Par Marc Baudriller
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Temps de lecture = 5 minute
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L’entrepreneur Denis Payre découpe la taxe Zucman : « J’ai honte pour mon pays ! »
Pour Denis Payre, « le message aux entrepreneurs est simple, c’est « Barrez-vous ! On ne veut pas de vous ! » »
Gabriel Zucman était parfaitement inconnu, voilà quinze jours, en dehors des sphères éclairées des universités et de l’extrême gauche française qui ne font souvent plus qu’un. Cet universitaire assez typique d’une certaine économie imprégnée de marxisme incarne aujourd’hui la voie du salut à gauche, le génie inventeur qui sauvera le budget sans douleur et la Providence des grands médias qui cherchent à échapper à la droite, au peuple, au réel et à un plan d’économies drastiques sur les dépenses de l’État.
Inventeur de la taxe qui porte son nom, Zucman est le nouveau visage, jeune, de l’irrépressible envie de taxer qui taraude la gauche depuis qu’elle existe, dans le pays le plus taxé du monde libre. De quoi ulcérer ceux qui créent des entreprises, des emplois et, accessoirement, paient des impôts… Parmi eux, Denis Payre. Fondateur de BusinessObjects, de Kiala, de Nature & People First, créateur du syndicat patronal CroissancePlus, homme d’entreprise libéral en économie, Denis Payre a fait fortune sans se désintéresser du sort du pays. Partie prenante au débat public, il a fondé son parti Nous Citoyens, avant d’adhérer aux LR.
À l’évocation de Zucman, ce patron expérimenté qui vit entre la France et les États-Unis bondit. « On va détruire tout ce qui est en train d’émerger en France, tous ceux qui inventent l’économie de demain, aident à entrer dans le XXIesiècle, promet-il, exaspéré. Ceux qui se lancent et hésitent aujourd’hui entre les États-Unis et la France n’hésiteront plus. Ils partiront avant de démarrer. Le message aux entrepreneurs est simple, c’est « Barrez-vous ! On ne veut pas de vous ! » »
« On devient schizophrène »
La taxe Zucman, c’est cet impôt plancher de 2 % qui vise les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros. La gauche en a fait un totem et une condition de son soutien au gouvernement Lecornu. Le raisonnement est simple : ils sont riches, ils peuvent payer. Cela évitera à la France de tailler dans les coûts aberrants, ceux de l’immigration par exemple (100 milliards d’euros par an, selon l’Observatoire de l’immigration, pour le seul différentiel du taux d’emploi de l’immigration).
Une idée folle comme la gauche les aime. On a évoqué cette entreprise Mistral AI, un succès extraordinaire dans l’intelligence artificielle générative marqué par une valorisation stratosphérique de… 12 milliards d’euros ! Mais voilà, la société n’est pas encore rentable. Les fondateurs détiennent 10 % du capital environ mais ne perçoivent pour l’instant que leurs salaires : soumis à la taxe Zucman, ils seraient pourtant redevables, chacun, de… 30 millions d’euros chaque année ! « Je l’ai vécu, raconte Denis Payre. On arrive à craindre que la valeur de l’entreprise monte : l’intérêt de l’entreprise n’est plus aligné sur celui des actionnaires, on devient schizophrène ! »
Certes, mais quand l’entreprise est rentable, l’entrepreneur ne peut-il pas donner une faible part de sa fortune à la collectivité ? « C’est un modèle qui va bien aux rentiers, aux foncières, aux entrepôts, explique Denis Payre : pas de risque, une rentabilité de 5 à 6 % qui sera ponctionnée de moitié chaque année. Mais plus vous prenez de risque, plus vous êtes sanctionné. »
La taxe Zucman prend ainsi l’allure d’un filet de sécurité anti-licornes, anti-Tesla, d’une garantie contre le succès de ces entreprises qui mettent beaucoup de temps et consomment beaucoup d’investissements avant de devenir très rentables et pour longtemps. Comment tirer efficacement une balle dans le genou d’une économie française qui n’a pas tout à fait besoin de cela ?
« Ces gens ne savent pas ce qu’ils font »
Pour parer ce léger inconvénient, si l’entrepreneur ne peut pas payer, M. Zucman propose que l’Etat se paye en… parts dans la société. L’économie facile. « Les actionnaires vont donc se retrouver avec l’État dans leur tour de table !, s’étrangle Denis Payre. L’État qui n’a aucune expertise et peut avoir un agenda complètement différent : c’est un répulsif absolu pour tout actionnaire. Qui voudra investir avec l’État au capital ? Ces gens ne savent pas ce qu’ils font ! »
La taxe Zucman sert de révélateur. Elle met au jour une fois de plus la déconnexion d’une gauche qui n’a avec l’entreprise qu’un rapport névrotique : celui du drogué à sa nourrice. « Le seul débat qui s’ouvre aujourd’hui, c’est quel nouvel impôt peut-on lancer dans le pays le plus imposé au monde ? », fulmine Denis Payre, qui pointe un risque de destruction de la base fiscale : une destruction de l’activité qui rapportera demain des impôts.
Méconnaissance ? Non, malhonnêteté. Les partisans de ce nouvel impôt « insinuent que les riches payent beaucoup moins d’impôts que les classes moyennes : c’est un mensonge absolu », tempête encore notre entrepreneur. Il colère contre France 2 qui a servi un discours en ce sens. La réalité est bien éloignée des idées réflexes de la gauche : les hauts revenus sont lourdement taxés, en France, et les dividendes versés par une holding sont ponctionnés par le PFU (prélèvement forfaitaire unique) à hauteur de 30 %, après que ce revenu a été fiscalisé dans la holding à hauteur de 25 % : tout sauf un paradis fiscal ! « En Espagne, pays gouverné par les socialistes, les impôts sur les dividendes sont de 15 %, la moitié ! », rappelle Payre.
Le pouvoir d’achat, l’économie du pays sont écrasés par la dépense publique. Mais comme un coq crasseux sur son tas de fumier, la gauche des 35 heures reste convaincue que si les autres pays ne font pas comme elle, c’est par faiblesse d’esprit et par manque d’audace. Elle se vit toujours en phare de l’humanité en marche. « Tout cela part de gens qui n’ont jamais créé un emploi de leur vie et pensent qu’ils vont révolutionner le capitalisme : j’ai honte de mon pays », conclut Denis Payre.

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Boulevard Voltaire

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