leur travail ».
Mais, bien sûr, ce sont les premiers concernés, les agriculteurs, qui ont été le plus virulents. Cédric, un éleveur du Cantal, a pris la parole sur son compte X, et a adressé un message sans filtre à Sandrine Rousseau : « Vous devriez vous excuser auprès du monde agricole. Vous êtes écœurante, vous êtes affligeante. Vous ne servez à rien, Mme Rousseau. »
À ce sujet — Rousseau s’apitoie sur les émeutiers mais « n’en a rien à péter », des agriculteurs
Les trois principaux salons agricoles français, le Salon international de l’agriculture, le Sommet de l’élevage, et le Salon international de l’élevage SPACE, ont même fait un communiqué commun pour dénoncer les propos de Sandrine Rousseau : « Au-delà de l’injure […] la diatribe est plus grave car elle oscille entre le déni, la moquerie, la méconnaissance et le mépris. »
Et Sandrine Rousseau, comment a-t-elle réagi ? Sur son compte Bluesky (car elle fait partie des rares personnalités de gauche qui ne sont pas revenues sur X en voyant la débâcle qu’était ce réseau social), elle a publié un communiqué de presse où elle explique que ce qu’elle dénonce, ce n’est pas la question du revenu des agriculteurs dont elle défend « pleinement la garantie », mais le « modèle agro-industriel ».
Chacun jugera, mais on ne nous ôtera pas de l’idée que, alors qu’elle était détendue, en terrain ami, sans réel contradicteur, Sandrine Rousseau a montré ce qu’elle pense réellement et sincèrement des agriculteurs. Et qu’elle n’en a rien à péter.
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