Le téléphone mobile : un fil à la patte #4


Un projet de loi digne de la Stasi, proposé par le ministre de la Justice. SCOOP

Par Daniel Desurvire



Le téléphone mobile : un fil à la patte

Chapitre 4

Après l’article 706-96-1 ; il est inséré un article 706-96-2 ainsi rédigé : « Le juge des libertés et de la détention, à la requête du procureur de la République, ou le juge d’instruction, après avis du procureur de la République peut autoriser l’activation à distance d’un appareil électronique connecté à l’insu ou sans le consentement de son propriétaire ou de son possesseur aux seules fins de procéder aux opérations mentionnées à l’article 706-96 ». La durée d’autorisation mentionnée au second alinéa de l’article 706-95-16 est de 15 jours à deux mois, sans que la durée totale d’autorisation ne puisse excéder 6 mois. Mais ces délais ne sont que des couvertures et faire-valoir dans le monde réel, pour édulcorer ces viols manifestes des droits légitimes des citoyens non-délinquants ni criminels, car ces mouchards virtuels peuvent tout simplement passer entre les mains relayées de sociétés privées contractuelles, lesquelles retransmettront en retour toutes les données pour lesquelles elles auront été mandatées et rémunérées. En l’occurrence, ce que la loi n’interdit pas, elle l’autorise à défaut de s’en accommoder.

Un téléphone mobile éteint, donc non connecté, porté, posé ou dans la poche, peut être actionné à distance pour écouter ce qui se dit et peut s’entendre dans l’environnement du porteur. Pour rendre « sourds » et « aveugles » ces appareils communicants, une parade a été trouvée selon Alain Hurst, de la Direction des applications militaires du CEA ; « Les téléphones portables actuels disposent quasiment tous d’un mode d’écoute discrète activable par un code informatique que les opérateurs de téléphonie peuvent envoyer sans que le possesseur du portable s’en rende compte », explique à l’AFP ce responsable de la sécurité informatique pour le pôle Défense du Commissariat de l’énergie atomique (CEA), mais cela en se gardant de fournir les détail techniques de ces opérations de ratissage d’informations dérobées.

De fait, la plupart des téléphones modernes sont activables à distance, notamment pour placer ces mobiles sur écoute discrète, officiellement sur demande d’un magistrat, mais une fonctionnalité qui peut servir tout autant des individus malveillants et/ou commandités par un service ministériel pour dédouaner les fonctionnaires et politiques de leurs entorses à la législation. Ces téléphones portables peuvent donc être manipulés à distance pour servir de micro-espion, quasiment n’importe où, et sous n’importe quel motif selon l’expert susmentionné. En l’occurrence, qui pourrait, sauf indiscrétion d’un lanceur d’alerte, dénoncer de telles pratique et déclencher un processus de régulation ou de mobilisation collectif, sachant qu’un tel signal d’alarme indécelable ne peut être reconnu officiellement, donc légalement décidé, par un fonctionnaire assermenté et, eu égard à sa hiérarchie, le témoignage ne saurait être recevable devant une commission paritaire, ou suivi d’effet dans l’exercice de ses fonctions ; « pas vu pas pris » !


Même éteint, un téléphone mobile demeure possiblement actif, car la connexion au réseau n’est pas interrompue. Pour parvenir à l’éteindre et l’isoler du monde extérieur, il faudrait enlever la batterie, ce qui dérègle à chaque fois les paramètres de fonctionnalité. Pour protéger la confidentialité du titulaire, outre l’extraction de la batterie (ou de la carte SIM et du réseau internet), le moyen le plus aisé serait de laisser le téléphone loin des conversations, ce qui empêche néanmoins de recevoir ou de donner des appels. Pour parer à cet inconvénient, des boîtiers assourdissants existent, à l’instar des cages de Faraday. Ces étuis disposent même d’une lampe témoins pour signaler un appel. À défaut d’un tel bouclier, des pochettes en aluminium souple, à l’instar des pochettes pour y glisser l’émetteur pour les télépéage (passe Ulys pour Vinci autoroute) peuvent isoler l’appareil, mais en condamnant provisoirement l’abonné de recevoir et d’envoyer des appels.

Comme il n’est guère possible de couper le micro ou l’alimentation du téléphone, donc d’empêcher les ondes sonores extérieures d’y parvenir, il reste encore possible d’obstruer les œilletons de la caméra, ainsi que cela est possible pour un ordinateur, ce qui néanmoins perturbe l’allumage ou l’extinction du mobile. Quant à brouiller le son par un bruit ambiant, cette parade acoustique, pour piéger les ondes électromagnétiques, relève d’un procédé tombé en désuétude, car cette méthode aussi peu commode que facilement repérable n’est plus en pratique, car ces téléphones modulaires disposent souvent d’un enregistreur qui mémorise les messages, donc de les réémettre à l’intrus donc de les voler simultanément, une fois l’appareil libéré de son carcan.

Plutôt que d’entrer dans un scénario aléatoire entre barbouzes, dans les circonstances qui réclament l’anonymat et/ou la confidentialité, l’idéal serait de cesser de promener constamment avec soi cet émetteur-espion, prendre conscience qu’il parasite la vie de chacun entre spams et hackers. Mais comment faire admettre aux populations devenues accrocs à ce petit écran, la nécessite d’une distance prudente et d’un recul circonspect devant les modernités, puisque la très large majorité des usagers contaminés par addiction, prétend n’avoir rien à se reprocher, donc se moque d’être visité sans cesse par des regards et espions invisibles, a fortiori si ces indiscrétions sont le fait de l’État providence. Le regard et l’intérêt des autres importent peu dès lors qu’ils n’agissent pas directement sur la personne. Regarder ailleurs n’évite certes pas l’obstacle, mais pourvoie à la tranquillité dans l’esprit des citoyens lambda, où tout le monde partage le même geste innocent à l’oreille, qui rassure autant qu’il dédouane.

Sauf que tout n’est pas dit, car ces intrusions insensibles autorisent des visiteurs de l’ombre à opérer des statistiques, à constituer des listes et à ficher le profil des cibles pour accéder à toute leur intimité, comme de connaître leur choix sexuel, leurs problèmes de santé dont les maladies ou handicap qu’ils ne veulent surtout pas faire savoir à leur entourage. Gageons que certaines pathologies comme le Sida ou un cancer ne sera pas communiqué, ou souhaité l’être même sous serment à un DRH, afin de postuler et prétendre à un emploi, sinon à leur banque pour obtenir un crédit sans devoir payer une assurance exorbitante. Leur consommation, leurs économies et comptes bancaires, leurs contacts et types de fréquentation, leur croyance confessionnelle, leur sensibilité politique et ce pour deviner pour qui ils votent, s’y ajoutent tous les renseignements pouvant servir à usurper leur identité. Ce pourquoi l’indifférence devant cet espionnage incessant des pouvoirs publics a ses limites, car cette placidité se heurte parfois à des obligations de la vie, et mentir devient en certaines circonstances légitimé par nécessité, précisément pour contourner ces viols électroniques, si cela se peut encore !

Chaque « appli » est une porte ouverte sur la vie privée, dont les pouvoirs publics peuvent y accéder à leur aise à la faveur de FranceConnect, mobilConnect, Ameli et de bien d’autres plateformes depuis Bercy, l’Intérieur et autres ministères qui délèguent ces indiscrétions à des entreprises de droit privé, lesquelles exploitent et revendent ces informations volées. À chaque intervalle, le titulaire du portable s’expose à de vrais dangers, comme de détruire en ligne ses logiciels et son matériel informatique, via les connections entre ordinateur, tablette et mobile depuis la box ou autre abonnement. Le carnet d’adresses est également un moyen de circuler d’un portable à l’autre et de parasiter les contacts. Or, la société « 2.0 » dans laquelle nous évoluons, oblige ostensiblement les titulaires de téléphone mobile à s’en servir pour payer son dû à la caisse, sans contact ou sur internet, de déclarer ses revenus, prendre des rendez-vous médicaux, de consulter ses comptes et bien entendu de téléphoner, envoyer des SMS et des mails, ce qui rend l’instrument indispensable. Le perdre ou se le faire voler est vécu comme quelqu’un au bout de sa vie !

À SUIVRE

Daniel Desurvire


Ancien directeur du Centre d’Étude juridique, économique et politique de Paris (CEJEP), correspondant de presse juridique et judiciaire. Daniel Desurvire est l’auteur de : « Le chaos culturel des civilisations » pointant du doigt les risques de fanatisme de certains cultes et de xénophobie de certaines civilisations, auxquels s’ajoutent les dangers du mal-être social, de la régression des valeurs morales et affectives ou de la médiocrité des productions culturelles, dont la polytoxicomanie en constitue l’un des corollaires. L’auteur choisit d’opposer le doute et le questionnement aux dérives dogmatiques et aux croyances délétères » (in, Les cahiers de Junius, tome III, “La culture situationniste et le trombinoscope de quelques intellectuels français” : Édilivre, 2016).


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2 réponses à « Le téléphone mobile : un fil à la patte #4 »

  1. Avatar de Mademoiselle NINI
    Mademoiselle NINI

    Notre société s’inhumanise de plus en plus et le but est de transformer le citoyen en robot corvéable à merci !

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  2. Avatar de Margueritte
    Margueritte

    Comme toujours, un article très intéressant et très documenté de M. Desurvire avec quelques révélations assez angoissantes. Merci!!!

    J’aime

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