« La solution du bon sens est la dernière à laquelle songent les spécialistes » Bernard Grasset.
Du bon sens, bon sang !
Par Claude Picard
Le fondateur des éditions Grasset (Bernard), avait une formule très pertinente pour détecter les bluffeurs en écriture : « La solution du bon sens est la dernière à laquelle songent les spécialistes » ; ce à quoi notre célèbre Jean de La Fontaine, aurait pu rétorquer, s’il avait vécu à la même époque : « Il avait du bon sens : le reste vient ensuite« . N’en doutons pas, ces deux-là étaient pleins de bon sens ! Comme la plupart de ceux qui savent garder, en toute occasion, les pieds sur terre, parce qu’ils sont, perpétuellement sur le terrain, confrontés à la réalité.
Contrairement à ceux qui, les yeux rivés sur leurs chiffres statistiques, se fourvoient en permanence et qui, ensuite, vont se perdre dans d’interminables circonlocutions surabondantes pour essayer de justifier leurs sempiternelles approximations et, surtout, leurs incompétences.
Le bon sens n’est qu’une capacité à avoir, aisément, une réponse appropriée à un problème donné. C’est aussi simple que cela ! Enfin, peut-être pas aussi simple, pour les « spécialistes » : technocrates, énarques ou économistes, empêtrés dans leurs tableaux prévisionnels et leur idéologie du chiffre ; on peut même se demander comment ils font pour ne pas être encore plus bêtes ou pour ne pas avoir le vertige, quand, en plus, ils ont devant eux, en permanence, une avalanche de codes et de règlements qui conditionnent leur quotidien et qui rend folle toute l’administration publique ? Une administration paralysée par de multiples comités circonstanciels et une pléthore de spécialistes ou de petits chefs parfaitement inutiles qui édictent des oukases en dépit du bon sens !
Tout le problème est là : nous sommes gouvernés, du haut de la pyramide jusqu’à sa base, par des fonctionnaires bornés et stupides pour qui l’humain ne peut pas être un cas particulier. Et qui, d’autre part, aimeraient bien, pour sefaciliter la tâche, placer en surveillance généralisée et sous tutelle, comme des gosses de maternelle, tous les Français. Mais là, forcément, ça coince : les « Gaulois réfractaires » veulent bien se discipliner quand il s’agit de leurs survies, mais jamais ils n’abandonneront leurs libertés intrinsèques à des tordus emberlificotés dans des certitudes chimériques et mortifères. Car ces Gaulois, en tout cas ceux qui se retroussent les manches pour faire marcher la machine, ont du bon sens. Ils savent, mieux que quiconque, ce qu’il faut faire pour que la France reste un pays où il fait bon vivre. Si on les laisse s’exprimer !
L’intelligence, donc le bon sens, n’est pas l’apanage des spécialistes, ce n’est pas une affaire de diplômes, mais plutôt une histoire d’expérience. Rien ne remplacera la réalité du terrain, au propre, comme au figuré : un paysan qui connaît son champ, saura, quand, et comment le labourer, ce qu’il conviendra de faire pousser, au gré des saisons. Ce n’est pas un fonctionnaire, de Bruxelles ou d’ailleurs, dans son bureau feutré, qui doit lui dire ce qu’il doit faire. Malheureusement, nous en sommes là ! On voit le résultat : suicides en cascade – bon an, mal an, un par jour – dans cette profession. Et cela n’est qu’un triste exemple parmi tous les métiers qui composent le tissu économique du pays : partout, c’est la même gabegie, le même mal-être, les mêmes incompréhensions. La France est au bout du rouleau et ploie sous le joug des normes et des diktats, imposés par des apprentis sorciers qui ne comprennent rien à rien.
Heureusement pour nous, la crise sanitaire du Covid-19 a révélé toute la fatuité de ces imbéciles spécialisés qui régentent nos vies ; après tous leurs couacs, il leur sera très difficile de continuer à nous faire prendre des vessies pour des lanternes !
À part quelques indécrottables courtisans de Macron ou quelques autres benêts, plus personne, de bon sens, ne pourra gober leurs inepties.
Claude Picard
Nous aimons la liberté de publier : à vous de partager !
Ce texte est une Tribune Libre qui n’engage que son auteur et en aucun cas Observatoire du MENSONGE



















Répondre à Antoine Maurel Annuler la réponse.