Pourquoi la droite ne profite pas de la chute de popularité de M. Macron


La droite incarne aujourd’hui l’impuissance en ne proposant pas une alternative crédible

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Pourquoi la droite ne profite pas de la chute de popularité de M. Macron

Par Maxime Tandonnet

Après 17 mois à l’Elysée, seuls 19% des Français jugent le bilan du président Macron positif (kantar-sofres). Cette chute dans l’impopularité, sinon normale, était largement prévisible: un régime politique fondé sur le culte de l’image présidentielle, une fuite en avant permanente dans la communication et l’obsession de la réélection au détriment de l’intérêt général, expose inévitablement le chef de l’Etat à devenir le réceptacle de toutes les colères et angoisses de la Nation. Le phénomène ne fait que s’amplifier de quinquennat en quinquennat, jusqu’au jour, peut-être, où les milieux dirigeants ou influents prendront conscience de son absurdité et de sa nocivité…

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La véritable nouveauté, aujourd’hui, tient à l’incapacité apparente de l’opposition républicaine de profiter de cette chute et à offrir aux Français une espérance. L’impuissance à incarner, aujourd’hui, une alternative crédible, tient à trois facteurs.
D’abord, la défiance des Français envers la classe politique est générale comme le prouve le dernier sondage Odoxa relatif aux élections du Parlement européen: 21,5% à En Marche, soit 10% de l’électorat compte tenu de l’abstentionnisme probable, un score dérisoire pour un parti au pouvoir; 21% au RN soit un effondrement d’un tiers par rapport aux enquêtes d’opinion de 2014; 14% à LR, dans un contexte où la droite et la gauche se fracturent en une multitude de formations dont aucune n’emporte la conviction. La crise de confiance et la décomposition touchent à leur paroxysme.
Le second tient à la crise d’identité qui continue à déchirer les Républicains (LR). Ce courant a sans doute, dans l’ensemble, conscience des préoccupations de l’opinion publique, notamment sur les sujets régaliens (immigration, sécurité, communautarisme). Cependant, avec des nuances liées aux personnes, il vit dans l’obsession de la respectabilité et la peur d’être assimilé au « populisme ». D’où les déchirures apparues lors du vote du Parlement européen sur les sanctions envers la Hongrie. De même, en matière économique, le thème de l’entreprise a été préempté par M. Macron et En Marche (même si leur politique véritable reste socialiste au regard de la hausse continue des prélèvements obligatoires). Qui sont-ils? Que veulent-ils? La ligne de LR n’est pas clairement définie.
La troisième tient aux questions de personnes. Les querelles de chef (Wauquiez, Bertrand, Pécresse) pour la conquête du Graal élyséen, donnent une image désastreuse du parti qui le renvoie à ses heures les plus sombres. Elles cristallisent sur LR le sentiment de l’opinion publique que les responsables politiques sont davantage motivés par leur obsession narcissique et leur destin individuel que par l’intérêt de la France. Ce phénomène est d’autant plus dramatique qu’eux-mêmes donnent le sentiment de ne pas avoir pris conscience de l’effet déplorable, dans le pays, de ces éternels combats d’ego.
C’est une révolution copernicienne de la vie publique qui s’impose désormais pour tenter de regagner la confiance du pays et la crédibilité de la démocratie française. Les responsables politiques, doivent lancer un message d’humilité et de désintéressement aux Français: ils entendent se placer au service de la nation, le temps nécessaire, et non pas soumettre cette dernière à leurs désirs personnels de magnificence.
La réconciliation entre le monde politique (en particulier LR) et les Français, passe par un retour à la notion de res publica, d’intérêt général et aux seuls débats de fond: l’école, la dette publique, le niveau des prélèvements obligatoires, l’autorité de l’Etat, l’unité nationale, l’indivisibilité de la France, la maîtrise des frontières. Il faut proposer aux Français de sortir de la grande comédie de la lutte du « bien » post-national contre le mal « populiste » et renouer avec une conception de la politique fondée sur la vérité et l’action au seul service du bien commun.
Ce qu’attendent les Français du monde politique est somme toute simple et légitime en démocratie: être pris au sérieux, ne plus se sentir méprisés et considérés comme une vile multitude, proie naturelle de l’obscurantisme et du populisme, indéfiniment manipulable au gré des élections et au service des prétentions narcissiques des uns ou des autres. Il ne supportent plus la démagogie, l’hystérie quotidienne, le spectacle idolâtre, le sentiment d’un détournement de l’intérêt général au profit de calculs individuels, le culte de la personnalité sous toutes ses formes. La première formation politique qui prendra conscience de cet état d’esprit, parviendra à convaincre les Français qu’elle se place à leur service, et non au service d’intérêts particuliers, familiaux ou claniques, aura un avantage décisif sur toutes les autres.

Maxime Tandonnet

max tAncien conseiller à la Présidence de la République sous Sarkozy, auteur de plusieurs essais, passionné d’histoire…

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Maxime Tandonnet pour Maxime Tandonnet – Mon blog personnel

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11 commentaires

  1. Fillon a emporté toute la droite dans le mur . Il fallait qu’il décroche à cause des « casseroles » mais, non ! tel un « pilote de course  » , je fonce , ça passe ou ça casse .Le problème « majeur » en France , ce sont les « super-champions » égo-centriques (Les « faites c’que j’dis mais ne ne faites pas ce que je fait  » , y’a qu’a « faucon » et autre « je persiste et je signe » …).

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  2. La droite est nulle parce qu’incapable de défendre les valeurs traditionnelles et ce ne sont pas des Wauquiez, Pécresse ou Bertrand qui pourront la redresser, trop occup&s à assurer leurs prébendes et leurs propres images auprès des médias, quasiment tous à gauche.

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  3. Le politiques de droite sont tellement imbus de leur personne qu’ils ne voient même pas qu’ils scient la branche sur laquelle ils sont assis.
    Quand on voit qu’il y a au moins une quinzaine de partis de droite et qu’ils sont incapables de s’unir. On peut se poser des questions sur cette droite

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  4. L’ambition des politiciens n’est pas un mal en soi, si elle n’est pas dévoyée ; dommage qu’ils aient enterré toute déontologie.
    NB : un sondage Odoxa n’a rien d’un élément de preuve.

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    • tout à fait d’accord , si l’ambition et un minimum d’égo n’habitaient pas les homme politiques , ils ne feraient pas ce qu’ils font , c’est nécessaire pour tenir et inhérent à la fonction ; juste en effet , elle ne doit pas être dévoyée! et pour cela je verrais bien des référendums à la Suisse ! même De Gaulle avait , avait un peu , d’orgueil , un égo développé il l’a mis au service de la Nation

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  5. Union des droites à l’appel de Nicolas Dupont-Aignan que j’estime sincère. Et courageux. De toute façon, ll n’y aura que des responsables sincères et braves qui se joindront à lui, les autres auront trop peur du politiquement correct qui les épie avec une loupe.
    Aux Européennes il est certain que je voterai par défaut si cette union ne se fait malheureusement pas.

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  6. Quand vous parlez de querelles de chefs en citant X.Bertrand, je vous rappel qu’il n’est plus chez les LR. Ensuite de chef, il n’y en a qu’un, élu avec 75%. Pécresse ne s’étant pas présentée, elle n’est pas considérée comme chef, ou porteuse d’un courant constructif au sein des LR. Son groupe « Libre » ayant rejoints « Agir » mené par Juppé, lui même n’étant plus encarté LR, on peu considéré que Pécresse n’est plus un poids lourd constructif chez les LR. Il y a des courants, menés par des leader respectables, qui eux, ne remettent pas en cause la présidence des LR.
    Il faudrait également souligner la remarquable gestion de l’affaire Bennala, par la droite, remarqué par « Le monde » pas toujours tendre avec la droite

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    • vous avez raison et d’ailleurs Mme Pécresse n’en est pas à son coup d’essai , même si je la trouve droite dans ses bottes ! il y a un chef élu en effet ! je voudrais des précisions sur l’affaire Bénalla dont la droite aurait fait « une remarquable gestion  » ! parlez vous de la mise en place de commissions ? ou d’autres choses ?

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  7. la droite est malade de ses divisions ,et est telle vraiment de Droite ,a titre personnel ,je ne le crois pas ,nous allons bientôt le voir au élections Européenne ,

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