L’humanité sera tôt ou tard confrontée à cette dure réalité du surpeuplement…
Par Daniel Desurvire
Le dernier livre de Daniel Desurvire vient de paraître, une édition exceptionnelle et rare


Chapitre 2 (sur 4)
Même si la pauvreté draine des tourments physiques et moraux, des enfants mort-nés et une diminution de l’espérance de vie, l’accroissement démographique des familles procréatrices d’enfants à deux chiffres semble toujours faire l’objet d’une admiration inconditionnelle des foules. Mais les bonnes consciences persistent aveuglément à se gaver des versets dithyrambiques autour de la procréation, vectrice de richesses mais pour qui ? Sous le lobbying d’un aéropage politique constitué de sachants et de possédants, des gourous de la finance, du commerce et de l’industrie refondent en toile de fond un ordre nouveau, dont les pendants sont arrimés aux profits d’une consommation future ainsi élargie. Quid des conditions de vie, de la sécurité et de la parturition surnuméraire qui étend le syndrome du tiers-monde jusqu’au cœur des zones périurbaines des mégapoles occidentales ?
Voyons-nous venir un bon résultat attendu depuis le siècle dernier, à la faveur de l’abnégation et du courage de milliers d’intervenants bénévoles associatifs, d’ONG et de fondations ? Quid des actions vaticinées pour des appels aux dons, puis des subventions publiques et des exonérations fiscales après plus d’un demi-siècle d’interventions caritatives, sanitaires et éducatives au nom d’une doctrine humanitaire et altermondialiste ? La morale a-t-elle raison devant les faits ? … et les faits sont têtus ! Ne devrait-on pas rappeler que c’est le nombre qui annihile chaque initiative correctrice devant le dénuement et la souffrance ? N’est-ce pas précisément depuis ces couvoirs du dénuement et de révoltes frustrées que se répandent le désordre des migrations, le fanatisme et l’insécurité terroriste depuis les ghettos menaçants du tiers-monde ?
Quel est le bénéfice humanitaire de l’action généreuse dans les PMA, dès lors que ces bonnes œuvres génèrent à chaque génération toujours plus d’infortunés qu’il faudra ensuite tenter d’arracher à leur tour de la mort ? N’est-ce pas là une cause perdue d’avance, telle une étape de franchie dans une course sans terme connu ? Par cet esprit, protéger une vie de la faim, de la soif ou de la maladie, c’est à coup sûr promettre la même misère aux nombreux enfants qui naîtront de ces sauvetages si rien d’autre n’est fait. Pascal Sevran expliquait que, « C’est le sexe mâle qui fabrique ces grappes de gamins faméliques, lesquelles butinent sur des montagnes d’ordures ». Face à la souffrance, le secours procède d’une compassion que nul ne saurait blâmer. Devant ce raz-de-marée de gamins déshydratés, affamés valétudinaires, le monde continue à répandre ses souffrances en se dédouanant d’une charité qui ne fait qu’entretenir une condition endémique, car sans jamais jeter un regard sur l’étiologie génésique de ce mal.
En voulant préserver des malheureux des famines, des épidémies et des guerres intestines, ô paradoxe ! La charité des ONG contribue à aggraver la calamité démographique et, à leur corps défendant, à multiplier les souffrances qui par avance condamnent les enfants à venir. Sauver des âmes sur des régions arides, sous le joug d’un culte qui fabrique les soldats d’Allah dans l’aversion de tout ce qui ne leur ressemble pas, faisant de ces pays des enclaves d’inimitié, de spoliations et de conflits régionaux, suggère une floraison surabondante de gésines obérées de tourments. De ces enfants, une partie congrue survivra, dont des orphelins issus de viols qu’il faudra à leur tour secourir, à défaut de solutions pérennes pour une régulation des naissances. L’effort humanitaire, qui ne cherche pas à contrôler la natalité, génère dans le temps une progression du mal qu’il est censé combattre ; un tonneau des Danaïdes, une spirale létale qui épuise les meilleures desseins du cœur : « L’enfer est pavé de bonnes intentions » selon Bernard de Fontaine, l’abbé de Clairvaux.
Sur un autre registre, mais qui croise le risque de la surpopulation terrestre, la répartition géographique des sociétés humaines semble impossible à diluer sur les quelques 510,1 millions de km2 du globe terrestre. Précisément, c’est parce que les océans couvrent 70,8 % de cette surface. Mais c’est aussi parce que nombre de régions sont impropres à la vie. Entre les déserts incandescents et incultes, les banquises ou terres gelées, les régions volcaniques avec leurs nuées ardentes, les coulées pyroclastiques, les jets de dioxyde de souffre, de pierre ponce et de fluor, puis encore les contrées en altitude irrespirable, … les citadins s’engluent sur de petites surfaces terrestres. Certes, l’instabilité politique qui génère la guerre, la faim, le manque d’eau potable, l’insalubrité, les maladies et les atrocités tribales dans les pays dépourvus de tout, de nombreux PMA sans ressources voire au bord de l’abîme ajoutent à ce phénomène environnemental qui vient grossir les rangs des États déjà confrontés à leur surpeuplement, à l’exode et à l’insécurité à leurs frontières.
Ce pourquoi les populations tendent à s’agglomérer et à s’entasser sur les extérieurs équatoriaux aux températures tempérées, et sur les littoraux marins rafraichissants. Au-delà des cercles intertropicaux, ces terres offrent des climats généralement mieux adaptés au métabolisme humain et propices à l’exploitation de ressources agricoles et halieutiques. De surcroît, les régions secouées de séismes ; coulées de magma et de lahars, inondations, tornades et tsunamis, font fuirent les populations quand elles le peuvent encore. Certaines parties du Globe moins agitées favorisent la sédentarisation, mais elles se font de plus en plus rares.
À propos de l’empreinte humaine en rapport avec la place disponible sur Terre, la surface totale des terres émergées autour du Globe est évaluée à 149 millions de km2. Or, seulement 134 millions de km2 demeurent encore potentiellement habitables pour une surface globale de 510 millions de km2, comprenant les océans et les continents. Mais si l’on soustrait les déserts, les lieux hostiles trop chauds ou trop froids et les régions incultes ou très dangereuses, il ne reste plus que la partie congrue raisonnablement habitable de ± 121 millions de km2 ; soit 15 m2 par habitant sur les 8 milliards d’êtres humains qui peuplent la Planète. Or, il est scientifiquement admis qu’il faut une taille standard de 50 m2 de potager par personne pour survivre un an ! Est-il superfétatoire de préciser que de la place en 2022, il n’y en a déjà plus pour tout le monde, et que le problème du CO2 devrait s’examiner loin derrière le péril de la poussée démographique mondial. Faudrait-il encore que les écologistes cessent de faire de la politique politicienne pour se consacrer autour de cette priorité environnementale, qui de nature leur est dédiée.
Autrement dit, moins du ¼ de la surface du Globe est peuplé souvent de façon précaire et inconfortable, dont la majeure partie des populations des pays migre et se concentre dans les zones urbaines à forte densité. Une carte géographique réalisée par la Nasa démontre que la Terre n’est généralement habitée par des concentrations urbaines que pour environ 1 % de sa surface totale. Cette surconcentration occupée rend précaire l’hospitalité réelle de la biosphère terrestre, et infirme l’idée simpliste de certains visionnaires ingénus, « qu’il y aurait encore beaucoup de place à garnir sur notre planète ». Devant cette narcolepsie neuronale, une invitation s’impose en vue d’une expérience hyperthermique dans les déserts du Dasht-e Lut, de Sonora ou de Death Valley, ou à une inhibition hypothermique de la Toundra sibérienne dans le village d’Oïmiakon.
Depuis les contreforts en altitude arides et escarpés des sols glacés impropres à la culture et à l’élevage, ainsi l’Inlandsis Est-Antarctique, il fut relevé un pic de -98°C selon une mesure satellite. Puis à l’antipode une température établie à -89°C en 1983 à la station russe Vostok, puis encore -110,9°C relevé par des météorologues sur l’une des positions australes. Rappelons aussi que ces immenses régions polaires du Globe ne bénéficient que d’une lumière raréfiée, ne laissant paraître que quelques nuages noctulescents à l’horizon très peu de temps toutes les 24 heures et seulement ± 180 jours par an. La revue américaine Science Advances publia le 8 mai 2020 une étude sur les conditions de vie en rapport au réchauffement climatique. Même si l’humain est capable de s’adapter aux conditions extrêmes, son métabolisme en fixe néanmoins des limites entre vitales et létales, sachant que l’homme n’a pas la potentialité de survivre sur une exoplanète à l’instar des extrêmophiles. Or, entre -89°C et + 110,9°C, gageons qu’il existe des terraformations dans le firmament moins hostiles que sur Terre !
Mais aujourd’hui, ce n’est guère le froid qui tue, mais les hautes températures. De fait, le climat humide, qui s’inscrit sous le symbole « TW », qui combine le degré de chaleur à la saturation humide dans l’air, reste encore tolérable entre 27°C TW et 35°C TW, mais aurait doublé depuis 1979. Plongé dans ce four humide durant une heure ou deux, l’organisme décline rapidement et meurt inexorablement. En 2003, 70 000 personnes en Europe sont décédées par suite d’un climat estival n’ayant pourtant pas excédé 28°C TW. Le seuil mortel, pour toute catégorie de personne et d’âge fut largement dépassé dans les régions les plus chaudes et les plus humides, provoquant des défaillances d’organes vitaux. En l’absence d’abris rafraichissant, lorsque l’échange thermique est bloqué par cette chaleur étouffante, la sudation ne peut plus opérer l’évacuation des toxines. De sorte que la mort est au bout du chemin. Selon la Revue susvisée, « Les réactions biochimiques s’atténuent, les protéines se déforment, les cellules musculaires se détruisent, le sang ne circule plus, d’où la rupture en chaîne des organes vitaux ».
À SUIVRE
Daniel Desurvire
Ancien directeur du Centre d’Étude juridique, économique et politique de Paris (CEJEP), correspondant de presse juridique et judiciaire. Daniel Desurvire est l’auteur de : « Le chaos culturel des civilisations » pointant du doigt les risques de fanatisme de certains cultes et de xénophobie de certaines civilisations, auxquels s’ajoutent les dangers du mal-être social, de la régression des valeurs morales et affectives ou de la médiocrité des productions culturelles, dont la polytoxicomanie en constitue l’un des corollaires. L’auteur choisit d’opposer le doute et le questionnement aux dérives dogmatiques et aux croyances délétères » (in, Les cahiers de Junius, tome III, “La culture situationniste et le trombinoscope de quelques intellectuels français” : Édilivre, 2016).
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